Chapitre 6

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Amu :

J'entendis un bruissement, provenant des buissons proches. Encore?! Je ne pouvais malgré cela pas me déconcentrer. N'oublions pas que je suis toujours dans mon entraînement ; Shigure m'attaque toujours. Une odeur plus que désagréable atteint cependant mes naseaux. J'humai l'air, cherchant à identifier la dite odeur grâce à mon odorat développé. Ça ressemblait très légèrement à celle de ma mère. Ma mère... Je percuta enfin ! Je cessai tout mouvement, ce qui me valut un regard et une tête (d'ailleurs, encore une fois hilarante) très interrogateurs de mon compagnon d'entraînement.

-Il y a une odeur d'humain, dans les buissons, là-bas, me justifiais-je en désignant d'un bref mouvement les fameux buissons.

-J'm'en occupe.

-Le tue pas ! Blesse le juste suffisamment pour qu'il n'ait plus l'envie de revenir.

-Ok ! Mais rentre, sait-on jamais.

J'hochai la tête, en signe d'approbation, et me dirigea vers le cerisier. Mieux valait que je m'éloigne des humains, sinon mon traumatisme et la haine qu'ils engendrent referont surface.

Ikuto :

J'étais hypnotisé par l'un des deux fauves, mais surtout par ses yeux. Ses yeux ambre, une touche de doré au fond, m'ensorcelait et me captivait. Son pelage, d'un blanc immaculé, semblait tellement duveteux ! Le soleil qui brillait moins fortement déjà créait de sublimes reflets argentés dans cette neige poilue. Je restai quelques courtes minutes à les observer silencieusement, quand soudain « mon » loup ralentit. Elle n'attaquait plus, se contentant d'esquiver, bien qu'elle avait le dessus quelques secondes auparavant. Puis elle s'arrêta complètement. Son compagnon l'imita puis fit un grognement interrogatif, et elle lui répondit par un grognement, terrifiant, mignon... tant de mots pour qualifier sa « voix » mais aucun n'était assez bien pour décrire sa beauté. Elle commença à reculer, craintive. Je ne sais comment j'avais compris qu'il s'agissait d'une femelle. Je la vis s'enfuir à toutes jambes (ou plutôt à toutes pattes xP Gomen...). Un intense grognement me fit sortir de ma contemplation, mais il me fit tellement froid dans le dos qu'une autre personne aurait pu mourir de peur en l'entendant. Je tournai lentement la tête pour voir un loup, prêt à me sauter au cou et à m'égorger sur place. 

Amuto - La Louve (Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant