Chapitre 7 : Ruines

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Elle est super rapide Elea ! Le reste du groupe essaie de la suivre tant bien que mal, mais elle disparaît de plus en plus de notre champ de vision. Pourtant la route est très dégagée. Après plusieurs minutes, elle s'arrête pour reprendre son souffle, ce qui permets de la rattraper.

- Comment peux tu être aussi sûr que ton village est attaqué, demande Saphir. Il est peut être simplement arrivé quelque chose aux hommes au poste d'avant garde ...

- Regarde là bas !

Au loin, on peut voir de la fumée, et un cor qui résonne, comme une alerte. Les cinq personnes repartent, désormais convaincus que quelque chose ne tourne pas rond. On voit tout les visages crispés, à l'exception de celui d'Elea, intensément concentrée pour tenter de percevoir ce qui se déroule plus loin devant eux.

À mesure qu'ils se rapprochent de l'objectif, ils voient du feu, entendent des cris à glacer le sang, sentent l'odeur du sang. Aucun doute n'est possible, une tragédie a lieu non loin de l'endroit où nous sommes, au village.

L'entrée éventré entre soudain dans leur champ de vision, une muraille en bois recouverte de trous béants. Les gardes qui se trouvaient devant gisent à terre, sans vie. L'équipe, inquiète, arrive à leur niveau et les dépassent. Ils se cachent derrière les portes, pour éviter de croiser le regard d'éventuels ennemis qui restent encore ici. Il en reste une douzaine, au milieu de ce décor apocalyptique qui ont leurs armes fixés sur des personnes sans armes, sûrement des habitants. Avant d'avoir eu le temps de voler à leur secours, ils sont tous morts. Enfants, femmes et hommes sont au sol, couvert de sang et ne bougent plus.

À cette vision, Elea ferme les yeux. Quand elle les ouvres, ses yeux habituellement verts oscillent entre le rouge et le noir. Sans prendre le temps de réfléchir, elle se met à courir en direction des soldats qui se retournent, étonnés de voir une survivante. Certains lèvent leurs armes dans sa direction, mais n'auront jamais le temps de tirer. Elea paraît transformé : elle découpe littéralement les pauvres hommes qui n'ont pas le temps de bouger avant de voir la mort fondre sur eux. Même Lako semblait avoir peur de l'approcher. C'est une véritable furie qui les décime, tous sauf un soldat qui s'enfuit dans une tentative désespérée. Elle le rattrape en quelques secondes et le plaque violemment au sol. On entend ses os se déchirer et l'ennemi gémir. Elle leur fait signe de s'approcher, tout danger étant écarté. Ils avancent lentement vers elle, surveillant tout les côtés.

La ville, qui devait être magnifique avant cette attaque, une ville au ventre d'une forêt avec des beaux bâtiments en bois, n'est rien de plus qu'un champ de ruines. Les bâtiments autour de la place centrale sont effondrés, couverts de trous fait par des sortes d'obus. Les maisons encore debout sont en train de se consumer lentement emportant les souvenirs des familles, toutes mortes. On n'entend plus un seul bruit à l'exception du feu. Pas un cri. Plus personne dans cette ville fantôme.

Ils passent par dessus les piles de cadavres et rejoignent Elea, maintenant toujours le soldat au sol.

- Qui vous a envoyé ! hurla-t-elle. Qui dois-je découper !

- C'est ... le ... Capitaine, murmura le soldat avant de rendre l'âme.

Elea se leva et regarda le soldat avec dégoût. Sans un mot, elle partit en courant dans une rue adjacente. Aaron interrogea Fabrice :

- Le ... Capitaine ? Qui est ce ?

- C'est un chef de guerre. Il y a de forte chance que ce soit lui qui a ordonné la destruction de notre moyen de transport ... C'est une ordure sans nom, qui a déjà tué des milliers de personnes, sans aucun regret ... Vite, ne perdons pas Elea !

Mais Elea n'était pas parti bien loin. Les autres la trouvèrent devant une maison calcinée. Elle était à genoux et pleurait, ce qui tranchait avec son apparence froide. On s'approchant, ils aperçurent plusieurs corps allongés devant elle, sa famille sans doute. Lako se trouvait a côté d'elle et se laissait caresser, étonnant vu sa taille. Ils s'assirent a côté d'elle et s'efforcèrent de la réconforter.

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Hey !

On a sacrifié un village ! Youpi !

Il y a des chances que je modifie les premiers chapitres un jour, car je les trouve très mal écrits dans le choix des mots X)

À plus !

Destinées  -EN PAUSE-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant