Nightmare in America Partie 4

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21 MARS - 18h45

Après une deuxième journée au cœur de l'histoire de Washington D.C., les jeunes s'offrent une soirée tranquille. Du moins, c'est ce qu'ils pensent. Brian discute avec Dixon et Adam, les filles sont juste devant, elles aussi en pleine conversation. La formation change. Ils sortent d'un bon repas au restaurant après les longues heures de visite. Ils marchent et profitent des dernières minutes de lumière avant le coucher du soleil. Le restaurant se ferme tout de suite après leur départ. Ils se disent que l'heure de fermeture est 19h00, sans se préoccuper davantage de l'empressement des individus.

Ils passent devant un supermarché. C'est la folie. Les gens courent littéralement dans toutes les directions, s'arrachent presque les caisses d'eau et les provisions. Le trois-quarts des fenêtres du bâtiment sont barricadées. Le commerce suivant, un magasin de chasse et pêche, est de même. La porte est couverte de planche de bois, les fenêtres également. Mais les clients entrent et sortent. Brian fronce les sourcils et se questionne sur la raison de leur vas et viens aussi hâtifs. Dixon le remarque aussi, mais ne dit rien tandis qu'Adam continue de raconter ses aventures. Les filles ne semblent rien voir. Tant mieux. Des hommes passent entre eux, séparent les filles des garçons quelques secondes. Ils ont des armes dans les mains et des cartouches de balles à la dizaine. Ce ne sont pas de simples pistolets, ce sont de grosses armes. Dixon aperçoit même une tronçonneuse. Brian, lui, voit une femme sortir avec un katana, cette longue épée à la Michonne dans The Walking Dead.

- On peut faire un arrêt à la station-service avant de rentrer à l'hôtel ? demande Sandia.

- Bien sûr mon cœur, fait Dixon.

- Il ne faut pas tarder ensuite, il commence à faire nuit rapidement.

- Franchement Brian, on est en vacances, on peut en profiter pour rentrer plus tard, rigole Gracie.

- Ouais, Brian, renchérit Adam.

Le concerné se tait et fulmine tout de même. Il ne comprend pas. Les autres ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas la gravité de la situation qui se trame. Ils sont insouciants. L'employé de la station-service barricade les fenêtres de l'endroit, comme tous les autres. La grille entre l'intérieur et l'extérieur est toujours ouverte. Dixon, Sandia et Adam entrent les premiers. Gracie reste à l'écart et voit son frère hésiter. Il n'ose pas entrer.

- Tu étais vraiment sérieux quand tu souhaitais rentrer rapidement ? lui dit Gracie.

- Très sérieux. Tu ne vois pas que tout le monde fuit ? Que tout est barricadé ? Il y a quelque chose qu'on ne sait pas, Gracie.

- C'est vrai que c'est bizarre Brian, mais laisse-les faire leurs courses et promis, on rentre.

Gracie lui adresse un mince sourire avant de retrouver Adam à l'intérieur. Les bras croisés, Brian s'appuie sur le mur extérieur et attend. Sandia se prépare rapidement un café tandis que Dixon fait les allées, les unes après les autres, pour prendre des bonbons ainsi que des chips. De quoi grignoter un peu dans la chambre d'hôtel, devant un bon film. Le plan de la soirée se résume normalement à une soirée film. Sauf si les choses s'enveniment.

L'employé s'agite dans toutes les directions. Brian est d'autant plus suspicieux. Il parle et son stress se fait sentir dans sa voix. Il bâcle l'installation des derniers parquets de bois sur les fenêtres et les portes. Adam lui demande si tout va bien, mais l'employé se contente d'hocher la tête. Il se rend ensuite derrière le comptoir pour faire payer Sandia et Dixon. Avant tout, il ouvre le téléviseur du magasin. Le bulletin de nouvelles se termine à peine. L'écran devient noir. Puis, des chiffres s'alignent dans celui-ci. Un décompte. Gracie et Adam paient à leur tour. L'employé les presse, les pousse à l'extérieur du magasin.

- Tout va bien ? les questionne Brian.

- Oui, mais on a eu chaud. Un peu plus et il utilisait la force pour nous sortir, répond Adam, qui masse son bras droit sous la dureté de la bousculade de l'employé.

Les jeunes posent leurs regards sur l'intérieur du magasin, la grille n'est toujours pas fermée. L'employé les regarde, les yeux écarquillés. Ils ne comprennent pas. Ils ne savent pas dans quoi ils s'embarquent. Lui, il le sait. Lui, il va survivre ce soir.

Du Poison à l'AntidoteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant