Son physique.

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Cela faisait trois semaines que je l'avais rencontrée. On s'était beaucoup parlé en trois semaines. On s'était beaucoup vues en trois semaines. On était beaucoup sorties en trois semaines. Même un peu trop.

Ce matin-là, elle m'avait emmenée à un shooting où elle posait. Elle voulait me montrer son deuxième métier vuque j'avais découvert le premier le soir de notre rencontre.

Elle avait cette prestance si particulière. Ce charisme fou. Cette beauté inconditionnée. Elle rendait les photos magnifiques rien que par sa présence. Et puis sans rien comprendre, je me suis retrouvée sur les photos, avec elle. Elle avait cette audace si rare. On est restées là, 1 heure à faire des photos pour je ne sais quoi mais ça me plaisait. On rigolait, on s'amusait, on dansait. Elle jouait de ses charmes. Elle jouait de ses atouts. On voyait qu'elle en avait l'habitude.

On est parties dans l'après-midi, après avoir vérifié chacune des photos, et les avoir imprimées. Elle a fait un album. Elle a fait deux albums : unrien que d'elle et un rien que de nous deux. On s'est promenées dans les rues de la vieille ville. On est retournées à son appartement que je surnomme ironiquement « la galerie » en raison des photos exposées de partout.Ça la fait rire et j'aime son rire.

Depuis notre rencontre on passait presque toutes nos journées ensemble. A rien faire et à tout faire. Cet après-midi-là on a joué à des jeux vidéo. Étrangement j'ai gagné à chaque fois. Elle faisait mine de bouder. Sa moue boudeuse était semblable à celle d'un enfant qu'on prive de bonbons.

Pour me faire pardonner je l'ai emmenée sortir. Dans un bar comme à notre habitude. On a beaucoup bu et on a beaucoup dansé. Je l'ai raccompagnée chez elle à l'aube. Je lui ai dit au revoir et au moment detourner les talons, elle m'a attrapé le poignet et m'a fixée.

Oublie-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant