Chapitre 14

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Nic -

Je n'ai pas vu Eva depuis dimanche. Elle n'a pas répondu à un seul de mes textos. Au moins, elle ne boude pas Lise. Elles sont d'ailleurs en train de boire un verre depuis quelques heures déjà. J'attends ma sœur désespérément comme une gonzesse pour avoir des nouvelles de ma voisine sexy. Je lui ai clairement offert mes couilles sur un plateau d'argent la semaine dernière mais elle est restée bien à l'abri derrière sa muraille et n'a pas daigné m'entendre. Je suis plus que prêt à tenter de commencer une histoire avec elle. J'en ai envie. Vraiment envie. Pas seulement parce qu'elle me plait et que son corps me file des triques d'enfer. Parce que sa sensibilité est touchante. Que j'aime le voir rire. Que je suis fou quand elle dort contre moi. Que je pourrai casser la gueule à toute la population masculine quand j'imagine un autre la toucher. Je veux qu'elle soit à moi parce que je suis persuadée qu'elle est faite pour moi. Qu'elle est elle que j'attendais. Le déclique c'est produit grâce à Eva. Les soirées à boire, à danser et à baiser ne me donne plus envie. Mais rentrer le soir et la trouver à la maison m'emplit d'ne certaine gaieté. Elle a peur que je ne sois pas prêt pour assumer une vraie relation. Elle se trompe. Et je compte bien lui prouver.

La clef tourne dans la serrure. Je me rends compte que je retiens mon souffle jusqu'à ce que ma sœur arrive au salon. Seule. La déception se pointe même si je savais pertinemment que ma voisine ne s'arrêterait pas à la maison étant donné qu'elle m'évite comme la peste.

— T'es pas couché ? me demande Lise en se laissant tomber dans le fauteuil.

— Je t'attendais.

— Elle va bien.

Je souris parce que ma sœur sait me décrypter mieux que personne. Seulement, même si je la crois, je voudrais pouvoir jeter un œil à la brune. Juste une seconde, vérifier que c'est le cas.

— Tant mieux. Vous avez passé une bonne soirée ?

— On a bien rigolé. Mais avec Eva, on se marre toujours.

Je suis content qu'elles s'entendent aussi bien. Lise n'a plus trop d'amis depuis un moment. Elle est un peu comme Eva. Sa confiance se mérite. Mais la brune a su rendre à ma sœur une part d'elle-même que je pensais disparue. Cette fille nous fait du bien à tous les deux. C'est notre petit miracle en quelque sorte.

— Vous avez parlé de quoi ?

Je ne peux pas m'empêcher de le lui demander.

— Je n'ai pas le droit de te le dire.

Mes sourcils se froncent.

— Vous avez parlé de moi ?

— Plus ou moins.

— Lise, soit tu me dis les choses en entier, soit tu ne dis rien, je râle.

— Eva est stressée. Genre méga stressée. Elle s'en rend presque malade.

Mon cœur se serre. J'aimerai pouvoir passer le couloir et la prendre dans mes bras, faire ce qu'il faut pour que le bien être l'enveloppe à nouveau. Mais c'est impossible et ça me rends fou.

— Il y a deux secondes, tu me disais qu'elle allait bien ?! Qu'est-ce qui la met dans cet état ?

— Ces parents veulent qu'elle aille chez eux pour l'ascension.

— Et ?

— Et ça m'a tout l'air d'être de beaux connards.

— Lise, je la reprends.

— Quoi ? Même Eva le dit. Ils veulent qu'elle vienne juste parce que son ex sera là et qu'ils veulent qu'ils se remettent ensembles. Sa mère tente de la faire venir en la faisant culpabiliser à propos de sa grand-mère qui est âgée.

De l'autre côté du couloir ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant