CH 2

1.8K 149 6
                                    

Cecil se releva, œillant le démon. Il reprit la feuille gribouillée, la replia et là mis sur sa table basse. Il devrait se rappeler de la brûler. Il mit les bougies sur la table aussi. Ensuite il sortit l'aspirateur, fixant toujours Arel en cas de gestes brusques.

Le démon sursauta violemment au bruit de l'aspirateur, le mouvement fit sursauter Cecil et les deux se fixèrent pendant quelques secondes avec pour seul bruit celui de l'aspirateur. Puis Arel sembla s'habituer et quitta le cercle de sel avant d'aller visiter l'appartement.

Cecil resta une seconde à fixer comme un idiot son cercle de sel intact qu'Arel avait passé sans soucis.

Définitivement pas un familier, pensa Cecil en nettoyant.

Ensuite il alla dans la cuisine, se retournant de temps en temps pour examiner Arel qui naviguait l'appartement comme si c'était alien pour lui. Ce qui était techniquement le cas. Du moins Cecil le pensa.

Cecil se pencha sur la question une seconde. Est-ce que les démons vivaient de façon totalement différente ? La culture, oui, Cecil en était certain. Mais technologiquement où en étaient-ils ? L'âge de pierre ? Sûrement pas. Ils savaient au moins comment créer des bijoux très fin.

"Que fais-tu petit homme ?"

"Euh ..." émit Cecil en sortant de ses pensées. Il posa le sachet de pate qu'il tenait depuis quelques secondes. "Je prépare à manger, parce qu'il est déjà sept heures du soir."

Arel hocha la tête sérieusement. Bien manger était le début pour être un bon guerrier. Un soldat sans rien dans le ventre, littéralement et figurativement, mourrait en peu de temps.

Il resta dans la minuscule cuisine dans les tons bleus à observer le petit homme. Cela lui permettait de voir comment il bougeait son corps.

Et la réponse était : terrible, terrible !

Arel se demandait comment le petit homme était toujours vivant. Le petit homme lançait des regards dans sa direction toutes les vingt secondes, perdant sa concentration. Il avait failli se couper un doigt et renverser une bouteille remplit d'un liquide rouge.

Arel était certain que la seule façon dont l'humain pourrait survivre la guerre sans égratignure était en restant cloitré dans son foyer. Ou que la guerre stop.

"Est-ce que ... est-ce que tu peux arrêter de me fixer comme ça ? Ça me met mal à l'aise."

Arel croisa les bras et renifla.

"Je t'observe pour savoir ce que je dois t'apprendre pour survire, Ami."

"Oh, euh ... merci ?"

"Arrête avec ces interrogations ! Tu dois être plus confiant, Ami."

"O-okay. Alors peut être que tu peux arrêter de m'appeler Ami et juste Cecil ?"

Arel grogna. Encore une interrogation !

Le petit homme se fit encore plus petit en rentrant la tête dans ses épaules.

"J'ai rien dit !"

Un sourire s'afficha sur les traits d'Arel. Voilà qui était mieux.

Ils se mirent à table un peu plus tard et Cecil retomba aussitôt dans son habitude de manger en silence. Il avait passé assez de temps seul et préférait les choses ainsi. Il ne remarqua pas Arel l'observer sous toutes les coutures et sursauta quand le démon se racla la gorge.

Arel présenta son assiette vide, "Une autre tournée, Ami."

Cecil jeta un regard à la casserole vide puis à l'assiette. Il était certain que ce qu'il avait fait était suffisant pour deux. C'était déjà incroyable qu'il ait pensé à faire plus et n'ait pas été poussé par l'habitude.

Juste un ami- terminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant