04.

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J A N N A H


Tarik était allongé près de moi, à me faire des bisous dans le cou. Si la barrière frère-sœur a été dépassé ? Évidemment. Il s'agissait désormais d'un homme et d'une femme qui s'aiment.

Je fermais les yeux de bonheur. Il me faisait du bien. Et puis les événements se chauffent, je me retrouve assise à califourchon sur monsieur, à l'embrasser intensément.

Ses grandes mains se baladent sur mon corps et moi j'ai une main dans ses cheveux et l'autre sur son épaule pour m'agripper.

J'ai le cœur qui bat à fond, mon être entier palpite. Et puis ses mains passent en dessous de mon débardeur, me faisant frissonner entièrement... je ne peux pas m'empêcher de gémir.

- Tarik...

«— Qu'est-ce que tu dis Jannah ?
— Hmmmm...
— Allez réveille toi ma fille, tu as beaucoup dormi. Et va faire une douche parce que t'es toute transpirante !»

Je me réveille en sursaut, m'extirpant peu à peu de mon rêve. Je vois ma mère sortir de ma chambre et je me lève d'un bond.

C'est pas possible. J'ai rêvé de moi et Tarik là ? Et genre je kiffais et tout ?

J'ai trop honte. Je me suis rarement senti aussi honteuse après un rêve. Et puis c'est vrai, j'ai transpiré comme pas possible.

Je file à la douche en cogitant. Comment est-ce que j'ai pu rêvé de ça bon sang. Je ne sais pas si je vais réussir à le regarder dans les yeux maintenant.

La douche ne me remets pas les idées aux clairs. Je suis grave : Tarik me considère comme sa petite, et moi comme mon grand. Alors quoi ? C'est quoi ce rêve de merde.

Pourtant je me sentais bien... comme si s'était normal. La honte. En plus j'allais loin avec lui hein ! Parce que je suis même vierge de la bouche moi.

Hé oui. Je ne plais pas aux garçons. Déjà je ne suis pas séduisante. Je prends soin de moi certes, mais sa se voit que ce n'est pas pour plaire.

Aucuns garçons ne m'a jamais intéressé en plus. Peut-être à la fac ? On verra.

Je m'habille d'un grand pull gris Adidas, d'un legging blanc et enfile mes superstars blanches.

Mes cheveux sont en chantier. Je les laisse lâchés comme d'habitude (je sais jamais quoi en faire). J'appelle Nabil ; j'ai envie de le voir. Tarik ? C'est mort. Hier il m'a trop énervé.

«— Ouais ouais ouais.
— Salut Nabil, tu fais quoi ?
— J'suis posé dans l'appartement. Les gars ont dormis ici, on a fait chicha toute la nuit.
— Ha je vois... je voulais te voir un peu.
— Ouais mais Tarik est pas là.
— Je veux te voir toi. Me parle même plus de l'autre.
— Il s'est passé quoi encore... bon vas y sort de chez toi. »

Je raccroche et sort en prévenant ma mère. Nabil est déjà sur le palier, la tête éclatée. Putain si ses groupies le voyaient comme ça elles s'en iraient en courant !

Il me tcheke et me frotte le crâne. Super, déjà que mes cheveux ne ressemblaient à rien.

«— Tu racontes quoi p'tite ?
— Rien de spécial... j'ai envie de bouger aujourd'hui. »

PNL | La peste et le choléra Où les histoires vivent. Découvrez maintenant