Haley Wayatt

Chapitre TROIS

Après avoir passés la foule qui entourait les cages, nous passâmes devant plusieurs maisons qui étaient construites sur le sol avant que la femme n'entre dans l'une d'elle. Elle tint l'épais tissu ouvert afin que nous puissions passer et le garde du se baisser pour pouvoir rentrer sans se prendre la tête dedans.

La maison était simple. Il n'y avait qu'une seule pièce ; qui ne devait pas mesurer plus de vingt-cinq mètres carrés. Le sol était recouvert de plusieurs tapis aux motifs amérindiens. Je les reconnus de suite car, lorsque j'avais étudié la civilisation amérindienne du XVe siècle, j'en avais vue de nombreux dans les livres que j'avais lus ainsi que dans les expositions que j'avais faites avec mon frère cadet Jared.

Sur ma droite se trouvait ce qui semblait être une salle-à-mangé. Une grande table occupait son centre, un vase en argile remplie de magnifiques fleurs disposé joliment dessus et, au fond à droite, de grandes étagères en coins supportaient tissus, épisses, vaisselle en argile ainsi que de nombreuse autres choses. Sur ma gauche, de nombreuses et larges couvertures en peau de bête formais un lit qui avait l'air assez confortable.

Maintenant que j'étais là, je me dis que cette civilisation n'avait rien à voir avec celle de l'ancien monde, et mon esprit de chercheuse était contente d'avoir enfin la réponse à la question que je me posais depuis si longtemps : les indigènes d'Amérique du nord, du moins ceux-là, n'avaient pas fait machine arrière mais, au contraire, avaient continués à vivre selon leurs coutumes et à s'adapter au nouveau monde comme ils l'avaient toujours fait. Et ils n'avaient en rien besoin de cette électricité que les différentes nations du monde espéraient pouvoir reproduire.

Alors que j'étais plongée dans mes pensées, l'homme qui me tenait parla à la femme puis me déposa subitement sur le sol après qu'elle lui eut répondu avant de nous laisser seules.

— Ne tentez rien, il n'est sorti que pour nous laisser un peu d'intimité. Vous pouvez vous déshabiller maintenant.

Alors que j'avais suivi du regard l'homme qui était sorti, je regardais désormais la femme qui se trouvait désormais debout devant moi. Que venait-elle de me demander à l'instant ?

— Comment ça ... ?

— Je vais cous donner des vêtements propres, vous ne pouvez pas rester ainsi, et j'essaierais de vous débarrasser au mieux de ce... ce qui vous recouvre.

Elle voulait surement parler du sang. Au moins avait-elle eu le tact de ne pas le mentionner. Et j'essayais moi-même d'oublier cela. Alors je la regardais un instant, essayant de savoir ce à quoi elle pensait. Elle ne bougea pas, et en fit tout autant à mon encontre.

C'était une grande femme. Comme son chef et les autres guerriers, elle avait la peau mate, les cheveux noirs, qui lui arrivait en bas du dos, et des pommettes hautes. Seule la couleur de ses yeux différait de ceux du chef, qui étaient marrons. Les siens étaient vert comme les feuilles des arbres de l'immense forêt dans laquelle nous étions. Ses traits fins, sa silhouette mince et ses formes faisait d'elle une des femmes les plus belle qu'il été donné de voir. Pourtant, j'avais voyagé dans de nombreux pays durant mon enfance alors que j'accompagnais mon père dans son travail, et avait ainsi rencontré de nombreux peuple, tous différents les uns des autres. Elle était habillée d'une simple robe, fait de la même matière que les pagnes des hommes, qui lui arrivait à mi-cuisse, soutenu par une seule bretelle épaisse.

Après un moment, je décidais enfin d'enlever ce que je portais. J'en avait assez de toute cette boue et de ce sang qui me recouvrais de la tête au pied. Alors que je finissais d'enlever les derniers vêtements qui me restait, elle passa la tête à travers la porte. Si j'avais vraiment voulu m'enfuir, j'aurais très bien pu profiter de cette occasion pour le faire. Mais j'étais nue, et elle le savait. De plus, même si ça n'avait pas été le cas, je ne voulais pas partir sans mon père.