Dylan
Détruite, en ruine, ses murs à présent inexistants s'écroulaient doucement au sol à chaque brise. Tous mes souvenirs semblaient s'effacer alors que ma maison s'était évanouie. Des larmes me montèrent aux yeux, ma mâchoire se contracta et mes mains se resserrèrent sur le volant de ma voiture tandis que j'observais ce paysage devenu méconnaissable. Maria sortie de la bagnole en claquant la portière. Elle se mit là où se trouvait auparavant la porte d'entrée. Le vent soufflait dans ses longs cheveux roux, la tempête s'éloignait mais l'on pouvait sentir qu'elle n'était pas tout à fait partie.
"Dylan... on fait quoi maintenant ?", elle n'avait pas l'air triste, cette vue qui m'était insupportable ne lui faisait aucun effet.
"Que veux tu faire ?"
"Je veux changer d'air Dylan. Allons sur la route, partons d'ici."
Il n'y avait plus rien qui me retenait dans cette petite ville, j'avais de l'argent de côté, très peu certes, mais je revendrais le terrain et j'en tirerais pas mal de fric. J'avais des contactes dans la région, l'affaire serait vite bouclée, en ce qui concerne les faux papiers pour Maria, je n'aurais qu'à rendre visite à mon vieil ami.
"D'accord, c'est décidé, nous partons. Mais avant, j'ai des choses à régler."
Et sur le visage de la belle se dessina un sourire des plus radieux qui me réchauffa le cœur.
Nous primes la route vers le sud en direction de la Floride qui sera notre destination finale. Mais nous comptions nous arrêter un peu partout, le trajet était tout aussi important, il nous permettra de vivre une aventure, de se créer de nouveaux souvenirs.
J'ai donc très vite trouvé un acheteur pour mon terrain, et c'est dans une station service que nous allions chercher les faux papiers. Et pendant que je discutais avec mon ami Barney, Maria acheta un appareil photo jetable, des pellicules et des provisions pour la route."T'es un putain de tordu vieux, c'est encore une gamine. Elle est bonne je l'avoue mais..."
"Elle est majeure, c'est une adulte."
"Mec, t'as trente ans merde, elle n'en a même pas vingt. Je sais que Maria te manque mais ça fait flipper tout ça."
"À plus Barney."
"À la prochaine mon pote, et t'inquiète pas j'te balancerais jamais."
Il parlait toujours comme un ado et il n'avait aucune délicatesse dans le choix de ses mots, mais au moins il était fiable. Je pouvais lui faire confiance quand il me disait qu'il ne me trahira pas.
"Et voilà, d'une manière illégale, nous sommes officiellement mari et femme." Je lui tendis une vulgaire bague en bonbons.
Elle me regarda l'air amusé et prit la bague.Nous montions dans la voiture. Les vitres baissées, le vent sifflait dans nos oreilles et la radio était au maximum, Maria chantait à plein poumons et je jure que nos moments passés sur la route étaient magiques. Il n'y avait que nous, roulant la journée entière, elle, assise tantôt sur la banquette arrière, tantôt à côté de moi, elle avait la manie de se glisser sur les sièges selon son humeur. Si elle voulait s'allonger, alors elle se mettait derrière, les jambes tendus vers l'avant tout près de moi, où je pouvais les caresser. Si elle voulait chanter, alors elle restait devant avec moi. J'en rêve encore.
La nuit tombée on s'arrêtait dans le motel le plus proche, jamais pour plus d'une semaine. Nous prenions la chambre la moins cher, nous nous nourrissions de tout ce que l'on trouvait dans les distributeurs et nous volions de l'alcool dans les supérettes alentours. Elle distrayait les vieux commerçants qui n'avait plus vu une telle beauté depuis des années. Elle s'habillait légèrement mais de manière enfantine, montrant les courbes accentuées de son corps délicat et leurs faisait du charme en jouant la petite fille égarée. Et moi, je me délectait de ce spectacle tout en piquant des bouteilles de whisky ou rhum. On ne volait que l'alcool et les cigarettes, nous vivions une vie que je ne pensais jamais vivre. Et quelque fois, nous allions dans un diner manger des hamburgers, c'était si rare, le plaisir n'en était que décuplé."J'aimerai que ça dure toujours.", m'avait-elle dit en recrachant un épais nuage de fumée.
La splendeur de ce moment restera gravée dans ma mémoire à tout jamais. La blancheur de sa peau porcelaine illuminée par les néons violets de la chambre, le mouvement de ses yeux entre-ouvert accentué par ses longs cils, ses lèvres charnues formant un "O" alors que la fumée s'en échappait, sa main glissant le long de son corps alors qu'elle articulait ces mots. Sa nuisette fine tombant sur le haut de ses cuisses, je pouvais voir à sa poitrine s'y dessiner délicatement au travers. Et la cambrure de son dos qui formait un arc. Elle me paraissait irréelle.
J'appuya mes lèvres contre les siennes, je ne pouvais m'en empêcher. Elle me rendit mon baiser, c'était pour moi le signe que tout entre nous allait bien. J'attrapai son visage de mes deux mains alors que les siennes se posaient sur mon torse. Cette nuit là, nous nous étions unis, plus proche que nous ne l'avions été auparavant, mieux que la première fois, elle s'y était consentie.Quoi ? Et oui déjà, je suis fière de moi, j'ai été rapide cette fois, malheureusement ce n'est pas très long, mais au moins c'est là !
Comme toujours n'hésitez pas à me corriger j'en ai besoins, et je vous remercie vraiment de suivre mon histoire.

VOUS LISEZ
Stockholm
Mistério / SuspenseSonia est enlevée et séquestrée par un homme prénommé Dylan. Elle découvre rapidement les raisons qui ont poussé cet être dérangé à la kidnapper. Cependant, la sensibilité de l'homme la touche au point de le trouver attirant. Sonia est intelligente...