Je pris une bouteille d'alcool au hasard qui se trouvait dans le petit bar près de ma cuisine. J'avais envie d'oublier, quelques minutes...
Je jeta un coup d'œil autour de moi, comme pour m'assurer que personne ne m'avait vu me servir un de ces alcool que je refusais de boire en temps normal, parce que je n'étais juste pas un mec qui aimait se soûler pour s'amuser... mais là, il fallait vraiment que je m'en abreuve, juste quelques gouttes, pour tout simplement oublier. J'avais trop souffert ces derniers jours, c'en était trop pour moi.Je me laissa aller de tout mon long sur le canapé, et je ferma les yeux tandis que mes doigts s'occupaient de dévisser le bouchon de la bouteille en verre que je tenais dans les mains. Je le balança sur la table basse du salon, et je porta la boisson alcoolisée à mes lèvres...
Il était presque trois heures du matin lorsque je regarda la pendule du salon, alors que je ne m'étais toujours pas endormi. La nuit promettait d'être longue... je ne faisais que bouger à droite et à gauche, me couvrir le corps avec une couverture pour ensuite la jeter de rage à l'autre bout du canapé parce que j'avais chaud... je perdais patience et j'en avais assez que mon esprit ne se laisse pas aller dans les bras de Morphée pour me laisser un peu de répit.
Puis, je repensa à ma mère, à l'épreuve à laquelle j'avais du faire face aujourd'hui... je m'autorisa un seul coup d'œil sur la photo que j'avais prise dans le couloir tout à l'heure... et à la vue du visage souriant de ma Maman, je craqua une énième fois. Je pleura jusqu'à réussir à m'endormir, en silence cette fois. La bouteille d'alcool que j'avais avalée n'avait pas eu l'effet escompté...Les oiseaux qui chantaient sur les arbres dehors me réveillèrent. J'ouvris les yeux péniblement, alors qu'un mal de crâne monstrueux fit son apparition dans la seconde. Je m'étira légèrement dans le lit et me redressa sur ce dernier progressivement. La douleur fut tellement vive d'un seul coup que je plaqua une de mes mains contre mon front pour tenter de l'apaiser. L'heure indiquait 6 heures 45 du matin.
Aujourd'hui, c'était Vendredi et je ne travaillais pas. Mon patron m'avait donné ma journée par rapport à la situation... rien qu'à cette pensée que j'allais pouvoir me morfondre seul sans être obligé d'arborer un sourire faux et de faire semblant que tout allait bien devant tous mes collègues... ça me soulageait énormément.
Enfin... me morfondre seul... pas sûr.- Kev... ?
Je porta mon regard dans la direction où la voix de Sam venait de se faire entendre. Je découvris sa petite tête mal réveillée avec les cheveux en bataille que je connaissais si bien, m'observer depuis le chambranle de la porte du couloir.
- Est-ce que ça va ?
- Je viens de me réveiller...
- Je peux... venir ?, hésita Sam.
- Oui... vas-y.J'hésita à lui répondre également, tout simplement parce que je ne savais pas vraiment ce que je voulais... C'était bizarre de l'avoir près de moi, surtout dans un contexte si particulier. Tout avait l'air... tellement normal... comme si rien ne s'était passé, comme si je l'avais toujours eu à mes côtés comme ça.
Pourtant... quand j'ai du affronter la trahison qu'elle avait osé me faire, ce n'était pas du tout la même chose que je ressentais.> F l a s h b a c k <
J'étais totalement perdu. Je ne savais pas où aller. Bordel ! Mais qu'est-ce que je venais de voir là, dans notre chambre ! Ce n'était pas possible... Sam... Sam était en train de me tromper avec un autre gars ! Comment pouvait-elle me faire ça... Comment !
- Mon Dieu...
Les larmes commençaient à couler, elles ne s'arrêtaient plus. Il faisait nuit noire, un froid glacial avait prit possession de l'atmosphère autour de moi... Je n'arrivais plus à réfléchir, je n'avais que les images dégueulasses du corps nu de Sam sur celui de ce mec dans mon esprit.
VOUS LISEZ
La prisonnière aux yeux clairs
FantasíaL'amour peut tout surpasser. Quand on aime... on ressent un sentiment de puissance inégalée qui est capable de nous faire voler haut dans le ciel. Il nous permet de passer les barrières et les limites que la vie nous impose. Car parfois... c'est s...