Désir [vanité part 3]

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T'étais là, juste à côté de moi, à même pas un millimètre de ma peau ; une distance assez petite pour m'électriser mais trop grande pour que nous nous touchions. Je t'ai tellement attendu dans ce champs de fleurs. Dans le fond, j'ai toujours su que tu viendrais. Mais t'es si vaniteuse, tu m'as fait attendre jusqu'au dernier moment. Tu m'as fait mijoter jusqu'à ce que tu emprisonnes la moindre de mes pensées,  que tu m'obsèdes, que tu deviennes le seul et unique objet de mon désir.

- Je te détestes. t'ais-je avoué.

Et c'était vrai. Et je te détestais encore plus de refuser de franchir ce foutu millimètre pour que nous soyons en contact. Parce que j'avais envie que nos peaux se touchent, je voulais mes mains dans tes cheveux et mes lèvres sur ta bouche.

Mais qu'est-ce que je t'aime pour quelqu'un que je déteste ! Je pourrais mourir pour toi. Je pourrais tuer pour toi. Il suffirait que tu exauces mon désir pour que j'exauce tous les tiens. Je ferais tout pour toi, nymphe sauvage perdue dans un champs de fleurs.

- C'est réciproque.

Parfois, j'ai vraiment envie de te faire du mal, tu sais. J'ai envie de te prendre et de te serrer contre moi jusqu'à ce que tes os se brisent, je veux mordre tes lèvres jusqu'au sang et pourquoi pas laisser mon poing meurtrir ton si joli visage. Je voudrais que tu tombes enfin entre mes griffes. Mais à la place, je sers les dents et je ravale mes sentiments.

- Je te détestes, mais à l'envers. as-tu ajouté.

Je me suis tourné et j'ai enfin cassé ta barrière. Je me suis dressé devant toi, ais avancé d'un pas afin de coller mon torse contre ta poitrine et te dominer de toute ma taille. Tu n'as pas parue intimidée, au contraire, tu étais toujours aussi hautaine.

- Ce qui veut dire ?

- C'est quand tout se met à l'envers, que ton cerveau panique et que tout dysfonctionne. Quand tu aimes tu hais et quand tu hais tu aimes.

- Alors, tu m'aimes ou tu me hais ?

J'avais des fourmis dans les lèvres tant j'avais envie de t'embrasser.

- Voyons, l'amour et la haine ne sont qu'un seul et unique sentiment.

Sur ce, tu as attrapé l'encolure de mon tee-shirt et tiré dessus pour me forcer à me baisser. J'ai embrassé ta bouche, ta mâchoire, ton cou. J'ai embrassé chaque partie de ton être. Cette nuit-la tu étais mienne, ce qui fait de cette nuit la plus belle de ma vie.

Je t'aime, espèce d'idiote prétencieuse.

Je t'aime, tu es mon trésor. Je t'aime, et ce ne sont pas juste des mots écrits sur du papier. C'est une vérité, et je le sais, car une petite partie de moi te hais pour ça.

Camélia, attends encore pour partir. J'ai encore envie de me réveillé auprès de toi dans ce champs de fleurs, et t'observer ton visage paisible tandis que tu dors. Je n'es pas envie de te perdre comme je me suis perdu en toi.

T'es ma petite fleur à moi, attends encore avant de fâner.


Octave


Les romantiquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant