4. Allé-simple pour l'enfer

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Marcher n'est jamais vraiment difficile
Tant qu'on sait où aller
Mais j'ai été piégé
Par la lenteur de mes pieds
Et quand je suis enfin arrivé
Tu avais déjà coulé comme de l'huile
Laissant sur mon cœur une tâche indélébile

Je m'étais résigné à te perdre dans cette marre puante
Et d'une noirceur affolante 
Qu'ils appelent le monde
Où le mal et les chacals abondent
Mais me suis rendu compte
L'esprit rongé par la honte
Qu'exister
Sans être à tes côtés
Étaient le comble de l'absurdité

J'ai tourné en rond
Parcouru tous les environs
Suivant les rives tracés par ma folie
Tantant de flairer dans l'air
Ton parfum de sorcière
Qui m'envoûtait si tendrement
Jusqu'à m'en rendre dément
Afin de te retrouver
Même dans un espace-temps parallèle à notre humanité

Je me suis condensé de l'intérieur
Par ma rage et ma douleur
Et lorsque mon être entier à finis par s'évaporer
Perdu à travers les ages 
Se dispersant dans les nuages
Dans l'espoir d'effleurer
Les ailes de l'ange que tu es devenu
Après que je t'aie si brutalement perdu
Les cieux m'ont rejetté
A cause de mon impureté
Alors j'ai dis merde à la vie entière
Avant de m'expédié en enfer
Le seul endroit
Capable d'accueillir
Sans pouvoir le secourir
Un homme aussi fou de toi...

*-*-*-*-*-*-*-*















Niall Horan

J'ai eu l'impression d'être consumé de l'intérieur durant les jours qui ont suivis ma rencontre avec cette mystérieuse fille dans le bus. Techniquement on ne s'était pas vraiment "rencontrer", mais n'empêche que j'étais tout de même consumer par le fait de l'avoir vu. Sa personne semblait avoir provoquer l'éclosion d'un bouquet de flamme en moi. Toute la semaine j'ai été plongé dans un brouillard surréaliste dans lequel je m'imaginais ce qu'aurait été la réalité si j'avais eu un tant soit peu de courage.
Dans mes scénarios les plus idéals, je me serais lever de mon siège en même temps qu'elle, même si je n'étais pas encore arrivé à destination et j'aurais tenté de l'aborder dans la rue sous un prétexte quelconque - gentlemen et rieur afin de ne pas passer pour un harceleur désespéré. On aurait marché côte à côte et j'aurais fais des remarques anodines mais intelligentes sur des choses qu'on auraient apperçu, juste pour en apprendre un peu plus sur elle subtilement. Et enfin pour ne pas paraître trop collant j'aurais prétendu devoir bifurquer à une intersection afin de lui laisser le temps de s'en aller avant de reprendre la route en sens inverse, non sans avoir tenter avant de décrocher ses coordonnées ou dans le pire des cas au moins son prénom.

Mais la réalité étant ce qu'elle était, évidemment je n'avais agis de l'une ou l'autre des manières qui me trotaient dans la tête en une spirale infernale m'accusant de ma lâcheté. Je ne devrais pas en être étonné pourtant, je ne me souvenais à peine de la dernière fois où j'avais abordé une fille. Je n'avais même jamais été "en couple" à proprement parler. Sauf qu'à une époque Joënnie Sanders m'avait fais du rentre-dedans en 3ème juste pour rendre son petit copain jaloux. Ce dernier l'avait plaqué et elle avait besoin d'une raison pour qu'il revienne se nicher à ses pieds. Et il se trouve que l'heureux élus de cette jolie brunette aux formes superbes avait été moi. J'avais moi même été étonné qu'une fille comme elle veuille traîner avec moi,  mais naïf que j'étais, j'avais crû que c'était parce qu'elle savait que jamais je n'aurais tenté de lui soutirer plus que ce qu'elle était prête à m'accorder.

Cette histoire avait bien faillis mal se terminer pour moi.  Mais heureusement Josh Disick a eu la bonté de ne me laisser que quelques bleus au visage et une côte plus ou moins dérangé. J'étais assez chanceux si l'on estime que lui et sa bande m'avait coincé dans une ruelle à la sortie de l'école et qu'ils auraient tous pu s'amuser à jouer au yoyo avec moi.

Mais bien sûr lorsque je suis rentré chez moi, la lèvre éclaté, le visage passablement amoché, les habits sales et hors d'état pour une prochaine utilisation, Nina a poussé les hauts cris. Je ne savais pas qu'elle était psychologue mais avec une rapidité déconcertante elle a réussi à établir  le diagnostic de mes problèmes de "troubles du comportement". Et oui ! Quand il s'agissait de moi Nina pouvait se découvrir de nombreux talents cachés. Aussi j'ai eu droit à ses gérémiades toute la durée que mes blessures au visage restaient visible. Elle a parlé de maison de correction, de me "mettre sous médicaments" - mais pour cette partie-là j'aurais dû aller voir un psy et vu la dépense additionnelle que cela incluait, Nina a rapidement arrêter d'en parler. Elle avait également vaguement mensionner aurait du devoir "m'oublier" sous un pont lorsqu'elle en avait encore la possibilité car maintenant je risquais de la faire tuer à cause des "trafiquants" avec lesquels je "friquotais", ceux qui m'avaient sans aucun doute tabasser.

Je n'avais que 15 ans à l'époque mais je crois que c'est à ce moment-là que j'ai vraiment commencé à ressentir une animosité noire envers quelqu'un. Je ne me détestais même pas au point où je pouvais haïr Nina. Et ça, c'était beaucoup dire !

Le jour ou j'ai confié à Ed mes ressentiments envers ma tante, il n'a pas eu l'air si étonné que ça. Mais il m'a tout de même dit que je ne devais pas la laisser m'empoisonner. En réalité je crois que je m'empoisonnais déjà moi-même. C'est juste que Nina m'y aidait un peu plus. Et dans ces moments, j'étais vraiment un être insupportable à côtoyer. Mais Ed était toujours là. Toujours. Il savait quand plaisanter et quand me laisser faire la geule. Il savait aussi quand être présent et quand me laisser seul. Il savait tout ça sans que je n'ait aucun besoin de le formuler à voix haute parce qu'il pouvait lire dans mon regard l'étendu de mon âme. C'était le seul qui avait jamais réussi à le faire.

La semaine où j'ai vu cette fille, Ed sentit que je n'étais pas dans mon élément. Je lui ai raconté que je travaillais sur une nouvelle composition et je pense qu'il ne m'a crû qu'à moitié. J'avais la conscience tranquille car je ne lui avais pas totalement menti. Ce n'était qu'une partie de la vérité. Mais la simple raison pour laquelle je n'arrivais pas à lui dévoiler l'autre moitié de mes états d'âme était parce que moi-même je n'arrivais pas à mettre des mots dessus.

C'était juste un amas de fil multicolores que j'essayais de dépareiller mais malgré les diverses nuances les couleurs se ressemblaient toutes et finissaient par se confondre. C'était à la fois excitant et effrayant. Parce que j'expérimentais quelque chose de nouveau et que j'avais peur que ça ne finisse par me laisser encore plus perdu qu'avant. D'autre part je me sentais également ridicule parce que de son côté elle avait peut-être déjà oublié mon visage, si toutefois elle l'avait remarqué ce jour-là.

Je ne lâchai pas ma guitare de toute la semaine et à chaque note qui s'échappait des cordes je pouvais presque revoir ses traits se dessiner à travers la mélodie.

*-*-*-*-*-*-*-*-*

Chloë Moretz - May Robin- en média.

Je pense chercher quelqu'un pour mettre dans le rôle de Nina afin que vous ayez une idée un peu plus précise de ce à quoi elle ressemble parce que je suis consciente de ne pas l'avoir encore décris physiquement mais ça viendra. Des suggestions pour le personnage que je devrais choisir ?

J'ai remarqué que Our Broken Souls était #68 en Short Story ^^ C'est trop immense ! Merci à vous ! x)

J'attends vos avis comme d'habitude :)

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