Rencontre Inattendue - 1

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- Laissez-moi passer!!!

L'homme se frayait un chemin tant bien que mal à travers la foule de curieux, qui s'était entassé comme les mouches le faisaient sur les cadavres. Journalistes et passants étaient comme des vautours affamés qui n'attendaient que la proie soit seule pour en faire leur festin. Il n'y avait pas grand-chose à voir pourtant à part la mare de sang et le désordre qui y régnait, rien ne forçait personne à rester. Il savait une fois la « Police Line Do Not Cross » franchie il risquait gros, à quoi bon se faire du souci il n'allait tout de même pas reculer devant une occasion d'exposer son génie, de plus le commissaire était présent.

- Commissaire dit-il sur un ton enjoué, vous vous occupez maintenant d'agression ?

- Qui vous a permis de passer ?

- Ne vous occupez pas de moi, j'ai vu ce qu'il y avait à voir, j'en tirerai un meilleur résultat de la caméra d'en face.

Il n'avait pas attendu la réponse qu'il était de l'autre côté de la rue s'introduisant sans gêne dans le magasin brandissant sa fausse plaque.

- Police! Puis-je avoir accès à vos vidéos ?

Quelques minutes passèrent, avant qu'il ne soit rejoint par le commissaire Laurence. Celui-ci n'appréciait guère les énergumènes qui croient tout savoir. Mais face à la situation dans laquelle il était quelqu'un devait croupir en prison sinon on le prendrait pour un incapable. Il finit par demander à notre ami.

- Dîtes moi ce qu'un privé à avoir dans cette affaire ?

- La reconnaissance est un mot qui vous est étranger, j'ai voulu envoyer des fleurs à notre héros mais vous avez omis de transmettre son adresse. J'en déduis que vous ne savez pas qui il est. Et quelqu'un tente de le couvrir, la preuve les vidéos ont été effacé.

- Qui qu'il soit il sera puni.

- Auriez vous arrêté un enfant ?

- ???

- Celui qui a fait cela ne peut-être que l'agresseur ou un témoin.
Dans la ruelle les seules traces de pas visibles appartiennent à la personne qui était la plus proche de la victime. Il ne fait pas plus que ça!

Il s'était mit debout pour le lui montrer une hauteur apparente de sa main.
La pièce était perdue dans un silence, silence qui s'interprétait de plusieurs manières. Quelles qu'en soient les questions qu'ils se posaient, chacun était fortement troublé par la situation.

***

Cela faisait quelques jours depuis que j'avais laissé mon lit d'hôpital pour reprendre un cours de vie plus ou moins normal. J'avais recommencé l'école sous les regards indiscrets de mes camarades qui avaient eu vent de quelques rumeurs disant que je m'étais fait tabasser par un des vagabonds à qui j'aurai filé de la mauvaise herbe en sortant de cours. N'osant même pas m'approcher ou même me questionner, je laissais libre cours à leur imagination pour se créer une quelconque scène lugubre, l'image qu'ils s'étaient fait de moi restera la même qu'importe le scenario. J'attirais malgré moi une sympathie plus que dérangeante de la part de ceux qui m'entouraient. J'étais désormais pour eux Hellden à qui la drogue avait bien profité. Je jouais tant bien que mal le jeu pour ne pas éveiller certains soupçons. Malgré les interdictions de mon frère, je sortais quand même, tabassant tout ceux qui se prenaient pour les maitres de la nuit.
Des bleus ?...J'en avais partout sur mon corps...Des curieux ?...j'en étais entouré. La police elle-même remuait ciel et terre à la recherche de réponses ou plus précisément à la recherche de l'identité cachée du personnage que j'incarne discrètement chaque nuit. Ils ne pouvaient pas remonter jusqu'à moi, je le savais. Marc Antoine, mon grand frère, s'en était rassuré. Il l'avait fait pour éviter à notre mère une énième souffrance donc il se devait de me couvrir, c'était un peu mon Alfred Pennyworth, le genre qui s'occupe de détails compromettantes. Par précaution, il s'était donc débarrassé des seules preuves qui pourraient me faire tomber. Il avait efficacement agit face à la situation et bien sûr, il m'avait bien fait comprendre que, malgré nos liens de sang, que ce serait l'unique et la dernière fois qu'il aurait eu à couvrir mes arrières.
Je me souciais donc peu de ma sécurité pour l'instant car jusqu'à présent, tout allait pour le mieux. Malgré cela, je ne pouvais pour autant trouver le sommeil même suite à l'auto persuasion que je m'infligeais chaque matin à mon réveil face au miroir. Mais cette scène se jouait avant que je ne porte un peu d'eau fraiche à mon visage. La dite miroir de la salle de bain me montrait Hellden ; Celui que j'étais vraiment. Je n'y suis pas allé de main morte et le tesson non plus ce qui est extrêmement farouche car il était entre mes mains. Les coupures s'étaient refermées mais les traces étaient encore visibles.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 14, 2016 ⏰

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