Qui l'eut cru....

Chapitre 9

1er août 2014

Il est des jours comme ça qu'on aime pas bah moi c'est aujourd'hui.Après avoir eu mes enfants pendant tout le mois de juillet, je les ai rendu à leur père il y a une heure en les déposant dans le train qui les ramènent dans le sud et déjà je suis en mode déprime.

Il est 18h et j'erre comme une âme en peine dans mon appartement.Envie de rien, envie de me barrer sur une île déserte mais bon faut retourner bosser.Triste réalité.

Je sais que Camille va passé, elle sait que je n'aime pas être seule dans ces moments là,tant mieux ,la voir me fera du bien.Je vais descendre à l'épicerie en bas pour acheter de quoi préparer le repas, ça va m'occuper un peu l'esprit.Cuisiner m'a toujours apaisé, cela me permet de m'évader et de ne penser à rien d'autre.J'avais même penser à ouvrir ma boîte pour donner des cours de cuisine mais trop de contraintes et du coup j'ai rangé mon projet au placard.

Je prends mon sac à main et mes clés et me voila partie pour faire les courses.Un petit repas entre copines rien de tel pour remonter le moral.Olivia est partie pour quelques jours chez une copine du coup nous nous retrouvons, Camille et moi, à l'abandon.

Je suis en train de préparer des lasagnes à la ricotta et aux épinards quand la sonnette de la porte d'entrée retentit."Entre"je crie depuis la cuisine.Camille arrive accompagnée de Benjamin.Bon c'est raté pour la soirée entre filles, moi qui pensait justement pouvoir la questionner sur sa relation...

-"Benjamin ne reste pas, il m'a juste déposé et voulait te dire bonjour"me rassure t'elle.Elle me connait trop bien, je crois.

-"Pas de soucis, y'a suffisamment à manger pour trois, tu peux rester si tu veux"

-"Non, cela sera pour une autre fois, je dois aller récupérer ma fille chez sa mère"répond Benjamin

-"Ok"

Je les laisse un instant pour qu'ils puissent se dire au revoir.Camille revient dans la cuisine et s'installe sur un tabouret haut pendant que je finis de cuisiner.Elle nous sert un verre de vin et notre rituel de questions peut commencer.

-"Ça à l'air d'aller vous deux"je commence

-"Oui, on prend notre temps mais c'est plutôt cool.Je l'aime bien"

-"Tu l'aimes bien, oui c'est vrai, il est pas mal, gentil, mais juste tu l'aimes bien.Tu me prends pour une truffe ou quoi?"dis je en rigolant"Tu le regardes comme la huitième merveille du monde, ça se voit que tu es amoureuse"

-"Samerlipopette, je pensais pas que ça se voyait à ce point"

-"Tu es heureuse et c'est le principal pour moi, le reste on s'en tape.Par contre, il te fait du mal, il est mort, les règles sont simples"dis je très sérieusement

-"Euh...je suis pas obligée de lui dire ça?"

-"Non je m'en chargerai toute seule"

-"Et toi?Les amours, tu en es où?"

-"Nulle part, je suis pas sure de vouloir recommencer tout ça"répondis je un peu sarcastique.

Il faut dire que j'étais une grande romantique, croyant à l'amour de sa vie, mais quand l'amour de ma vie en question s'est barré et m'a fait tomber dans une dépression profonde qui m'a fait faire un geste irréparable, du coup, je suis pas très partante pour souffrir de nouveau, je n'en ai pas envie.

Malgré moi, ma main droite est en train de caresser la cicatrice sur mon poignet gauche, trace qui restera à vie marquée sur ma peau et qui ne me fera jamais oublié la trahison d'un homme dans lequel j'avais mis toute ma confiance et tout mon amour.