- Tu es sûr que tu n'en veux pas ?
- Non je t'assure José c'est gentil mais je ne pense pas qu'ils tiendront le trajet.
- Mais enfin ma belle ça se mange sans faim ses merveilles !
Cela fait maintenant 2 jours que je prépare mes bagages et surtout 1 heure que José essaye de me faire prendre une cargaison de biscuits. Ces biscuits sont les meilleurs de la planète et c'est peut-être à ce moment-là que je réalise qu'il va me manquer. Tout émue je lui arrache des mains les 10 paquets de biscuits que José m'a confectionné la veille et je le prends dans mes bras.
- Hey ! tout va bien ma belle ?
Non ça ne va pas José, je suis terrifié à l'idée de rencontrer ce Sandro. Je suis terrifié de devoir vivre au milieu de mafieux, et surtout je suis terrifié à l'idée de devoir tous vous quitter alors que je n'ai toujours connu que vous.
- Oui ça va ne t'en fait pas, c'est juste que vous allez me manquer.
- Ah nous aussi ma belle tellement ....
Un long silence plane durant notre câlin et je dois avouer que cela fait du bien d'entendre le cœur de quelqu'un battre de se sentir aimé et protéger. José est comme un deuxième père pour moi il est marié et à trois filles je ne les connais pas, mon père refusait qu'elles soient au manoir au risque d'attirer l'attention mais je sais qu'elles sont la plus grande fierté de mon cuistot préféré.
- Tu sais quoi tu as raison 10 paquets de gâteaux ce n'est pas assez dit il en essuyant une larme au coin de ses yeux et en reculant à la porte de la chambre. Je vais aller t'en chercher 10 de plus !
- José ! dis-je en riant ce n'est pas ...
Je n'ai même pas eu le temps de finir ma phrase qu'il était déjà parti à la cuisine.
Cela fait maintenant deux jours que mon père m'a averti et le départ est prévu ce soir. Là où je ne m'y attendais pas du tout c'est qu'en fait je me marie demain en Sicile. Je ne pensais pas que le mariage serait aussi vite.
TOC TOC TOC
- Oui ?
Mon père entre dans la chambre que j'ai très longtemps occupée et regarde ma valise.
- C'est moi, je vois que José t'a préparé un avion entier de biscuits me dit-il en riant.
- Oui il à du s'épuiser à la tâche. Lui dis je en fermant la première valise prête.
- Mais ça lui fait plaisir.
Je le regarde en souriant légèrement, au fond de moi je suis toujours en colère mais il reste mon père je ne veux pas partir d'ici le cœur lourd et avec cette tension.
- Je t'ai amené quelque chose.
Il me tend une grande housse noire qu'il pose délicatement sur le peux d'espace restant sur mon lit.
- Qu'est-ce que c'est ?
Je le regarde mais il hésite à me répondre alors je me décide à ouvrir la housse.
- La robe de marier de maman ? dis-je ahuris.
L'émotion est tellement grande que je ne peux que le prendre dans mes bras. Mon père répond directement à mon câlin.
- Cette robe te revient de droit, j'ai déjà l'impression de t'arracher à ta vie donc je ne voulais pas t'enlever ce bonheur.
- Je t'aime tellement papa, tu vas tellement me manquer.
Mon père ne viendra pas au mariage. Il a estimé que moins la famille HATCHER se montrait mieux ma sécurité serait assuré. Je vais me marier au milieu d'inconnue.
Depuis l'annonce de mon père concernant la famille ROCCI, j'essaie de voir le positif je n'ai jamais été une femme négative et c'est pour cela que je me suis énuméré les points suivants : mon futur époux ne sera peut-être pas ignoble, nous aurons une existence heureuse. Du moins j'espère y croire.
- Bien, il faudrait te hâter. Nous partons dans deux heures.
Je ne réponds pas alors qu'il sort de la chambre. Je regarde une dernière fois la robe de mariée de maman et la range dans sa housse.
Lorsque toutes mes valises sont prêtes je les déplace vers la porte d'entrée et avant de sortir je dépose une dernière dois ma main sur la trace du mur. Sur mon dernier souvenir.
- Tu me manques. Murmurais-je tout en touchant le mur.
- Mademoiselle HATCHER ? me demanda Antonio au pas de la porte.
- Oui ?
- Il faut y aller.
- D'accord je vous suis.
Mais alors que nous allions passer le pas de la porte d'entrée, José nous arrêta brusquement.
- Attendez ! dit-il en arrivant en courant. Tiens voilà tout le reste des biscuits ma belle pour le trajet ainsi qu'un petit cadeau de Suzy qui n'a pas pu être la aujourd'hui comme tu le sais dit-il en me tendant une valise. Elle m'a dit que tu ne devais surtout pas l'ouvrir avant la lune de miel.
- Ah bon ? bon euh ... d'accord je te remercie José ! et du coup remercie Suzy pour moi j'ai hâte de l'ouvrir.
- Ça marche ma belle je lui dirais compte sur moi car on peut toujours compter sur José !
Je rigole à cette remarque mais quelqu'un nous interrompt sur le pas de la porte
- Mademoiselle HATCHER je regrette mais il faut vraiment y aller maintenant.
- Oh oui je comprends j'arrive toute suite
- Prends soins de toi ma beauté et donne-nous des nouvelles toutes les semaines je ferai en sorte que Suzy soit avec moi quand on s'appellera.
- D'accord à bientôt José !
Rejoignant au plus vite Antonio, je le remarque un petit peu stresser du retard que nous avons accumuler par ma faute je décide alors de lui glisser deux paquets de biscuits que José à préparer à côté de son siège conducteur. Celui-ci remarquant mon geste me sourit dans le rétroviseur.
- Vous n'êtes pas obligé mademoiselle HATCHER.
- J'insiste j'en ai beaucoup trop pour moi seul et à ce rythme-là mon futur époux va croire que j'ai peur de mourir de faim. Lui répondis je en rigolant légèrement et en tournant ma tête en direction de la fenêtre.
- Vous êtes gentil je vous remercie.
Antonio a toujours été au côté de mon père cela fait maintenant 22 ans, pour nous il fait comme partis de la famille.
- Antonio est ce que je peux vous poser une question ?
- Bien sur je vous écoute dit-il en me regardant rapidement dans le rétroviseur.
- Avez-vous déjà rencontré Sandro ROCCI, c'est-à-dire que je ne connais absolument rien de lui. De plus je n'ai pas trouvé non plus de photo.
Il met un certain temps à me répondre. Je le vois hésitez dans le rétroviseur et je me dis qu'au final il vaut mieux que je laisse tomber et qu'au point où je me trouve la surprise ne sera pas si dévastatrice que la réalité.
- Une fois que vous serez à l'aéroport de Catane-Fontanarossa une voiture viendra vous chercher sur la piste d'atterrissage.
- D'accord je vous remercie dis je d'une petite voix
Et il ne m'aura jamais répondu.

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Sandro ROCCI
RomanceCléo HATCHER est une jeune femme de 20 ans timide et réservé depuis sa naissance. Protéger par son père depuis la mort de sa mère, tout va basculer pour elle le jour ou celui-ci lui annonce qu'elle doit se marier avec Sandro ROCCI, 32 ans un homme...