Ne me quittes pas

2.

Un petit mot avant toute chose : Un grand désolé pour cette longue et interminable pause. J'ai enfin pû reprendre l'écriture de mon roman. J'ai quelques chapitres d'avance que je dois relire et corriger, mais je publierai de façon rigoureuse pour ne plus laisser ni vous, ni mon histoire à l'abandon. J'espère que vous l'apprécierez et que vous me pardonnerez par avance pour les fautes^. En vous souhaitant bonne lecture !

8 mois plus tard

Je finissais de mettre mes ballerines blanches en attendant qu'Alice finisse de se préparer. Nous commencions notre journée à 10 heures au restaurant où nous travaillions. Nous étions dans les temps, mais à cette allure, elle allait finir par nous mettre en retard.

Alice a été un grand point d'encrage dans ma "nouvelle" vie après Marco. Elle a été mon coup de foudre amicale. Elle est devenue ma meilleure amie et je suis sa colocataire. Après avoir passé plus d'un mois à la rue, j'avais finis par trouver un travail en tant que serveuse et j'étais tombé sur une équipe soudée. Une véritable bande de copains, qui bossait ensemble, mangeait ensemble et sortait ensemble. 

J'ai réussi à m'intégrer très vite au groupe grâce à elle. En un regard, on s'est tout de suite apprécié. Cette petite blonde de vingt cinq ans, soit un an de moins que moi, bourrée d'humour douteux, est une maman d'une petite Lila de cinq ans. Un véritable petit amour et pleine de surprise! Un jour, cela faisait plus de quinze jours que j'avais intégré cette fine équipe, elle avait découvert que je dormais dans ma voiture. Elle avait eu un sacré choque et moi la honte de ma vie. Elle m'avait immédiatement proposé de vivre avec elle. J'avais refusé tout net, en me rappelant la façon dont ça c'était fini avec mon ex avec qui j'avais été bien trop vite en besogne. Après tout, on se connaissait à peine toutes les deux. Mais à force d'insister et de me menacer de le raconter aux autres, j'avais finis par accepter et depuis six mois, on ne se quittait plus. On s'entendait à merveille, l'osmose presque parfaite. En elle, j'avais trouvé la soeur que je n'avais jamais eu.

- Magne Alice! On va être à la bourre! criai-je depuis l'entrée, la main sur la poignée prête à deguerpir.

Elle arriva en courant, le sourire aux lèvres, en remettant sa poitrine généreuse en place et détachant le bouton du haut pour qu'on voit mieux son décolleté. Lila était déjà à l'école depuis une heure. Elle l'emmenai chaque matins, mais ce n'est pas pour autant qu'elle réussissait à être ponctuel pour le reste.
Alice s'apprêtait toujours de façon sexy car elle ne perdait jamais son objectif de vue : trouver le père idéal pour sa fille et le compagnon de ses rêves. Pour ma part, je doutais sérieusement qu'il existe quelque part aux vues des mes expériences toutes soldés par des échecs, sans parler de la dernière qui remporterait un prix à lui seul tellement il m'avait mise plus bas que terre. En y repensant, je secouais la tête pour empêcher des frissons de dégoût de se propager d'avantage dans mon dos. Cette partie de ma vie était derrière moi, mais elle me laisserai un goût amer pour le reste de ma vie. Je n'oublierai jamais par quoi j'étais passé et ce que j'avais du faire pour m'en sortir. Ça me collerait à la peau jusqu'à mon dernier souffle tellement j'en avais honte.

Alice me sortit de mes pensées en jurant comme un charetier.

- Putain de merde ! J'ai oublié de m'attacher les cheveux ! Fais chier !

- On voit que Lila n'est plus dans les parages !

Elle me fit un clin d'œil et repartit en courant chercher un élastique pour se faire une queue de cheval expresse. C'était une des règle du resto, on pouvait s'habiller comme on voulait, dans le mesure du présentable (pas de short ou de débardeur à petite bretelle) mais toujours les cheveux attachés pour ne pas qu'ils tombent dans les assiettes que l'on servaient, ce qui était logique. Mais mon amie trouvait que cela gâchait son sex-appeal! Elle me faisait vraiment rire et heureusement que je l'avais. Elle m'avait aidé à remonter la pente.