Je met les derniers cartons dans le coffre de la voiture et le ferme doucement. Jack m'adresse son petit sourire habituel pour me remonter le moral, mais aujourd'hui rien n'y fait. Je suis triste, et rien ne pourra m'enlever le vide qui est en moi.
— Tu peux aller dire au revoir à ta maison.
Jack s'arrête net et se masse la nuque en fronçant les sourcils.
— Pardon, tu peux faire tes adieux à ton ancienne maison, je ne pense pas que tu vas y revenir un jour.
J'avale difficilement ma salive en fixant les yeux verts émeraudes de ce bon vieux Jack. J'avance à pas lent vers cette maison qui m'a vu grandir. Je ne réalise pas vraiment que je la quitte pour de bon.
J'ouvre la porte et un sentiment de nostalgie me submerge. Le couloir me rappelle toutes les fois où je rentrais à pied de l'école. En passant le seuil de la porte je criais :
"Maman je suis rentrée !"
Et ma mère accourait jusqu'à moi avec son assiette de cookie. Elle me caressait mes longs cheveux bruns et en m'embrassait la joue. On s'asseyait sur le vieux fauteuil marrons du salon et je lui racontais toutes mes péripéties de la journée.
En apercevant le fauteuil, j'ai l'impression de revivre ces moments. Je veux que ses souvenirs restent gravés dans ma mémoire à jamais.
Je frôle de la main, le vieux tissus du fauteuil familial et ne peux m'empêcher de laisser échapper une petite larme. Je ne m'éternise pas dans ce salon où je passais le plus clair de mon temps.
Je rejoins la cuisine en caressant délicatement le dos de la table en bois abîmé. J'observe cette cuisine où ma mère cuisinait les meilleurs plats du quartier et où chaque jours un voisin différent venait manger.
C'est d'ailleurs grâce aux bons petits plats de ma mère que ce cher Jack est devenu comme un membre de notre famille. Il avait ses petites habitudes du matin de venir nous apporter des confiseries et ma mère pour le remercier l'inviter à manger une fois par semaine avec sa femme et ses deux filles.Je chasse ses bons souvenirs de ma tête pour éviter de m'effondrer en larmes. Je décide d'éviter la chambre de ma mère par peur de sentir encore l'odeur si personnel de son parfum.
Dernière pièce que j'ouvre sera ma chambre. Il s'est passé tellement de chose dans cette pièce que je ne sais à quoi penser. De bonnes choses comme de mauvaises choses.
Je me rappelle la première fois où j'ai ramené un garçon chez moi. Nous sommes montés dans ma chambre à pas de loup pour éviter les foudres de ma mère qui ne voulait pas que j'ai de copain.
J'avais seulement 14 ans et je n'avais que des pensées jeunes et innocentes. Je n'avais jamais eu de copain et je voulais simplement lui faire mon premier bisou. On y était parvenus mais ma mère nous avait attrapé au même moment. Ce fut le bisou le plus rapide de l'histoire des bisous, mais qu'est ce que j'en été fière.
J'avais été puni de téléphone et de sortie quand bien même que je ne sortais pas beaucoup. Je passais mes journées sur mon lit à rêvasser d'Evan, à cette époque je pensais que c'était l'homme de ma vie. Je me pensais amoureuse et j'étais persuadée que j'allais fonder ma famille avec lui.Les temps ont bien changé.
— Olana, c'est pas que je veux te presser mais si on part pas d'ici cinq minutes, il y a de fortes chances que tu rates ton avion !
— Excuse moi, j'arrive.
Je jette un dernier coup d'œil à ma chambre et je rejoins Jack qui est déjà à sa place. Je le rejoins à ses côtés et boucle ma ceinture. Je tourne ma tête vers ma maison, mon ancienne maison. Je m'efforce de ne pas pleurer devant Jack , je suis de nature très pudique, je déteste montrer mes émotions.
Le trajet fut rapide jusqu'à l'aéroport internationale d'Adélaïde, et l'angoisse monte peu à peu en moi. Je suis née à Adélaïde une grande et magnifique ville à coté de l'océan Australien. Ma mère est originaire de Melbourne qui est plus au sud de l'Australie en Victoria. Mon père, lui est né à Adélaïde comme moi.
Mes parents se sont rencontrés jeunes, ma mère est tombée rapidement enceinte et mon père n'était visiblement pas prêt à m'accueillir.Il a essayé de m'élever mais il était âgé de 23 ans, quand je me suis décidée à pointer le bout de mon nez. Il ne se sentait pas capable. Il s'est séparé de ma mère quand j'avais seulement 3 ans et la laissée m'élever seule.
Heureusement ma famille n'a jamais laissé tomber ma mère, qui elle aussi été tout aussi jeune. Du haut de ses 21 ans elle a su me combler d'amour pour deux. Mes grands-parents ont été de vrais piliers pour ma mère et moi, je les voyais tous les jours. Ils ne sont malheureusement plus de ce monde. Ils nous ont quitté il y a deux ans tous les deux la même année. Et leur fille vient de les rejoindre.J'essuie la larme qui se forme dans le coin de mon œil en descendant de la voiture. Jack a déjà sortie toutes mes affaires du coffre. Je me sens vide. Je n'ai aucune envie de quitter Adélaïde et encore moins l'Australie. Je n'ai jamais quitté l'Australie ne serait ce que pour des vacances. Et là c'est comme une obligation, je dois la quitter pour aller vivre dans un autre continent.
L'Amérique en Floride plus précisément. Je n'ai jamais été intéressée par la vie Américaine, j'étais tellement bien dans mon petit cocon. Tout ça me tombe dessus, mais je ne peux pas en vouloir à ma mère et au contraire j'accepte mon sors pour elle. Aller vivre chez mon père, c'est horrible pour moi sachant qu'il m'a abandonné, mais je ne peux pas me permettre de faire ma rebelle. Ça causerait trop de problème et je n'en ai pas la force.J'évite de penser à cet homme pratiquement inconnu pour moi. Je sais que dans vingts-heures je serai avec lui, là-bas, en Floride.
— Nous y voilà Olana, dit Jack.
J'acquiesce d'un mouvement de tête.
— Ton avion part bientôt, tu devrais aller t'enregistrer.
— Oui, merci Jack pour tout ce que tu as fait pour moi.
J'enfonce ma tête contre sa poitrine. Même si ce n'est pas mon genre "les câlins d'adieu", mais j'en ai besoin.
— Allez princesse, tout va bien se passer.
Je me dégage doucement de ses bras pour lui faire face, j'essaye de sourire et d'y croire.
— Tu vas me manquer Jack, j'essayerai de te joindre quand j'arrive. Bianca, Dakota et Ebonie vont me manquer aussi, j'essayerai de garder contact avec Dakota et Ebonie via les réseaux-sociaux.
Il me sourit et ajoute :
- Oui ! On fera des skypes !
Il arrive à me faire décrocher un sourire et je le prend une dernière fois dans mes bras avant de le remercier une dernière fois et de le quitter définitivement.
Note de l'auteur :
Salut, j'ai écrit cette histoire il y a 5 ans. Je l'avais publié, elle avait quand même eu pas mal de lecteur mais ne l'ayant jamais terminé, je l'avais remise en brouillon.
Il y'a deux jours j'ai réinstallé Wattpad, et j'ai pris plaisir à relire l'histoire que j'avais écrite. Je trouve ça dommage de me l'avoir réservé.
J'ai envie de repartager cette histoire, et si j'y arrive j'aimerai la terminée.
Si vous êtes actif, je le serai aussi.Aurélie
VOUS LISEZ
Hey, I'm Sam
Teen FictionOlana Ring vient d'avoir ses 17 ans, la mort de sa mère va bouleverser sa vie. Elle va quitter sa petite vie Australienne pour rejoindre un autre continent qui n'est qu'à l'autre bout de son monde. L'AMÉRIQUE. Elle va emménager chez son père qu'ell...