Chapitre 46

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Je viens de finir cette stupide lettre. Je la plie et pars la déposer au bureau du président. Je la donne à Lise pour qu'elle la lui transmette. C'est l'assistante de l'autre pétasse. Au moins si je lui donne ma lettre à elle, je suis sure qu'elle arrivera bien à destination et qu'elle ne l'ouvrira pas. Je suis dans le couloir qui mène au stade. Je me dirige dans le vestiaire des hommes. A cette heure-ci ils sont déjà tous sur le terrain. J'ouvre le casier de Dries. Je regarde se qu'il y a dedans. Je prends son jean et y récupère les clés de ma maison. Mais, lorsque je prends le trousseau de clés, une photo de nous deux tombe de sa poche. C'est celle de notre séjour à Ostende, que l'on a prise juste devant les immenses jets d'eaux. On était vraiment bien ce jour là. Je repose la photo où elle se trouvait et referme son casier. Me voila maintenant près de mes joueurs. De là où je me trouve, je peux les apercevoir s'amuser entre eux, c'est sur ils vont tous me manquer. Quelques instants plus tard, je ne suis décidée à rentrer.

Sophie : Bonjour tout le monde.
Les gars : Salut Sophie.
Sophie : J'espère que vous allez tous bien et que vous êtes en forme pour le match de samedi.
Marouane : Bien entendu. On va remporter le match et s'emparer de la première place du groupe.
Sophie : C'est super. Je vois que vous êtes tous très motivés.
Toby : On va faire quoi comme entrainement aujourd'hui ?
Sophie : Je ne sais pas. Vous verrez ce que Roberto va vous proposer.
Roberto : Pourquoi ?
Sophie : J'aimerais avoir votre attention encore quelques minutes. Après, c'est sur je ne vous embêterai plus.
Toby : Il n'y a rien de grave j'espère ?
Sophie (avec un sourire forcé) : Non, bien sur. Je tiens juste à ce que vous soyer les premiers informés de ce qui vient de m'arriver. Car cela vous concerne indirectement.
Marouane : On t'écoute.
Sophie : Je me suis fiancée.
Marouane : Hein ?
Eden (à Dries) : T'es un rapide toi. Tu aurais pu me le dire.
Dries (sèchement) : Cretin, ce n'est pas avec moi.
Eden : Pourtant, je croyais que vous étiez ensembles ?!
Dries : On l'est.
Eden : Alors, comment elle peut être fiancée si toi tu ne l'es pas ? Attend, je crois que l'on ne devrait pas tarder à savoir.
Sophie : J'ai longuement hésité. Ça vous avez du vous rendre compte. Mais, j'ai réalisé que Quentin était tout pour moi. C'est l'homme avec lequel je finirai ma vie. C'est pour cette raison que je quitte tout aujourd'hui pour aller le retrouver. Nos vies sont faites pour être ensembles. Il m'aura fallu un peu de temps pour m'en aperçevoir, mais je ne suis plus rien sans lui. Il me manque tellement.
Les gars (Sauf Dries) : Toutes nos félicitations.
Thibault : Il a de la chance de vous avoir.
Sophie : Merci. Et merci pour tout ce que vous m'avez apporté ici.
Marouane : Bon, je n'ai plus aucune chance alors.
Sophie : Désolée Marouane. Mais, je crois qu'en fait, tu n'as jamais eu aucune chance.

Tout le monde se mit à rire.

Jan : Tu pars quand ?
Sophie : Je laisse l'entrainement à Roberto. Car, il faut que j'organise mon départ et mon retour à Paris.
Marouane : Tu seras quand même là pour nous coacher samedi ?
Sophie : Malheureusement, je ne pourrai pas être présente. Mon avion décolle à 23h00. Mais, je suivrai vos résultats depuis la salle d'embarquement. Une dernière faveur à vous demander avant que je vous laisse vous entrainer. Remportez cette victoire et savourez votre place de leader du groupe, vous l'avez bien mérité.
Yannick : Vous aussi, vous méritez que l'on remporte ce match. Et on va le remporter pour toi. Merci de nous en avoir fait autant bavé et de ne pas nous avoir abandonnés lorsque l'on a agit comme des cons
Sophie : Merci. Mais, tout ça c'est du passé.
Les gars : Victoire.
Sophie : Bon match et même si je ne suis pas présente physiquement. Je le serai moralement. Victoire.
Les gars : Victoire.

Sur ce je quittais le stade, les larmes aux yeux. Ce fut encore plus dur que je ne l'aurais imaginé. Et le regard de Dries quand j'ai dis que j'étais fiancée. Je dois oublier et l'oublier. Je dois le faire pour lui comme pour moi.
J'étais chez moi, seule devant un documentaire ridicule complètement perdue et dévastée. La sonnette de la porte me fit revenir à la réalité. Je ne me bougeais pas pour aller répondre sachant que ça ne pouvait être que lui. Je ne voulais pas subir une nouvelle confrontation qui me ferait encore plus de mal. Et surtout de devoir lui dire des choses que je ne pense pas et qui le blesseront. Mais, je l'ai sous-estimé. Il s'avère être plus malin, j'entendis les clés tourner dans la serrure et il débarqua comme une flèche dans le salon.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant