elevator (mature)

Un

E L E V A T O R
@louiscious

Après être sortie de l'établissement totalement vitré qui n'était autre que mon établissement de travail, je manquais de trébucher avec mes hauts talons que j'avais soigneusement achetés la veille.

Walter Entreprises fêtait aujourd'hui ses dix ans d'existence.
Et donc, travaillant comme graphiste dans l'établissement principal existant parmi une trentaine d'autres éparpillées dans tout le Royaume-Uni, le dirigeant avait insisté -où plutôt ordonné- à l'organisation d'une énorme fête mettant en avant l'entreprise.

Il était à présent deux heures du matin et l'événement touchait à sa fin. Je décidais donc de sortir, poussant une dizaine de personnes, et d'aller rejoindre une de mes collègues qui m'avait dit dix minutes au paravant qu'elle sortait prendre l'air et qu'elle m'attendrait dehors.

- Angela!

La petite voix de Sansa me dit faire volte-face, et mon corps se remplit de soulagement.

- Tu es là! Je crois que j'ai bu un peu trop de champagne. Remarquais-je. Tu peux me raccompagner? demandais-je innocemment.

- J'ai bu moi aussi, et Brandon rentre pas de suite. Dit Sansa, faisant référence à son petit-l'ami.

Brandon travaillait lui aussi à Walter, seulement, pas dans la même aire d'activité, son domaine c'est plutôt la comptabilité.

- Tu appelles un taxi? J'ai laissé mon téléphone chez moi. Dit-elle, une mine triste. Et tu peux me passer un chewing-gum?

- Oui. Dis je en plongeant ma main dans mon sac.

Mon sac?

- Oh bordel. Soufflais-je en mettant mes mains dans mes cheveux. Y a que à moi que ces merdes arrivent. Dis-je en faisant référence à l'oubli de mon sac.

Sansa me regardait de ses yeux bleus perçants, comme si elle ne comprenait pas ce qu'il se passait tout d'un coup, l'alcool devait commencer à lui monter à la tête que maintenant.

- Je vais le chercher, je l'ai laissé dans mon bloc je crois. Je reviens, bouge pas d'ici. Dis-je sévèrement.

Elle hocha la tête un sourire enfantin au visage, ses cheveux blonds tombant sur son visage.
Sansa avait intérêt à pas bouger de là sinon elle pourrait faire une scène devant tout le monde si l'alcool commençait à faire son effet, la connaissant.

Je marchais à pas de course vers les vigiles qui tenaient la porte principale, tâchant de pas tomber avec ces talons de je ne sais combien de centimètres.

J'allais pousser la porte pour rentrer lorsqu'une main robuste m'arrêta dans mon élan.

- Plus personne rentre maintenant. Dit un des vigiles.

- Mon sac se trouve à l'intérieur, je n'en ai que pour cinq voire deux minutes, s'il vous plaît. Le suppliais-je, mentant légèrement sur le fait que c'était mon sac que j'avais oublié.

- Je suis désolé, je ne peux pas vous laisser entrer.

- Laissez-la passer.