02.

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J A N N A H



Après avoir cogité sur le passé, je m'endors. Ma mère me réveille à 20h pour venir manger le dîner qu'elle a préparé.

«— Maman je t'ai même pas entendu entrer !
— Oui, tu dormais comme un bébé. Tu bavais même. »

Oh purée charmant. Je me lève et vais à table. On mange nos pâtes au saumon dans le silence. Seul la télévision anime la pièce. Tant mieux parce que je ne suis toujours pas d'humeur à parler. J'ai encore l'embrouille avec Tarik dans la gorge.

Pourtant je me force un peu à converser, histoire que maman ne me trouve pas trop aigrie.

«— T'étais où maman ?
— Je suis allée régler des papiers puis après j'ai fais quelques courses.
— Fallait me le dire je serai venue avec toi.
— Je pensais que tu préférerais voir Tarik et Nabil, vu que tu m'avais dis qu'ils viendraient aujourd'hui. »

Ha ouais c'est vrai. Nabil était arrivé vers 10h, on avait grave discutés de ce qu'ils devenaient. Tarik devait se pointer plus tard et c'est ce qu'il a fait...

Ce clochard donne rdv à des putes alors qu'il sait qu'il y sera pas. Pfff.

J'ai oublié de demander à Nabil combien de temps il restait aux Tarterêts cette fois-ci. Parce que c'est mort si ils s'en vont demain et que je leurs dis pas aurevoir.

J'hésite à l'appeler. Non. Si il tient à moi, il m'appèlerait lui même pour me prévenir. Hé oui la fierté d'Esmeralda jusqu'au bout.

Je me demande ce qu'ils font. Est-ce qu'ils sont en bas du bloc ou en train de se faire une chicha quelque part.

Je me tourne vers Maman qui fixe la télé.

«— Quand t'es rentrée y avait les frères dans le hall du bâtiment ?
— Hmm non y avait ceux de d'habitude. Je pense pas qu'ils traînent encore dans les halls vu leurs notoriété maintenant Jannah.»

Ha si tu savais. Je dirai même que sa leurs manque les bailles d'avant. Maman connaît la complicité qui me lie à eux. Elle leurs fait confiance et leurs ai presque reconnaissante d'avoir été présents pour moi.

C'est vrai que sans eux j'aurais été une sans amie sûrement traitée de cas social dans le quartier et sa aurait été dur pour Maman. Mais Tarik et Nabil ont veillés sur moi. Ils se sont vite attachés à ma bouille d'ange ahah.

Il y avait les autres gars aussi mais eux "m'acceptaient" uniquement parce que les 2 frères m'aimaient bien. Je suis leurs petite à tous. Leurs petite peste plutôt. Parce que y a bien qu'eux qui tolère mes conneries.

Enfin jusqu'à maintenant...
Je suis blasée. Je débarrasse mon assiette et retourne dans ma chambre tandis que Maman regarde toujours la télé.

Je prends mon portable pour vaquer sur Instagram quand je vois que j'ai 5 appels manqués. Putain j'ai jamais eu autant d'appels manqués à part quand il s'agit de ma mère.

Ils sont tous de Tarik. Je suis toujours énervée contre lui mais sa démarche me fait plaisir.

Je le rappelle, un peu anxieuse.

«— J'suis ton pd pour que tu me répondes pas au tel c'est ça.
— Je mangeais Tarik.
— Me fais pas la grande, quand je t'appelle tu réponds. J'ai faillis monter chez toi te prendre par les cheveux. »

Sympa dis donc. Il ne l'a pas fait juste parce que Maman est à la maison. Autrement il ne se serait pas gêné.

«— Pourquoi tu m'as appelé.
— Descends en bas.
— Pourquoi ?
— Tu me manque. »

Je sens une vague de bonheur m'emportait face à ces mots doux. C'est rare que Tarik soit si démonstratif ! Même si le contexte est différent, vu que je ne le vois plus aussi souvent  qu'avant.

J'ai le sourire du turfu sur mes lèvres là.

«— Je descends maintenant Tarik. »

Il raccroche et je me coiffe rapidement les cheveux parce que sa se voit que j'ai dormis. J'enfile un vieux pull parce qu'il fait froid le soir et garde mon jeans.

«— Maman je descends voir les deux frères !
— Ne tarde pas trop et reste devant le bloc !
— Ouii. »

Je sors et dévale les escaliers. Sa sent le shit : après leurs journée de bibi les gars en bas se mettent bien.

Je vois Nabil avec eux mais pas Tarik. Quand ils me voient descendre à cette heure ci ils froncent tous les sourcils, mais Nabil est le seul à réagir.

«— Tu comptes aller où là ?
— Je vais voir Tarik.
— M'ouais, il est dehors en train de fumer sa clope. »

Je sors donc après avoir sourit à Nabil qui m'a fait un clin d'œil. Il aime pas les conflits Nabil sa lui fait plaisir qu'on se reparle, obligé. Mais en même temps si il avait pas ouvert sa gueule aussi...

La nuit est déjà bien tombée et je sens qu'il fait un peu frisquet. Heureusement que j'ai mon pull. Je croise mes bras et repère facilement Tarik adossé à une voiture.

Quand il me voit il jette sa cigarette par terre et l'écrase. Je m'avance rapidement vers lui en ne le lâchant pas du regard. Il est beau mon Tarik.

J'arrive à sa hauteur. Je lui arrive au torse. Mes yeux le regarde tandis que ses lunettes de soleil cachent ses pupilles sombres.

Le silence s'installe. D'un coup je me sens un peu défaillir. J'ai encore fais quelque chose de mal ou quoi ?

Et puis soudain il me prends par la nuque et me presse contre lui. Un câlin putain... sa faisait longtemps.

«— Tu me rends fou Esmeralda.
— Mon prénom c'est Jannah. »

Il me fait des guilis dans les côtes en guise de réponse. Je ris et crie. Sa fait du bien cette complicité. Sa me rappelle avant.

Je gigote tellement dans tout les sens que je me retrouve dos à lui, pliée de rire. Et puis il arrête et me serre à nouveau contre lui.

Je sens sa respiration soulevée son torse. C'est la première fois que je suis proche de cette manière avec lui. Je me sens un peu gênée. Lui sa n'a pas l'air de le déranger.

D'un œil extérieur on pourrait ressembler à un couple. Je me tortille un peu pour me défaire de lui et lui faire un câlin plus "normal" mais il me retient fermement.

Ses bras enferment durement ma taille. Je me sens bien quand je laisse aller ma tête sur son torse. Pourquoi je réfléchis autant ? Je me sens bien comme ça, je reste comme ça.

Il n'y a pas d'arrières pensées de toute façon non ? Mais alors pourquoi je sens mes joues rougir de notre nouvelle proximité ?

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Coucou les lectrices ! Alors si sa vous intéresse j'ai ma fiction "Jusqu'au Dernier Gramme" (basée sur Nabil) sur mon compte unvendredi voilà si vous voulez passer y faire un tour !
En attendant votez et commentez un maximum pour la suite !

PNL | La peste et le choléra Où les histoires vivent. Découvrez maintenant