J'éviterai d'être haineuse

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Spinoza dans sa sagesse extrême disait que « La haine est une tristesse qu'accompagne l'idée d'une cause extérieure. Celui qui hait s'efforce d'écarter et de détruire la chose qu'il a en haine. »

Ce sentiment de haine que nous pouvons éprouver contre quelqu'un qui nous a laissé(e)s en piteux état est-il incontournable ? Est-on obligé(e)s d'en passer par cet état destructeur afin de se détourner de ce qu'on a adoré au préalable, de cette haine qui nous envahit désormais ?

Malheureusement, oui, nous ne pouvons pas y échapper. Du moins au départ car les stigmates laissés par la tempête de destruction qui nous a pris dans son œil nous malmènent parfois longtemps.... Pourtant, je m'interroge sur la finalité de cette transition après une cruelle déception....

J'en déduis qu'il est préférable pour passer outre de ne pas pérenniser ce sentiment. Il ne faut jamais brûler ce que l'on a adoré parce qu'une histoire n'a pas pris la tournure que l'on souhaitait ou que l'on n'a pas saisi la psychologie ou les besoins de l'autre. Une relation se construit à deux et si elle échoue, les deux protagonistes ont leur part de responsabilités.

J'ai lu récemment sur le profil d'un ami qu'il fallait quitter les personnes en meilleur état que l'on ne les avait trouvées. Excellente philosophie qui, à mon sens, met parfois du temps à atteindre nos neurones tant ils sont aveuglés par la haine.

Spinoza ajoutait que « Toute haine, même justifiée, est injuste. » Injuste envers nous même, injuste envers celle/celui que l'on a chéri(e) et mis(e) sur un piédestal pendant quelques temps. La haine ne peut conduire qu'à une forme de négativité extrême et dévaloriser la vision que l'on peut avoir du monde dès lors où elle continuera à nous habiter.

Au final, au lieu de cultiver la haine qui nous tourmentera parfois longtemps, il serait plus bénéfique de souhaiter à l'autre de trouver celle/celui qui lui correspondra. Il est donc inutile de se laisser consumer par ces sentiments infâmes qu'inspire la haine parce qu'ils obscurciront notre âme sans lui permettre une rémission totale.

Je ne vais pas conclure en prônant un amour universel ou en disant de « tendre l'autre joue » lorsque l'on a été bafoué(e)s mais plutôt d'éviter de sombrer dans le négativisme qui nous enfermera dans un dédale de noirceur auquel nous souhaitons échapper... Libérons nous de la haine tout simplement !

Quand je serai grande.....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant