Haley Wayatt

Chapitre UN

D'épais nuages noirs recouvraient désormais le ciel de novembre et une pluie fine s'abattait déjà sur le sol boueux du site archéologique. J'étais alors accroupis au bord d'un trous que deux éminents archéologues étaient encore en train de creuser.

L'un d'eux se trouvait être mon père, le professeur James Wayatt. L'autre homme n'était nul autre que son collègue et meilleur ami Arthur Brown, un archéologue célèbre en Angleterre. Ils étaient tous deux vêtu d'une vieille chemise blanche, dont les longues manches étaient retroussés jusqu'aux coudes, ainsi que d'un pantalon en coton beige, d'une teinte plus foncée pour l'un, retenu grâce à des bretelles en cuire.

Cela faisait déjà deux jours qu'ils creusaient ce trou à la recherche d'un accès au métro souterrain de la célèbre ville que fut Chicago, vestige d'un monde passé. Celui-là même que l'avidité et l'orgueil des Hommes avait fini par détruire.

Je fini par me lever, décidant que la pluie n'était en soit qu'une brume et n'était, par conséquent, pas gênante pour le moment. Je pris le journal de la semaine que j'avais posé sur une des nombreuses chaises en bois encore en état que mon père et son collègue avait récupéré entre ici et le port et m'asseyais dessus.

En haut à droite de la première page était indiqué la date d'hier : le 13 Novembre 2678. Si l'anciens monde avait cessé, les guerres, elles, persistaient toujours. Et j'étais intimement persuadé que, tant que les Hommes existeraient, jamais cela ne pourrait changer. Aujourd'hui, le monde était devenu bien plus dangereux, redevenu sauvage après que la grande guerre fût terminée. Nombre d'entre nous étaient mort alors et beaucoup d'autre suivirent en tentant de survivre dans ce nouveau monde.

Un siècle plus tard, un semblant de gouvernement réapparu dans le nord de l'Angleterre, là où je suis née, et il en fallu un de plus pour que de nouvelles sociétés et modes de vie se créé de par le monde. Mais tout ce temps permis à la nature de reprendre ses droits. Ne voulant pas répété les erreurs du passé qui avait conduit à la Grande Guerre, de nombreux gouvernement mirent en place des lois et des procédés qui protégeait la nature tout en leur permettant de récupéré un certain confort.

Cependant, et ce malgré leurs efforts, chacun voulait de nouveau avoir accès à l'électricité afin de retrouver une certaine puissance militaire. Beaucoup d'ingénieurs étaient penchés sur le problème mais aucun ne réussirent cette tâche devenue beaucoup plus complexe qu'autrefois. En attendant, nous avions recourt à la mécanique du XVème siècle ainsi qu'aux bougies et aux torches pour nous éclairer.

Après deux pages relatant les guerres civiles ayant lieu en Afrique du Sud ainsi qu'en Russie se trouvait les derniers grands évènements en Europe ainsi qu'un article portant sur la mode actuelle des femmes et des hommes en page suivante. Je tournai vivement la page après avoir levé les yeux au ciel et tomba sur celle des mots croisés. Contente d'avoir trouvé enfin quelque chose d'intéressent, je m'apprêtais à aller chercher un stylo dans la boite à outil que mon père avait laissé au bord du trou. Mais je déchantai aussitôt, remarquant que la grille avait déjà été complétée. Je soufflais. De toute façon, le journal était devenu bien trop humide pour écrire dessus.

Ne sachant quoi faire d'autre, je me levai, mis le journal sous le coude, puis revins observer les deux archéologues.

En à peine deux minutes, la pluie avait décuplé de force et tombait désormais à grosse goute, plaquant les quelques mèches qui s'étaient échappées de mon chignon sur mon visage et ma nuque. Ma robe mauve désormais trempée était devenu si lourde qu'elle me gênait à chacun de mes pas.

De notre temps, les pantalons n'étaient portés que par les hommes ; ce que je déplorais grandement. En effet, en tant que chercheuse en sociologie, il m'arrivait de parcourir des terrains escarpés pour atteindre des villages d'anciennes civilisations, pour la plupart abandonnés.