Depuis toute petite je me souviens que ma chambre a toujours été décorée avec goût. A l'âge de 5 ans ma mère l'avait décoré avec des autocollants d'animaux du zoo collé à la tapisserie du mur, j'adorais ça. Quand j'ai eu 10 ans elle a estimé que peut-être je pourrais choisir la couleur de celui-ci. Alors c'est ce que j'ai fait, je l'ai peint avec elle en violet, je préfère l'avouée le mur ne ressemble à rien mais le souvenir que je garde de ce moment ne me quittera jamais. Nous n'avions pas arrêté de rigoler en nous lançant de la peinture, je me souviens même avoir glissé sur le drap blanc qui recouvrait le sol et d'avoir laissé une grosse trace de ma main sur le mur en travaux, d'ailleurs je n'ai jamais voulu repeindre cette trace, ce fut mon souvenir, notre souvenir, le meilleur de tous...Aujourd'hui 5 ans après sa mort à chaque fois que je relève la tête de mes livres je repense à ce moment en voyant cette trace, et je ne peux m'empêcher de sourire.
J'ai été élevé dans un manoir situé à quelques kilomètres du centre de Chicago, ma mère était à l'époque serveuse dans un café et mon père est un homme d'affaires, il traite les transactions et les accords des diverses mafia. Je sais qu'il veut me protéger de ce monde et c'est pour cela que je ne vois pas le jour depuis la mort de ma mère, il se refuse à ce que je ne sorte plus loin que notre jardin. Je n'ai pas d'amis et cela m'attriste car j'ai l'impression des fois de devenir complètement folle à force de parler à moi-même. En effet mes parents ne m'ont jamais envoyé à l'école, c'est madame Suzzy qui me faisait les cours à la maison je pense que ma mère était aussi parano que mon père au sujet de la protection.
J'ai maintenant 20 ans (et toujours pas d'amis sauf madame Suzy, José le cuistot et tiki mon lapin en peluche il n'est pas bien bavard mais bon je m'adapte).
- Cléo ?
Je relève la tête de mon livre en direction de mon père qui se trouve à l'entrée de ma chambre appuyée contre la porte.
- Bonjour papa.
Je me redresse sur mon lit pour comprendre ce qu'il souhaite.
Mon père, Edward HATCHER est de nature très discret, il n'est pas du genre bisous et câlin du soir c'est à peine des fois si je le vois deux fois en une semaine, il est toujours trop pris par le travail.
- Bonjour ... écoute est ce que je pourrais te parler de quelque chose ?
- Eh bien oui vas y je t'écoute. Dis-je inquiète de sa venue.
Il me regarde intensément, c'est fou je n'ai pas l'impression d'avoir une quelconque ressemblance avec lui je ressemble plus à ma mère, je suis châtain aux yeux bleus, j'ai un vilain nez retroussé alors que ma mère avait un beau nez retroussé fin et j'ai quelque forme (que je déteste) alors que ma mère était mince j'ai aussi hérité de sa timidité légendaire mai bon vu que je ne côtois personne cela ne me gêne pas spécialement. Mais aucune ressemblance avec mon père ce qui des fois me trouble désespérément.
- Papa ?
Il se reprend en se redressent d'un coup devant la porte.
- Excuse moi ... c'est juste que l'espace d'un instant je viens de me rendre compte à quel point les années sont passées et j'ai l'impression de ne pas t'avoir vu grandir. Dit-il en venant s'assoir sur mon lit au drap blanc.
- Ne dit pas n'importe quoi. Le rassurais je d'un sourire. Tu es sûr que tout va bien ? inquiète je pose ma main sur son avant-bras
- Cléo, ce dont je vais te parler va te paraître complètement fou mais tu dois savoir que je ne le fais pas de guetter de cœur tu es ma fille et je t'aime mais sache que je le fais pour ton bien et crois-moi cela me brise le cœur.
- Mais enfin de quoi parles-tu ?
N'y comprenant rien je me déplace de manière à être face à lui et à me préparer certainement à une nouvelle affreuse.
- Cléo, j'ai promis ta main à la famille ROCCI.
- Quoi ? ma main ? mais qui est cette famille ?
- Je suis tellement désolé mais je n'ai pas le choix.
- Ecoute papa je ne comprends rien. Tu te rends compte de ce que tu me dis ? dis-je en me relevant subitement pour me mette face à la baie vitrée.
- Cléo crois moi que si j'avais pu faire autrement ça ne se serait pas passé comme ça.
- Mais pourquoi ? je veux dire, pourquoi est ce que tu veux te débarrasser de moi ?
- Ce n'est pas cela ! c'est juste qu'en ce moment mes affaires vont mal et je commence à me faire des ennemis.
- Des ennemis ? Tu as des problèmes ?
- Oui, je veux te protéger et Sandro ROCCI est pour toi un parti qui je pense pourras te protéger.
- Mais je ne le connais même pas !
Il m'abandonne dans les bras d'un inconnu, un Homme que je n'ai jamais rencontré ! j'essuie rageusement une larme coulant sur ma joue maintenant humide.
- Il faudra que tu fasses un effort, je connais son père depuis des années. C'est d'ailleurs grâce à lui que cette idée mais venue en tête, Diego me doit une dette depuis de longues années et c'est le moment. Ce sont des mafieux je te l'accorde ce ne sera pas de tout repos mais la mafia italienne bénéficie d'une protection hautement rapprocher et je n'ai pas meilleurs alliés qu'eux.
- A la mafia en plus ! Ecoute je suis sûr que l'on peut trouver une autre solution papa non ? tu ne vas pas quand même me laisser las bas ! en Italie en plus c'est si si loin ...
Il se relève pour venir me prendre dans ses bras. Je pleure. Mais ça ne change rien pour moi, j'ai peur que cet homme soit violent, j'ai toujours rêvé d'un magnifique mariage et voilà qu'aujourd'hui je suis fiancée de force à un inconnu !
- Diego m'a promis que Sandro te protégera. Dit-il en m'essuyant une larme à l'aide de son pouce.
- Me protéger de quoi ?
- Cléo, depuis quelque temps je reçois des lettres, des courriers et je ne sais pas comment c'est possible mais l'autre soir Antonio mon garde du corps a vu une silhouette essayer de grimper à ta chambre tard dans la nuit, par chance il la fait fuir mais n'a pas réussi à le rattraper mais comme je ne voulais pas t'inquiéter j'ai fait surveiller le manoir toute en discrétion.
Je suis horrifiée. On me veut du mal à ce point la .... Je savais que mon père traitait des affaires dans la mafia mais je ne sors jamais de chez moi et mon père se présente rarement à des rassemblements donc cela voudrait dire que ...
- Celui qui te veut du mal fait partie de mes hommes.

VOUS LISEZ
Sandro ROCCI
RomanceCléo HATCHER est une jeune femme de 20 ans timide et réservé depuis sa naissance. Protéger par son père depuis la mort de sa mère, tout va basculer pour elle le jour ou celui-ci lui annonce qu'elle doit se marier avec Sandro ROCCI, 32 ans un homme...