Chapitre 50

3.7K 204 50
                                    

Je descendis de l'avion, Mohammed un bras au dessus de mes épaules.

-C'est pas Paris ici, dit-il en s'éventant avec sa main.
-J'ai pas payé 1000€ pour qu'il y ait la même température qu'à Paris sérieusement.
-J'aurais fait demi-tour à la nage, parce que merci le mois de février.

Il se détacha de moi et rejoignit Salomé. Je marchais en direction de l'aéroport, les autres à côté de moi. Un bras s'enroula autours de mes épaules et je reconnus l'odeur.

-Tu sais que t'es parfumé à la beuh tellement tu la côtoies ?
-Le dit pas à Fatia mais je suis marié à Marie-Jeanne.

Il rigola à sa blague et me fouetta avec ses dreads.

-J'suis content d'être là avec vous Marmotte.
-Moi aussi Doumsi, moi aussi.

On entra dans l'aéroport pour chercher nos bagages.

-J'ai les passes des chambres les enfants, dit Antoine avec des cartes magnétiques dans la main.

Tout le monde se retourna vers lui.

-Ça sert à rien de se précipiter, tout le monde est déjà reparti ! Les couples en premier.

Il tendit une carte à Deen et Ella, une à Mohammed et Salomé et une à nous. Je la prenais et automatiquement me dirigeais vers l'ascenseur, suivie de Ken.

-12, c'est au rez-de-chaussée, m'informa-t-il.

Je fis demi-tour et le suivit. Il me tendit sa main que j'attrapais.

-On est vraiment à 2 mètres de la plage.
-C'est trop cool, je vais pouvoir devenir noire.
-Cramée comme Doums là ? Hors de question, reste comme ça t'es très bien.
-Mais nan je suis pâle, c'est pas beau.
-T'as vu ta peau pâle ? Moi je suis pâle, toi t'es mate.

Je lui souris et on arriva devant la porte de chambre. Je l'ouvris et accédais dedans.
La pièce était immense. Un grand lit blanc, trônait contre le mur, en face d'une grande baie vitrée avec vue en plein sur la mer. Il y avait un mini-bar, une table, des chaises. Je posais mon sac au pieds du lit.

-C'est magnifique.
-Carrément, dit Ken.

Il posa son sac à côté de mien et s'engouffra dans la salle de bain.

-Y a un jaccuzi !
-Oh le kiff !

J'ouvris les sacs et sentit deux mains se poser sur mon trapèze et le masser légèrement.

-Détends toi Chichi, on a tout notre temps.

Je soufflais et me retournais vers lui.

-T'es stressée en ce moment, relaxe, on est aux Maldives.

Je m'assis sur le lit et l'observais en tenant ses mains.

-Je sais pas, je crois que je pense beaucoup trop.
-Tu penses à quoi ?
-Nous.

Il fronça les sourcils, signe d'incompréhension.

-Ça fait 2 ans bientôt qu'on est ensemble. Et j'ai peur parfois que tu te lasses de moi, qu'on tombe dans la routine, ou qu'il y ait d'autres filles sur la route.

Everything \\ NEKFEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant