Chapitre 3

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Samuel : Alors, voilà ta chambre.

Je jette un coup d'œil rapide à cette pièce avant de regarder à nouveau mon colocataire.

Samuel : Je sais, c'est un peu vide ... mais avec le temps tu vas la décorer à ton goût et tu t'y sentiras vraiment bien.

La chambre est presque vide. À gauche de l'entrée, un petit dressing vide et pile en face de la porte d'entrée, un lit deux places avec une table de chevet de chaque côté de celui-ci. Tout est blanc et bien propre dans cette chambre, ce qui me rassure tout de suite. En voyant autant de propreté, je ne résiste pas, pose mes valises devant le dressing avant d'aller m'asseoir sur le lit pour le tester.

Samuel : (En regardant sa montre) Bon, je te laisse, je dois aller travailler mais si tu as besoin de quoi que ce soit, il y a les garçons en bas et tiens mon numéro si jamais il devait arriver quelque chose puisque Hailey ne sera jamais en mesure de t'aider je te préviens tout de suite.
Ivy : (En souriant) J'ai cru comprendre cela, merci Samuel.

Il sourit et s'en va en fermant la porte, me laissant seule dans cette petite chambre. Et d'ailleurs, tant mieux, je suis affreusement fatiguée de tout ça, entre les au revoir déchirants d'un côté et l'accueil plus ou moins mitigé d'un côté, sans parler du voyage en avion. Avant de faire quoi que ce soit d'autre, je vide ma valise, installe mes affaires un peu partout, entre la penderie et les tables de chevet je fais rapidement mon installation pour ne pas rester plus longtemps dans un espace impersonnel. Puis, j'enlève mes chaussures et vais m'allonger sur le lit.

[Par pitié ayez la ref de l'accueil plus ou moins mitigé]

Maintenant dans le noir complet et le confort d'un bon lit, j'écoute et lis les messages de tout le monde mais ce qui m'achève, sont les messages remplis d'amour de mon père. Allez, on pleure un bon coup, on se dit que la meilleure chose à faire était celle-ci et très rapidement, je m'endors.

Une paix qui n'est que de très courte durée, à la décision de ma chère colocataire. Qui fait hurler sa conquête dans la chambre collée à la mienne. J'ai semble t-il été surclassée, pour entendre en avant première le moindre coup de rein que reçoit la jeune fille. J'ai limite l'impression de tenir la caméra pour produire leur film tant les bruits sont d'une clarté époustouflante. 

J'ouvre grand les yeux et regarde le plafond en espérant ne plus entendre aucun bruit, après tout, je vais devoir m'y habituer. Au bout de vingt minutes, je viens à trouver le temps trop long alors je décide de me lever et de me préparer pour aller prendre mes repères au moins dans mon quartier et peut être, qui sait, trouver du travail. Je ne voulais pas faire cela avant demain mais vu les gémissements émis par la fille d'à côté, je suis bien obligée de partir un peu d'ici. Car je ne suis pas venue dans ce pays pour me tourner les pouces. Je ne pense pas être acceptée dans quoi que ce soit alors honnêtement, le premier qui accepte mon CV, je dis oui sans hésiter.

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Je sors d'un café au nom que tout le monde connait. L'homme à qui j'ai donné mon papier me dit qu'il va me recontacter d'ici peu s'il a un travail à me proposer.
C'est une petite victoire, alors ravie et fatiguée d'avoir fait le tour des commerces, je m'en vais en direction de la maison.

Là, je trouve Hailey dans l'entrée, qui embrasse une fille qui n'est pas du tout la même que tout à l'heure. Puis la fille s'en va laissant Hailey avec moi. Je cherche désespérément les garçons du regard, histoire d'avoir une porte de sortie à la situation gênante qui se profile, mais ils ne sont pas là.
Merde.

Hailey : (Regardant Ivy) Tu étais où ?
Ivy : (Timidement) Hum moi ?
Hailey : De toute évidence, je ne parle pas à la meuf hyper bonne qui vient de sortir. Donc oui toi !

IVYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant