Heart of Art.

17.

Bonjour tout le monde. Vous allez bien ? Non parce que moi je ne vais absolument pas bien. Ça fait deux semaines que je suis dans mon lit et que je n'en sors pas. Non je ne suis pas mal. Je suis juste triste. J'ai le coeur en miette et rien ne pourra réparer le mal que l'on m'a infligé. Je n'ai toujours pas guérir de ma blessure et je ne suis pas prêt d'en guérir. Quand on a le coeur brisé c'est pour toujours. Je pense que vous avez bien compris. Liam. Liam m'a fait du mal et jamais je l'en aurai cru capable. Je sais que je dois vous raconter mais ça me fait mal. Aurore et Ludivine me disent que ça me ferait du bien d'en parler et quoi de mieux que m'adresser à vous. Je vous préviens mon récit va être assez long.

Vous vous souvenez quand Liam et moi, on a passé une super soirée. On peut clairement dire que c'était une soirée en amoureux vu comment elle s'est terminé. Le lendemain après être parti de son appart, après lui avoir laissé le dessin, je suis retourné chez moi. J'ai pris une bonne douche, je me suis préparé pour aller à la galerie et j'ai appelé Harry pour la soirée d'anniversaire d'Aurore. C'était une super fête en plus, elle était toute contente ma chérie. Bref, après avoir tout réglé avec Harry, je suis allé bosser. C'était mon dernier jour de stage et le lendemain, c'était la soirée du vernissage où j'étais convié.

J'ai retrouvé Ludivine comme chaque matin dans son bureau. Et comme chaque matin, on a pris un café et on a discuté. Je lui ai raconté ma merveilleuse soirée avec Liam. Je ne pouvais pas rêver mieux, j'étais aux anges à ce moment là. Putain je me sens tellement mal. Je suis un putain de faible. Bref. Meryl est arrivé à la galerie. Elle m'a convoqué dans son bureau pour me dire que j'étais un parfait stagiaire, que j'ai une grande carrière devant moi bla bla... Pétasse. Vous allez savoir pourquoi je l'appelle comme ça.

Enfin. Liam est arrivé ensuite quand j'ai quitté le bureau de la boss. Il s'y dirigeait pour régler les derniers détails pour le vernissage. Il m'a fait un petit sourire en coin, je l'ai frôlé en passant à ses côtés et je lui ai glissé a l'oreille :

- C'était parfait hier soir. Merci.

Et je lui ai fait un chaste baiser sur le coin des lèvres puis je l'ai laissé sans me retourné. Je n'ai même pas cherché à me cacher ou quoi que se soit par rapport à Meryl. J'aime cet homme et je m'en fou de ce qu'elle pouvait penser. Mais je crois que j'aurai dû me méfier. Ouais je suis sûr que si j'avais fait plus attention rien ne se serait passer. Je m'en veux.

J'ai continué mon travail à la galerie comme on me l'a toujours demandé. Avec Ludivine, on a découvert un jeune plasticien français qui faisait des oeuvres magnifiques, tout aussi coloré les unes que les autres, avec des formes vraiment originales et d'une transparence qu'on ne pourrait jugé. Cet artiste sait vraiment bien travailler sa matière. Je n'ai jamais été fan de sculpture contemporaine mais je dois bien avouer que son travail à lui était surprenant. Alors nous avons préparé tous un dossier pour le présenter à Meryl afin qu'elle le contacte et qu'elle le rencontre pour lui proposer une exposition.

A la pause de midi, j'ai déjeuné avec Liam. J'ai enfin eu mon moment avec lui. C'est, ou bien c'était, mon homme. On s'est installé dans un petit restaurant charmant. Nous avons mangé dans une ambiance chaleureuse. Il me parlait de l'exposition qui venait le lendemain, il stressait et il espérait qu'elle soit un succès. Je l'ai rassuré en lui disant qu'avec lui aux commandes, tout devrait bien se passer. Et ouais tout c'est très bien passé, sauf pour moi. Je lui ai parlé de mon travail à l'école et de la soirée d'Aurore qui s'annonçait ce soir là. Je lui ai même proposé de venir. Mais il n'est jamais venu. Il m'a prétexté une excuse bidon dont je ne me souviens même plus. Bref, il m'a aussi montré ses photos.

Puis nous sommes retourné main dans la main à la galerie. Je suis allé dans la réserve pour peindre un peu, pour tuer le temps avant de reprendre le boulot et que Meryl revienne avec l'artiste Australien. Liam m'a suivit, appareil photo en main. Il etait assis dos à moi sur une caisse et il me regardait préparer mes peintures. J'avais repeint tout le mur en blanc pour faire de nouveau graffe. Liam s'est levé de sa caisse et il s'est approché de moi. Il a posé une main sur mon épaule, j'étais accroupi en train de trier mes bombes. Mon regard s'est relevé vers lui. Ses yeux étaient brillants, je voyait qu'il voulait me demander quelque chose. Et j'avais raison, il me montra son appareil.