Son caractère.

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Je lui ai dit au revoir et au moment de tourner les talons, elle m'a attrapé le poignet et m'a fixée. Elle m'a tirée vers elle. 

Nos corps étaient à quelques centimètres. Nos fronts étaient presque collés. Nos lèvres s'effleuraient presque. Nous sommes restées là, dans la rue déserte à peine quelques secondes mais elles me paraissaient être une éternité. Son souffle était calme et lent. Mon souffle était... inexistant. Elle a comblé ce vide entre nous. Elle m'a embrassé ce vendredi 6 novembre sans que je m'y attende.

Elle s'est décollée de moi, a souri et a disparu derrière la grosse porte de son immeuble, me laissant là, seule, au milieu de la rue. J'ai traversé la ville entière à pieds, encore sous le choc de ce qu'il venait de se passer. Lorsque je suis arrivée chez moi, il faisait jour. Je suis partie me coucher et me suis réveillée à seulement 15 heures. J'ai regardé mon téléphone. Aucun message alors que j'attends des explications de son geste si soudain. 

Je n'ai eu aucune nouvelle durant deux mois. J'ai essayé d'aller chez elle : personne. J'ai essayé de l'appeler : messagerie. J'ai essayé de lui envoyer des messages : même pas un vu. Rien. C'est ce qu'il restait d'elle : rien.

Le 17 janvier, j'ai reçu un message. A peine 4 mots. « Habilles-toi. J'arrive. » C'était elle. En 5 minutes elle était devant ma porte alors que je ne l'avais pas revue depuis plus de deux mois. Elle n'avait pas changé. Elle était toujours aussi... elle. Elle m'avait manqué. Je ne savais pas quoi faire : lui dire bonjour simplement, lui faire la bise, l'embrasser ? J'eu à peine le temps de me poser la question que déjà me lèvres étaient contre les siennes.

« Ravie de te revoir. Viens, suis-moi. Je dois te montrer quelque chose. »

Elle m'a emmenée dans une galerie. J'en suis restée bouche bée. Je me suis vue sur tous les murs de cette vaste pièce entrain de rire, de danser, de m'amuser avec elle.

« Surprise ! Ça valait le coup de ne pas se voir un petit moment non ? »

C'est là que je compris ce qu'elle était vraiment. Imprévisible.

Oublie-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant