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Dimanche arriva avec tout son lot d'obligation. Habitué au glandage en pyjama d'Alice et de sa fille Lila, nous dûment nous faire violence pour nous lever et nous activer. Une fois prêtes, nous primes le nécessaire pour nettoyer mon appartement. Enfin ! J'avais eu les clés et l'autorisation d'emménager.

Louna me rejoignit pour nous donner un coup de main comme prévu. Elle était fraîche et pimpante, comme si la veille elle s'était couchée tôt et s'était levée après une grasse matinée. Pour ma part j'étais exténuée, mais excitée et motivée au possible. Nous nous étions données rendez-vous à 14h devant mon immeuble. Nous avons passé l'après midi entière à frotter, récurer et faire briller. Notre seule stimulateur était le petit poste radio apporté par Alice. Nous avions la radio dancefloor en fond sonore et nous chantions à tue-tête en improvisant de temps à autres une chorégraphie avec les torchons, éponge ou aspirateur. Je n'avais jamais autant apprécié de faire le ménage. Les filles étaient d'une efficacité redoutable. L'appart resplendissait, mais il restait désespérément vide. À 18h, quelqu'un sonna à ma porte. J'allais ouvrir avec curiosité et tombait nez à nez avec Dylan. Je lui sautais dans les bras d'office, trop heureuse de le voir passer à l'improviste. Il fut accueilli comme un héros quand il brandit le pack de bière caché dans son dos. Je refermais rapidement en entendant les filles criée comme des folles. Pour passer inaperçu, c'était loupé. Je n'avais pas envie de me faire une mauvaise réputation dès le départ.

Nous nous retrouvâmes tout les quatre assis à même le sol, exténué.

- Pourquoi tu es fatigué toi? Demanda Louna à Dylan.

Elle s'était allongé en travers et avait posé sa tête sur ses cuisses. Quand il avait soufflé, simulant une fatigue exagéré, elle avait relevé les yeux sur lui.

- Rien que de penser aux trois canons que j'ai sous les yeux s'épuiser à tout nettoyer, ça m'épuise !

En guise de vengeance, Louna lui envoya une petite tape sur la cuisse alors que moi je lui envoyais ma capsule de bière sur la tête. On adressa ensuite, un regard interrogateur à Alice qui n'avait pas réagit.

- Ben il a dit que j'étais canon, dit-elle en haussant les épaules comme si c'était une excuse valable.

Nous avons rit avant que je décrète qu'il était temps de lever le camp. Nous avions une grosse journée qui nous attendaient le lendemain. Une fois que le service serait finis, avec Dylan,nous prendrions les quelques meubles que j'avais et nous les installerions chez moi pendant que les filles rangerais la salle. J'avais réussi à avoir ma soirée ainsi que Dylan. Les filles prendraient la soirée du lendemain, pendant que nous assureront le service tout les deux.

Mes trois amis descendirent les poubelles et les outils de ménage alors que je finissait de passer la serpillière en sortant mon seau dans l'allée. Dylan avait passé son bras autour des épaules de Louna en passant dans l'ascenseur et j'aurais jurée la voir sourire. Dylan est un mec assez tactile avec nous. Étant donnée que je le considère comme mon grand frère, je ne me sentais pas gênée ou ne trouvais pas d'ambiguïté à la situation.
J'entendais vaguement Alice discuté dans le couloir, alors que je me rapprochais de la sortie avec mon balai brosse.

- J'espère qu'on ne vous a pas trop dérangé! On a fait un peu de bruit, mais ce n'était vraiment pas intentionnel, roucoulait-elle.

Je souriais de dos. Elle avait sûrement dû croiser un de mes nouveaux voisins, et lui faisait déjà les yeux doux. Je les rejoignit sur le palier sans toutefois leur adresser un regard. Je prenait mes clés dans la poche arrière de mon jean et verrouillais la porte, puis je me retournais et perdait mon sourire aussi vite qu'il était arrivée.

- Regarde qui je viens de rencontrer bibiche!

Alice et ses surnoms! Pour une fois je ne lui en voulais pas. Elle était en pleine conversation avec mon voisin de palier, qui n'était autre que le nouveau geek de mon petit fan club au resto. Le connard du samedi soir pour être plus précis. Celui qui m'avait gentiment rabaissé comme une merde en croyant que j'étais le genre de fille qui aimait jouer avec les garçons. Il fallait vraiment que se soit mon voisin! Je pense qu'Alice l'avait reconnu aussi, sinon elle m'aurait appelé par mon prénom. En tout cas, celui-ci en me remarquant perdit aussi son petit air de séducteur et retrouva son sérieux. On aurait dit qu'on venait de lui balancer des glaçons dans son slip. S'en était presque comique. Presque, s'il ne m'avait pas insulté. Je ne l'avais d'ailleurs pas raconté à ma meilleure amie.

Ne me quittes pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant