- Mémé Suzy ! Je suis rentrée !
Je referme la porte avant de poser le parapluie contre le mur réalisant que je vais être obligé de le rendre à Léo. Argh…. Il me soule ce mec… Puis pourquoi je l'ai pris sans rien dire moi ? Il me restait 10 mètres à faire, j'en avait pas besoin ! Dans un soupir je pose le sac de course juste à côté et me laisse tomber sur le tapis pour retirer mes chaussures. D'ailleur, il faudra que je pense à les changer, elle commence à être fatiguée de moi. Les pauvres chéries, je les comprend. Moi aussi je me fatigue moi-même. Les alignant à côté du parapluie je réalise que je porte une chaussette rose à gauche et une chaussette blanche à droite. Ah. Je crois que je vais lancer une nouvelle mode. Retirant mon casque pour le mettre autour du cou, je sens que mes oreilles n'en peuvent plus.
- Nora ? ( lance ma grand-mère depuis la cuisine )Tu en as mis du temps ! ( Râle t'elle en arrivant à sa vitesse dans l'entrée. ) Je sens un tas d'ondes négatives, est-ce que tout va bien ?
- Ouais, ça va…
- On ne ment pas à sa vieille mémé, jeune fille ! ( grogne-t-elle)
- Je ne mens pas. Je me sens juste… Bizarre.
- Bizarre ne veut rien dire, jeune femme.Je hausse les épaules, incapable de décrire ce que je ressent autrement et attrape le sac de course pour le tendre à ma grand-mère qui valide d'un hochement de tête. Je me rend alors à la cuisine et réalise que la petite vieille me suit. Ma grand-mère ne va plus me lâcher maintenant. Moi qui voulais juste être tranquille, j'ai bien l'impression que j'ai fait erreur. Je pose le sac de course sur le comptoir pour que ma grand mère vérifie que je n'ai rien oublié. Ouvrant le réfrigérateur je me sers un verre de jus de fruit. Je le bois d'une traite et me tourne vers ma grand-mère qui semble ravie de mes achats.
- Ça te convient ? ( demandé-je uniquement par politesse)
- Ne demande pas si tu t'en fou, mademoiselle. Ça s'appelle jouer l'hypocrite.
- Oui mais une gentille hypocrite. ( rectifié-je )
- Oui, c'est vrai que ça change tout. ( lance t'elle dans une petit sourire d'amusement )***
La sieste est un moment incontournable pour ma grand-mère. Depuis que je suis petite ça toujours était de 14h à 16h tous les dimanche et ça n'a pas changé. Ça fait 17 ans que ça dure et ça durera aussi longtemps que ma grand-mère vivra, espérons que ça dure le plus longtemps possible. Passant dans le salon je vérifie qu'elle dort sur le canapé avant de filer dans la cuisine pour prendre les petites pièces que ma grand-mère met de côté pour constituer mon argent de poche et les met dans ma poche de jeans. Récupérant mon imperméable je l'enfile, met mes chaussures et attrape la lanière de mon sac avant de sortir. Je réalise aussitôt qu'il me manque quelque chose et passe mon casque sur mes oreilles. Ok, on est bon cette fois.
Il pleut. Encore. Il a déjà plus toute la journée hier mais ça ne semble pas sur le point de s'arrêter. Je m'arrête à la boulangerie pour acheter une café et un muffin avant de me rendre dans les quartiers chauds de la ville. Il n'y a pas un chat dans la cité, uniquement moi mangeant mon muffin sous la pluie. Les gens au fenêtres doivent me regarder comme si j'etait folle mais je m'en contre fou. Ça me fait bien rire tout ça ! On dirait bien que les voyous n'aiment pas la pluie. Une fois mon café terminé je jette le gobelet dans une poubelle et continue mon chemin. Je tourne dans une petite ruelle où j'ai l'habitude me rendre et monte sur une poubelle pour arriver à monter par l'escalier de secours de l'immeuble. Le temps que je monte jusqu'en haut, il ne pleut plus. Je suis alors bien contente de plus à avoir à subir les caprices de la météo. Je peux enfin contempler la ville tranquillement. Je ne sais pas pourquoi je suis monter ici mais ça me fait toujours beaucoup de bien de sortir seule. Je me sens plus libre. Ne pouvant pas m'asseoir sur le toit détrempé je ne reste pas très longtemps et je décide de rentrer lentement à la maison. Descendant de l'escalier, j'atterie sur la poubelle et m'assois sur le couvercle en voyant quelqu'un s'approcher dans la rue. Je crut d'abord qu'il s'agissait d'un habitant venant jeter ses poubelles mais je rendis bien vite compte que ce n'est pas le cas. Le jeune homme s'approche vers moi avec un petit sourire provocateur pendant que je le scrute de haut en bas. Il me semble qu'il est un peu plus âgé que moi, il a des cheveux noir court et des yeux brun qui tire étonnamment vers le orange. Je ne peux m'empêcher de relever le fait qu'il soit plutôt bien habillé, chemise et veste noir, pantalon à carreaux et chaussures vernies. J'aime pas du tout l'aura qu'il dégage, par contre son style je kiff, même si des cheveux un plus long et épais serait appréciable. Attendez… Pourquoi je pense à ça moi ? Sérieusement? Voyant qu'il s'apprête à m'aborder, je décide de l'ignorer et de me casser au plus vite. Je m'apprête à passer à côté de lui sans un regard quand il me retient par le bras. Je lui donne aussitôt un violent coup de coude dans les côtes. Il ricane dans une grimace de douleur mais ne me lâche.
- Tout doux, ma jolie, je veux juste qu'on fasse connaissance.
- Et moi je veux que tu me lâche.- Désolé chérie mais ce n'est pas une option.
- T'es un masochiste, toi !
- Si tu essaies de me faire du mal je serait obligé de casser chacun de tes os un par un, chérie.Il est complètement fêlé ce type. Dire que j'ai juste à le pincer et je pourrais lui arracher la peau du bras sans problème. Ou s'il insiste je peux toujours lui briser quatre ou cinq os, ça coûte rien. Je lui retourne un regard noir qui le fait rire. Pourquoi mes foutus pouvoirs pointent toujours leur nez uniquement quand ils me servent à rien ? Je ne comprend pas. Hallo ? Les pouvoir de mes pouvoirs j'aurais besoins de vous… Vous êtes où quand j'ai besoin de vous !? Le type prend alors la parole ravie que je ne bouge pas d'un poile.
- Alors, c'est quoi ton nom, ma jolie ? ( demande-t-il )
- Mela.
- Mela ? Mela, comment ?
- Fer. Ferme-la.
- Je vois, très drôle...Je lui retourne le même regard blasé que celui-ci porte sur moi en cet instant et je me sens aussitôt prise d'une flemme indescriptible. À quoi bon courir ? Ce mec est débile, il l'a même pas vu venir. Il doit vraiment avoir une triste vie. Avant que j'ai le temps d'ouvrir la bouche on prend la parole derrière moi, ce qui me fait pester, il n'y a aucun respect ici, c'est dingue ! Je demande le respect de la parole s'il vous plaît !
- Zen, ça fait un bail !
Je connais cette voix. Léo. Je me tourne aussitôt vers le jeune homme qui me regarde, hilare. C'est vrai que c'est tellement drôle… N'empêche ce mec est partout, ça m'agace déjà énormément. Bordel qu'est ce qu'il fiche là cet enfoiré ? Il veut vraiment se faire buter, c'est pas possible ! Léo m'envoie un clin d'oeil et je lui tire la langue avant de me tourner vers Zen qui lance un regard noir à l'autre jeune homme. Joie. Zen prit alors la parole presque en grognant.
- Ho, quelle surprise, Léo ! Il fallait s'en douter que cette blague débile venait de toi.
- Euh... Non, elle se débrouille très bien toute seule pour ça.Je lui retourne un regard noir, ça veut dire quoi au juste ? C'est lui qui fait des blague pourrie toute les trente cinq secondes, moi je suis juste facilement influençable ! Puis on peut m'expliquer ce qui se passe là maintenant tout de suite ? Ils commencent déjà à me saouler tout les deux ! Prenant une grande respiration je décide d'attendre d'en apprendre un peu plus avant de me tirer. Léo reprit la parole un peu amusé.
- Si tu es là, c'est qu'elle intéresse les idiots qui te servent de patron.
- Effectivement, insolent. ( grogne Zeen )
- Problème, nous aussi.Lèo m'attrape par l'autre bras pour me tirer vers lui mais Zen lâche pas sa prise. Je laisse échapper un gémissement quand je ressenti le pique de douleur entre mes épaules. Je veux pas venir avec eux, ni avec le fou ni avec l'autre taré d'inconnu ! Je n'irais nulle part pas la peine d'essayer de me couper en deux ! Léo se mit aussitôt à me presser sans que je sache pourquoi.
- Viens Nora, ne restons pas là !
- Tu ne comptes pas t'en tirer comme ça, Léo !
- Je reste ici si j'en ai envie ! ( hurlais-je)Des étincelles commencent à virevolter autour de moi et je sais aussitôt sur ce n'est plus la peine de lutter. Mon pouvoir est trop fort, il faut que je laisse prendre le contrôle. La music dans mon casque se mit à grésiller jusqu'à ce qu'elle s'arrête totalement. Mes yeux me brûlent mais je ne dit pas un mot, prise de frissons. L'onde d'énergie s'échappe de moi, me dégustant de l'intérieur. Je tombe à genoux en réalisant que les deux jeunes hommes viennent de me lâcher. Relevant la tête je réalise que Zeen a disparu et que la grande partie du bâtiment à ma droite s'est écroulé. Abasourdie, je réagis aussitôt, la voie est libre il faut que j'en profite. Je viens pour m'élancer vers la sortie de la ruelle quand on me tire subitement vers l'arrière. Je tombe dans un petit gémissement alors que Léo passe devant moi avant de me sourire, la main sur son oeil en sang.
- Tu m'auras sacrément donné du mal, toi. Ne t'inquiète pas, je ne veux rien d'autre que ta sécurité.
- Et moi je veux que tu me foute la paix !- Je suis désolé mais je crains bien que ça ne pourras jamais être le cas.
Il s'agenouilla juste devant moi et posa sa main ensanglantée sur mon visage. Je me mis à trembler de tout mon corps, prête à hurler aussi fort que je n'ai encore jamais hurler quand je me sentais tomber. Léo accompagne ma chute et ma tête touche le sol avec douceur. Ma vision se dédouble et la dernière chose que je vis avant le noir se fut les chaussures tachées de sang de mon soit disant ami.
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NO CONTROL ( Réécriture En Cours )
ParanormalC'est une fille étrange, elle est discrète, effacée presque inexistante. Pourtant elle est jolie et pourrait se faire des amis. Elle reste seule, son casque sur les oreilles, la musique au maximum. Certains disent qu'elle a un secret, un lourd s...