Chapitre 8

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Cela fait une semaine que je suis ici, une semaine que les jours passent et qu'ils se ressemblent horriblement. Je suis fatiguée en permanence ... mais fatiguée de quoi me direz-vous ?
Et bien, disons que la nuit je ne dors pas énormément car je pense sans cesse et le jour, je cherche du travail ici et là et lorsque je rentre, je ne peux jamais être dans le calme, j'entends toujours ces filles. Ce n'est pas tant la raison pour laquelle elles hurlent qui m'épuise, mais leurs cris qui résonnent dans la maison toute entière, peut être même dans tout le quartier.

Enfin, soit, aujourd'hui, je passe l'aspirateur, c'est mon jour. C'est une information des plus intéressantes vous en conviendrez.
Mais alors que je le passais, j'ai senti un regard gênant sur moi. À croire que tout est gênant ici finalement. Puis quelqu'un a arrêté l'aspirateur et quand je me suis tournée, j'ai vu Hailey, les bras croisés sur la poitrine avec son regard moqueur comme d'habitude.

Ivy : Oui ? Tu veux ?
Hailey : Il semblerait que tu plaises à notre petit Stefan ici présent ...
Ivy : Et donc ? Ça te regarde ?
Hailey : Beh, non mais lui par contre, il était en train de te regarder ou plutôt de bien te mater.

Je me tourne et vois Stefan qui semble vraiment gêné par la situation. Le pauvre.

Ivy : Arrête Hailey, c'est pas drôle ce que tu fais.
Hailey : Eh moi je voulais t'aider hein.
Ivy : En te moquant ? Bravo !
Hailey : Roh ! Tout de suite, je voulais juste me la jouer Cupidon.
Ivy : Commence par jouer au Cupidon avec ta propre vie avant de le faire avec celle des autres merci.

Elle me regarde comme si je venais de la mettre au défi, et énervée, elle quitte la pièce. Je la trouve vraiment ridicule, une vraie gamine.
Et pour faire passer ma haine naissante, j'ai continué à faire le ménage.
Elle veut m'aider à me mettre avec Samuel non mais laissez moi rire ! Je ne montre aucun intérêt envers personne et au bout d'une semaine, elle veut mettre les gens en couple ?
On est dans une télé réalité là ?
À la récrée de la maternelle ? Non mais sérieusement.

Je suis sortie de mes pensées par Samuel qui éteint à son tour l'aspirateur pour me signaler que mon téléphone est en train de sonner.
J'arrête tout mouvement et prends mon portable avant de monter dans ma chambre.

Ivy : Allô ?
Andréa : Coucou mon amour !
Ivy : Ah ma chérie ça va ?
Andrea : Ça peut aller. Tu me manques tellement. Et toi ça va ?
Ivy : Tu me manques aussi là pff. Je suis fatiguée moi en ce moment.
Andrea : Ils sont sympa avec toi à la coloc' ?
Ivy : Ouais ça va t'inquiètes pas pour ça.
Andrea : T'es sûre vraiment ?
Ivy : Oui promis.
Andrea : Ivy, promets mois d'appeler ta sœur quand on va raccrocher.
Ivy : Je te le promets.
Andrea : Parce que je l'ai vue devant chez toi il y a deux jours et j'ai entendu des cris venant de l'intérieur mais ta sœur n'a rien voulu me dire.
Ivy : Je vais l'appeler dès maintenant va. Je t'aime.
Andrea : Je t'aime gros bisous !!!
Ivy : Bisous mon amour.

Et sur ce, elle a raccroché, me laissant seule, sur mon lit. Avec l'envie de frapper mes géniteurs pour l'horreur qu'ils font vivre à ma soeur. Je déteste savoir que Cloé ne va pas bien, c'est la chose qui me brise le plus le cœur.

IVYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant