Il est dix neuf heures trente lorsque je termine enfin mon ravalement de façade. Pour être honnête j'ai passé plus de deux heures à donner un bon volume à mes cheveux sans mettre une tonne de laque et je trouve que le résultat est plutôt pas mal. De plus je me trouve plutôt sexy dans cette robe fourreau rouge, il faut dire que mes sous-vêtements y sont pour quelque chose. Je me regarde une dernière fois dans le miroir de l'ascenseur jusqu'au moment où il s'arrête un étage en dessous et je comprends rapidement que c'est Olivier. Je l'observe entrer dans la cabine, sa démarche est sûre et tellement charismatique. C'est un conquérant et s'il le voulait, il pourrait conquérir le monde avec une telle démarche.
Reprends tes esprits Julie, reprends le contrôle.
Le trajet me paraît durer une éternité, c'est horrible comme sensation. De plus aucun mot ne sort de sa bouche à propos de ma robe, ce qui est inhabituel venant de lui. Je sais d'ores et déjà que cette soirée ne va pas être de tout repos.
- Ils ont fait du beau travail sur votre costume, lâché-je.
- Hum.
Une simple onomatopée sort de sa bouche, mais à quoi m'attendais-je après la scène de cette après-midi.
- Patrice est déjà en route, une seconde voiture nous attend, dit-il en rangeant son portable dans sa poche.
Je ne réponds pas et me précipite vers la sortie lorsque la sonnerie de l'ascenseur retentit. J'observe une berline noire avec chauffeur, je comprends que c'est pour nous. Olivier ne tente même pas d'être polis et entre directement dans la voiture sans faire son habituel gentleman. Je soupire et décide de m'installer à côté du chauffeur.
- Madame, vous devez vous installer à l'arrière dit-il timidement.
- Je pense qu'elle est très bien à sa place à vos côté, lâche-t-il en ricanant.
- En effet, je suis plus à ma place à côté d'un homme qui fait bien son travail, qu'assise à côté d'un playboy bon à rien, dis-je en souriant.
Le trajet ce fait dans un silence morbide tout en tension. J'ai l'impression que plus les heures passent plus notre pseudo relation professionnelle se dégrade. Il m'avait prévenu qu'il allait faire de mon stage un enfer et j'ai pris ça au second degré.
- Vous êtes en retard, grogne Patrice.
- Monsieur dans votre dernier message l'heure indiquée était celle où je suis arrivée.
- J'ai prévenu Olivier que nous avançons le rendez-vous de trente minutes, lâche-t-il avant de partir.
Surprise, je me tourne vers Olivier prête à lui demander des explications. Je remarque ce sourire malicieux et cet air de vainqueur sur son visage. J'entre-ouvre la bouche lorsqu'il s'approche dangereusement de moi, pose sa main sur ma taille et approche sa bouche de mon oreille.
- Il semble que j'ai oublié de te faire passer le message Julia.
Je n'ai pas le temps de répondre qu'il est déjà à l'autre bout de la salle à chuchoter à l'oreille d'une blonde qui éclate de rire en me regardant.
Quel con, mais quel con!
J'inspire avant de rejoindre le big boss et de faire le pot de fleur à ses côtés.
Durant les deux heures qui ont suivit, j'ai souris, hoché la tête et encore souris. Ceci dit j'ai quand même pu observer l'impressionnant panel de clients monégasque qu'a Patrice. Cet homme est vraiment l'exemple de réussite et d'excellence que je souhaite atteindre.
- Mes amis, il est temps de nous diriger vers la salle principale afin de déguster le fabuleux menu que notre chef étoilé a concocté spécialement pour vous, dit-une femme d'une soixantaine d'années.
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À bout de souffle.
ChickLitAprès une longue année de péripétie, Julie parvient enfin à obtenir le stage dont elle rêve auprès de Mr Gautier qui n'est qu'autre que le conseiller en patrimoine de plusieurs célébrités du football mondial. Voulant à tout prix réussir sa vie profe...