Partie 1 : La découverte - Chapitre 1

109 17 25
                                    

Chapitre 1

     Je volais.

     Je sentais le souffle du vent glisser entre mes doigts délicats. Quelle sensation de liberté que de planer dans les cieux, de filer entre les nuages blancs comme neige.

     Evidemment, j'avais un peu peur. Du vide, que quelqu'un, voire quelque chose, me ramène de force au sol, retrouvant ma petite vie d'adolescente banale, ou même de percuter quelque bâtiment tant je traversais la ville de New York rapidement. Mais ce n'était pas grave, non. J'avais l'impression de dominer le monde, et en percevais toute la beauté.

     Soudain, je me sentis aspirée par l'asphalte et dégringolai en piqué vers le bitume qui, pourtant, me semblait si loin quelques minutes auparavant. Les oiseaux aux plumes noir de jais qui étaient à mes côtés s'enfuirent vers le soleil, me laissant seule. J'allais m'effondrer, m'empaler, je devais faire quelque chose ! Mais quoi ? Que faire lorsqu'on se trouve dans une impasse ? Je pleurais les corbeaux qui s'étaient éloignés de moi, m'abandonnant à mon sort, je criais de désespoir sur les nuages qui ne me rattrapaient pas au passage. Le sol se rapprochait dangereusement, je ne savais plus si c'était moi qui tombais ou lui qui montait pour que la chute soit plus courte. Je fermai les paupières...

     Et...

     « Mademoiselle Joyce ! Etes-vous bien parmi nous ? s'écria la professeure, d'une voix aiguë. »

    Et je retombai sur terre violemment.

     « Pa... pardon Madame ? Où suis-je ?

     – Mais en classe, voyons ! Où pourriez-vous bien vous trouver ? Dans les airs, ma pauvre ? »

     « Si seulement elle savait... » songeai-je.

     Et la classe, comme à son habitude, éclata d'un rire malveillant, persifleur. J'allais avoir des problèmes et ils le savaient tous parfaitement bien. C'est franchement triste d'en arriver à se moquer de personnes qui n'ont rien demandé, rien fait. Juste chercher à les faire se sentir horriblement mal. Et le pire, c'est que, tous ensemble, ces idiots, ils y arrivent. Mais bon, ainsi va la vie. Ainsi va ma vie. Ils ne m'auront pas, et ils ne me connaissent pas.

     « Mademoiselle, reprit l'adulte, vous allez tout de sui... »

     Un son connu de tous résonna et interrompit la menace que proférait l'institutrice. Peut-être que je n'étais plus dans mon rêve, mais la liberté s'offrait à moi tout de même, si je me dépêchais et filais dans les temps. Les élèves empaquetaient déjà précipitamment leurs affaires et s'encouraient au dehors. La fin des cours se déroulait toujours ainsi. Quel manque d'autorité tout de même...

     « Une heure de colle, Joyce ! » lança-t-elle, n'arrivant pas à retenir les autres.

     Mais je me glissai déjà dans le flot de personnes qui s'élançait sur le parking, je m'en tirais pour l'instant, mais le lendemain cela allait barder...

     Ce que je ne savais pas encore, c'est que ce lendemain allait être inconcevable.


•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Coucou tout le monde !

Merci à vous qui avez lu le tout départ de mon roman, et donc... Alors ? Qu'en avez-vous pensé ?? :)

Si vous avez quelque avis, conseil ou remarque, n'hésitez surtout pas à noter mon texte ainsi que de me laisser un commentaire (je répondrai avec plaisir) ! ;-)

J'espère que ce début vous donnera envie de continuer à me suivre, ainsi que Joyce !

A la prochaine, pour la suite !

PS : un grand merci à Caraboc , sans elle je ne me serais pas lancée dans cette folle aventure. Juste merci ma Serpentarde ! ❤️

RunawayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant