Haley Wayatt

Chapitre QUATRE

Le sol de cette pièce était également recouvert de tapis aux motifs amérindiens. Cette dernière était d'ailleurs en tout point semblable à celle de la jeune femme. Mise à part la position de la table, qui était coller contre le mur du fond, sur la droite, et les étagères, n'étants pas autant garni que celles de la sœur du chef, qui se trouvaient juste à côté de l'escalier.

Alors que je m'étais assise au sol dos aux murs non loin de la grande table, la femme s'asseyait sur une chaise placer à droite du lit après avoir pris ce qui ressemblait à un panier pas encore fini. Alors qu'elle s'attelait à la tâche, je me mis à réfléchir à la situation, repassant en boucle ce que nous avions vécu jusqu'à maintenant, et, au bout de mes forces, fini par m'assoupir peu de temps après.

* * *

Lorsque j'ouvris de nouveau les yeux, je pu voir le soleil se coucher à travers de la fenêtre qui se trouvait à ma droite. Quand j'observais autour de moi, le chef se trouvait devant les escaliers et la femme n'était plus là. Quand j'entendit les dernière marche de l'escalier grincer, je su que c'était elle. Après cela, le silence retomba. Je détestais ces moments où elle partait alors qu'il restait. Je me sentais bien plus à l'aise avec elle qu'avec le chef.

Quand je levais les yeux vers ce dernier, je le vis qui s'approchait de moi. Effrayer, je repliais les jambes un peu plus vers moi alors qu'il se baissait pour finalement s'accroupir juste en face, à quelques centimètres de mes genoux.

Mais au lieu de s'énerver de cette méfiance, il se contenta de rester là, le bras gauche appuyer nonchalamment sur son genou, la main droite tendu vers moi pour m'aider à me relever. Alors que tout son être hurlait qu'il ne me voulait aucun mal, je restais toujours méfiante et effrayée par cet immense homme qui se trouvait devant moi. En plus de sa carrure impressionnante, je savais très bien de quoi il était capable. C'était loin d'être un saint.

Mais je devais prendre sur moi. La vie de mon père et des autres en dépendait. Alors, après quelque instant, je décidais d'accepter son aide et posa ma main dans la sienne, si grande par rapport à la mienne. Il pressa légèrement puis nous nous relevions tous les deux en même temps, lentement, sans jamais se quitté du regard. Il avait rapidement mis son autre main sous mon coude afin de pouvoir m'aider si mes jambes étaient encore trop faibles pour me porter. Mais cette petite sieste m'avait assez reposée pour que je puisse tenir debout seule sans problème. Quand il en fut assuré, il me lâcha et s'éloigna légèrement.

— Comme promis, vous pouvez désormais aller voir les vôtres. Ma sœur ainsi que d'autres femmes vous attendent à l'entrée de la maison afin de vous y accompagner avec de la nourriture et de l'eau. Vous mangerez avec moi plus tard.

— Bien.

Sur ces mot, soulagé de pouvoir enfin revoir mon père, je le contournai, ignorant la main qu'il me tendait à nouveau pour m'aider à descendre l'escalier sans rembarde de sécurité. Toutefois, je n'étais pas entêtée au point d'ignoré mes faiblesse encore présente malgré se repos et m'appuyai sur le mur afin de m'assurer que je ne tomberais pas. J'entendis les marches de l'escalier grincer derrière moi et je su que le chef n'était pas très loin.

Une fois dehors, je m'arrêtais soudain pour m'assurer que j'étais autorisé à avancer davantage. Quand je jetai un regard derrière, je vis le chef, appuyer contre le mur, les bras croisés sur son torse, l'air bien plus détendu et confiant qu'il n'aurait dû. D'un geste de main, il désigna les cages, nous indiquant, à moi et aux autres femmes, que nous pouvions y aller.

Après une brève hésitation, je me retournai et continuais mon chemin, les femmes avec les vivres me suivant. Et plus j'approchais des cages, plus mes pas étaient rapides. Quand j'aperçu enfin mon père, je courais presque, me mettant à genoux une fois parvenu juste devant lui. Il était resté au même endroit depuis que j'avais fait ma crise de panique et semblait bien plus abattu qu'alors. Pourtant, quand il m'aperçut enfin, son visage sembla reprendre vie.