[1er Mois ]

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La jeune femme sombrait dans la dépression, lentement, mais sûrement. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, le souvenir de lui l'attristait, le rappel de cette chose qui grandissait dans son ventre l'a terrifiait.

Mais malgré tout, elle n'avait pas pu se resoudre à avorter, Pourquoi tuer cet enfant à cause de son lâche et stupide père?, se demandait-elle. Elle ne savait pas par contre si elle garderait l'enfant à la naissance, elle ne s'en sentait pas capable.

Assise sur cette chaise, fixant le vide, son esprit occupé à tout et à rien; le temps pluvieux de cet automme, les dernières frasques des célébrités, sa vielle peau de voisine, le chien de son enfance qui s'est fait écraser, la mort de son grand-père, le sens de la vie, son meilleur ami qu'elle n'a pas vu depuis longtemps, le prénom de l'enfant et enfin, lui, et toujours lui, inlassablement.

Elle cherchait à comprendre, encore et toujours, mais ça n'avait aucun sens. Ils s'étaient rencontrés a la fac, et s'étaient mis en couple en dernière année pour chacun, s'en était suivi une idylle sans aucun accro, puis après 2 ans de relation, l'annonce d'une grossesse et tout est parti en vrille. À peine cette annonce faîte que ces yeux s'étaient voilés de colère, elle n'arrivait pas à comprendre cette réaction excessive.

Alors, elle pensait, toute la journée, bien trop, c'était malsain de réfléchir autant, ses cernes se violassait et s'agrandissaient, son teint était bien trop pâle tandis que ses joues se creusaient.

Elle avait avancé doucement vers cette chose qu'est la dépression puis y était tombé subitement.

Elle ne voulait voir personne, elle ne laissait personne la voir.

Sa famille et son entourage s'inquiétaient, son père, sa mère, ses amis, ses voisins, et surtout, son meilleur ami.

Les autres s'inquiétaient tous, mais pensaient tous que c'était temporaire, qu'un beau matin la joie de vivre lui reviendrait et que tout redevienne comme avant. La vérité, la dure vérité, était qu'ils ne tenaient pas assez à elle pour bouger leurs postérieurs égoïstes de leurs salon et l'aider à sortir de cet enfer.

Sauf lui, son meilleur ami, depuis l'enfance. Il ne l'avait jamais quitté, il l'avait toujours protégé et s'en voulait horriblement de ne pas l'avoir assez protégé de cet enfoiré. Savoir qu'elle portait son enfant le rongeait, et savoir qu'il n'assumait rien le mettait dans une colère noire.

Il essayait, en vain, de lui faire ouvrir la porte. Elle ne répondait jamais, et n'ouvrait jamais la porte. Savoir son amie au plus bas le frustrait, il voulait l'aider, mais elle ne voulait pas de son aide, sa porte restait close.

En quittant le palier cette fois-ci, il se promit que quand il reviendrait, c'est-à-dire le lendemain, il ouvrirait par tous les moyens possibles cette porte qu'il l'a séparait d'elle, cette maudite porte.

Mais ce jour-là, il avait prévu de passer voir quelqu'un. Un quelqu'un qu'il haïssait du plus profond de son âme.

«Bonjour Matt.» Dit-il quand quand ce dernier lui ouvrit la porte de son nouvel appartement.

«Zayn.»

«Comment as-tu osé lui faire çaIl grognait, c'était la première fois qu'il le voyait depuis qu'il avait appris la nouvelle, et son poing droit lui démangeait.

«J'en veux pas de son gosse.»

«T'es un putain de connard de merde Matthew.»

«Va te faire enculer Zayn, et fais pas genre, j'ai toujours su que tu voulais te la faire de toute façon.» Le roux lançait cette pique avec un sourire en coin, qu'il regretterait bien vite.

Le basané ne pu se retenir et lui lança son poing en plein visage, un craquement se fit entendre et du sang gicla, il venait de lui casser le nez.

«J'ai envie de te faire bien plus, mais j'ai pas envie de me faire arrêter pour meurtre, si tu l'approche encore une fois ou si tu parles d'elle de cette façon, je te jure que la prison me sera bien égale la prochaine fois.» Sa respiration se faisait bruyante, son cœur battait la chamade, personne ne pouvait parlait de sa meilleure amie de cette façon.

L'homme encore abassourdi par la puissance de ce coup ne réussit même pas à lui rétorquer quoique ce soit, il avait de toute façon bien compris le message.

Le brun partit sans plus de cérémonies, dans sa voiture, ses jointures étaient blanches à force de serrer le volant. Il aimait tellement Natalia, il ne savait plus vraiment la nature de ses sentiments envers elle mais il savait qu'il devait, voulait la protéger à tout prix, lui faire retrouver la joie de vivre.

Le lendemain, encore une fois, il était là devant sa porte. Il inspira profondément avant de faire savoir sa présence par l'intermédiaire de la sonnette à Natalia, qui sans surprise ne donna pas le moindre signe de vie.

«Natalia!» Il hurlait, sa voix résonnant dans tout l'immeuble, les voisins n'avaient qu'à aller se faire foutre après tout. «Ouvre cette porte! Je vais l'ouvrir par tous les moyens possible, s'il faut que je la défonce, je le ferais! Alors pour la dernière fois, je t'en supplie Natalia, ouvre-moi!»

D'abord, le silence lui répondit puis des pas, un cliqueti se fit entendre et enfin la porte s'ouvrit.

Une Natalia en piteuse état lui fesait face, une mine horrible, un sourire oublié, une posture de grand-mère. Mais malgré tout, il lui sauta presque dessus pour la prendre dans ses bras. Elle ne réagit presque pas, alors il l'a serra un peu plus tout en n'écransant pas son ventre fragile se disait-il.

«Je ne vais pas te laisser tomber.» Il lui murmura tout doucement, comme pour ne pas l'effrayer plus, c'était une promesse, une promesse qu'il tiendrait, c'était certain.

Always with you [Z.M.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant