Chapitre 4

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J-5
Pdv Calum Hood, 13h26

Un lapin. Non, une chaussette ! Ou peut-être le bras de Hulk...

Le ciel était tellement beau ce midi là, on était en février et pourtant on arrivait encore à voir des nuages décorés le ciel de leur présence. C'était apaisant. Je fermais les yeux et me concentrais sur la musique que j'écoutais, la mélodie de la basse résonant dans mes tympans. Quand soudain la sonnerie retentit, me sortant de ma bulle de sureté et me faisant revenir sur Terre, la dure réalité me retombant dessus violemment.
Je dus me rendre à ma prochaine salle de cours qui était celle d'SVT. En traversant les couloirs,je gardais la tête baissée et fixais mes pieds, je détestais sentir le regard des gens sur moi, et même si ils ne me regardaient pas, j'avais toujours cette sensation horrible d'être épié,critiqué, jugé par les autres. Je n'avais pas vraiment d'ami, j'étais toujours seul. Que ce soit au lycée ou chez moi, j'étais seul.
Une fois arrivée à destination, j'entrepris de m'assoir au fond comme d'habitude. Il y avait pourtant quelqu'un à qui je parlais dans ce cours, il était mon binôme, un grand garçon aux cheveux colorés. Je ne savais pas si je devais le qualifier d'ami, après tout qu'est-ce que c'est l'amitié, je n'ai jamais vraiment su. Je me suis toujours débrouillé seul. Excepté il y'a quelques années, à cette époque, j'avais un meilleur ami. Mais son souvenir est si lointain que j'en ai oublié le sentiment d'amitié.

Ce cours fut plutôt agréable, Michael, mon binôme, était quelqu'un d'amusant. Une fois l'heure de classe terminée, je dus me rendre à mon cours suivant. Pour cela, je devais encore une fois traverser les couloirs, ce que je détestais par dessus tout. Encore une fois, je préférais regarder mes chaussures plutôt que de confronter mon regard à celui des autres. Je choisissais la facilité plutôt que d'affronter la réalité.

Une fois ma journée de cours terminée, je dus rentrer chez moi. N'habitant pas loin, je pris à peine dix minutes pour rentrer à la maison.
C'est sans grande surprise que je trouvais celle-ci vide. Je m'approchais de la table du salon et y trouvais un post-it avec une inscription griffonnée dessus.

Partis en voyage d'affaires.

Voilà à quoi ressemblait ma famille, une sœur qui est partie et qui ne donne plus de nouvelles, et des parents absents la quasi totalité du temps.
Pas un "bisous" ni un "nous t'aimons" sur ce petit bout de papier, rien. J'étais seul. La maison pourtant si grande, me parus si petite et oppressante. Cette atmosphère m'étouffais. Je montais alors dans ma chambre et m'allongeais sur mon lit. Sans les contrôler et comme chaque soir des larmes coulèrent le long de mes joues. Ce sentiment d'être si petit dans ce monde, d'être inexistant, d'être seul, m'accablait.
Et c'est ainsi que comme chaque jour, je m'endormis en pleurant.

Le lendemain matin, je répétais de manière lasse, les mêmes gestes, se laver, s'habiller, aller au lycée. Durant le trajet jusqu'à l'école, je mis mes écouteurs et laissais la musique envahir mes oreilles. Relevant mon visage vers une voiture sur le côté, je croisais le regard d'un autre élève dans une voiture. Des yeux bleus et et des cheveux blonds. A peine l'avais-je regardé que celui-ci baissa les yeux. M'avait-il reconnu?

I feel so,
Box Car Racer

Down (5SOS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant