Chapitre 1

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Bryan:

     Enfin! Ouiiiii! On a enfin trouvé une voiture, on va pouvoir arrêter de marcher.

     Ça fait désormais une semaine que LE bip a sonné, nous avons pu sortir librement, sans combinaison pour nous protéger des radiations. Cette guerre à détruit notre planète et l'humanité presque toute entière. Pendant nos deux mois passés dans le bunker, nous nous étions toujours demandé si ils restaient des survivants tout comme nous. On nourrissait l'espoir de rencontrer d'autres personnes même si on s'apprécient tous, être enfermé pendant deux mois avait certes favorisé l'amitié, mais j'avais le sentiment de suffoquer. J'avais besoin de prendre l'air de changer de climat. Je ne sais pas combien de temps j'aurais encore tenu.

     Je vois Ash, essayer d'ouvrir la portière côté conducteur mais en vain. Peter essaye à son tour, c'est sûr qu'avec ses muscles et son mètre 90 il a de quoi ouvrir cette portière seulement la portière semble verrouillée.

"Ça dérange personne que je défonce la fenêtre, demande Peter.
-Vas-y Pet, s'écrie Grami. J'en ai marre de marcher.
-Très bien."

     On entend le verre de la fenêtre se briser. Peter passe sa main et ouvre la portière. Il ouvre quelque chose sous le volant et en sors des câbles. Il les coupe puis fais démarre le moteur avec. Entendre ce bruit si simple, si quotidien me fait sourire. Ce sont des souvenirs qui donnent de l'espoir.  L'espoir d'un jour voir une Terre reconstruite, renaître de ses cendres. Nous en avons besoin, besoin de cet espoir qui voudrait dire que nous ne sommes pas seuls. La solitude est l'un des pires sentiments et c'est pourquoi nous essayons de rester le plus souvent ensemble. Avoir le moral qui flanche c'est normal, mais on doit l'avoir le moins souvent.

    Nous montons dans la voiture, Peter conduit, je suis à l'avant tandis que les filles, Ash et Grami sont à l'arrière. Je vois Grami s'endormir aussitôt. C'est vrai qu'elle n'est pas de notre âge, avec ses soixante-dix balais elle se fatigue beaucoup plus rapidement. Et puis toutes ces émotions ont du la fatiguée. Ash me fait un sourire, que je lui rend, elle semble heureuse de notre trouvaille. C'est certes pas une voiture de courses mais au moins c'est une voiture assez confortable et qui roule.

"Où allons nous, demandai-je.
-Vers Paris, c'est la capitale peut être qu'il y aura du monde, déclare Peter.
-En route pour Paris, j'ai toujours eu envie d'y aller, dis Ash."

     Nous roulons un certain temps, je ne pourrais dire combien d'heures car je me suis endormi pendant le trajet.

     Quand je me réveille, le soleil est toujours là. Grami et Ash dorment encore. Je laisse Peter dans la voiture pour qu'il se repose et je pars vérifier les alentours. Nous sommes sur une sorte de plaine. Étrange à dire quand on parle de Paris mais l'arme a sûrement du exploser aux environs c'est pour ça qu'il n'y a plus rien. Je marche à travers les ruines, mais rien. Aucun signe de vie, mais je ne perds pas espoir. Je marche une petite heure avant de tomber sur une ancienne épicerie pas trop touché par les dégâts. Je rentre dedans et découvre des denrées non périmés et qui semblent être très utile. J'en prends le plus possible et retourne à la voiture.

     Ash et Grami sont réveillées tandis que Peter s'est endormi. Je montre la nourriture aux filles.

"On laisse Peter dormir et on mange dehors?
-Si tu veux Bryan, me répond Ash.
-Je vais chercher la couverture, dit Grami."

     Elle la dépose par terre et nous nous installons dessus.

"Alors Grami comment tu trouves Paris?
-Vraiment différent, mais c'est tellement bon d'être sorti de ce bunker les jeunes, je pense que je serai devenu folle à force.
-On t'aurai sauvé de la folie, lui répond Ash. Que voulez-vous faire demain?
-J'ai vu qu'il y avait encore de la nourriture dans l'épicerie.  Je propose qu'on y retourne et qu'on fasse le stock.
-C'est une bonne idée, s'exclame Peter qui vient juste d'arriver.
-Tiens mange, lui dis en tendant une assiette."

     On finit le repas en parlant de la France en général. Peter nous a beaucoup expliqué que la France avait changé à cause de la guerre, elle avait perdu de sa splendeur. Il aimait son pays et il l'aime encore ou du moins ce qu'il en reste, mais il est triste que tout ne soit plus que poussière et souvenirs.

     Avec le temps et l'isolement, nous avions peu à peu restreint nos sujets de conversations faute d'en trouver. Souvent nous repensions aux personnes que nous avions perdu à cause de cette guerre. Personne n'avait été épargné. J'aimerai tellement que tout change, que je me réveille et que ce ne soit qu'un rêve, je veux qu'en ouvrant les yeux je puisse admirer la splendeur de notre planète.  Mais il n'y a que des ruines et des plaines à perte de vue.

     Après le repas on retourne tous se coucher sauf Peter qui fait le premier tour de garde. Je voyais bien qu'il était fatigué mais il n'avait pas voulu me laisse la place. Je me suis allongé dehors sur les couvertures, j'ai laissé les sièges aux filles. Nos lits dans le bunkers commence à me manquer. Je m'endors malgré l'inconfort de la situation.

     Je vois mes parents devant moi. Je suis tellement heureux de les voir, il me salue d'une main et me souris. Je veux leur dire que je les aime, mais aucun mots ne sort de ma bouche. Rien! Je vois une bombe énorme arriver sur eux. Non! Je veux les sauver je veux courrir vers eux, leur dire de fuir, mais je suis coincé, je ne peux rien faire, à part les regarder se faire tuer par cette bombe.

     Je me réveille en sueur. J'ai encore fait le même cauchemar, celui qui m'empêche de dormir presque tout les soirs. Je regarde autour de moi et je vois Ash qui se réveille elle aussi d'un coup.

"Cauchemar?
-Oui, souffle-t-elle"

     Je vais voir Peter qui commence à somnoler. Je lui tape légèrement sur l'épaule.

"Va dormir Pet, je prends la relève. 
-Merci vieux."

Il se lève et va prendre ma place sur la couverture. Je m'assois devant la voiture en prenant appuis contre elle, l'arme à la main.

     Je finis la nuit à surveiller mais je n'ai rien vu de suspect. Un vrai bonheur pour notre première nuit en dehors du bunker, je ne m'attendais pas à ça, je pensais trouver plein de mutants, peut-être qu'ici les gens sont directement mort à cause de l'explosion de la bombe.

     Quand le soleil se lève, Grami se lève et elle vient s'asseoir à côté de moi.

"Alors le beau gosse, on a eu de la visite?
-Non rien du tout Grami, lui dis je en souriant comme à chaque fois qu'elle m'appelle beau gosse.
-Étrange, bon je suppose que tu as faim.
-Oui.
-Les carottes que tu as ramené hier devrait faire l'affaire."

     Elle se lève et commence à sortir les assiettes et à ouvrir les boîtes de conserves. Je la regarde faire, Grami est tellement intriguante. Parfois je me demande comment elle fait pour garder sa joie de vie malgré nos conditions de vie.

      Quand elle a fini de tout sortir, je vais m'asseoir avec elle pour manger, Ash et Peter nous rejoignent et nous prenons notre petit-déjeuner ensemble.

"On part à l'épicerie quand, demande Ash
-Dans dix minutes, dis-je. Que tout le monde se prépare."

      Lorsque tout le monde est prêt, nous partons en direction de l'épicerie. A part Grami, tout le monde a une arme, je suis devant pour les diriger. Je trouve le chemin rapidement et en a peine vingt minutes nous sommes devant l'épicerie. Je rentre dedans mais je constate quelque chose. J'ai l'impression que certaines provisions ont disparu. J'arme mon flingue et les autres font pareil. On entend un clique et quand on se retourne, on tombe sur un groupe de quatre individus. Ils sont tous humains! C'est un miracle d'avoir trouvé des gens en vie aussi rapidement, mais leurs armes pointées sur nous sont quand même très menaçante et ils ne semblent pas vouloir les baisser.

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