Changer Le Passée {FINI}

Chapitre 15: Chapitre 14

Chapitre 14 : Où tout le monde fait des découvertes sur tout le monde.

Ce matin-là, James ouvrit les yeux sur le plafond familier de sa chambre et resta quelques instants sans bouger, savourant son retour dans le cocon familial. Il avait toujours adoré Poudlard et savait que quitter définitivement l'école serait dur, mais il avait grandi à Junction Hill et c'était là qu'il avait passé le plus clair de son enfance. Ici, les murs et les planchers avaient gardé sa trace, celle d'un enfant turbulent toujours prêt aux pires excentricités. Ainsi, malgré tous les efforts de Cherry, le buffet du salon devait toujours arborer un pied d'une teinte bien plus brunie que les autres…

James sourit rêveusement et s'étira avec paresse dans son lit, se réjouissant des vacances qui l'attendaient. Ce n'est qu'à ce moment qu'il se rappela qu'elles promettaient d'être plus étranges que toutes celles qu'il avait déjà connues… Un léger bruit à sa fenêtre le sortit de ses pensées et James sauta hors des couvertures pour tirer les épais rideaux rouges, dévoilant le hibou gris qui attendait avec impatience qu'il le laisse entrer. Le jeune homme s'empressa de lui ouvrir, faisant par la même occasion pénétrer une bouffée d'air hivernal dans la pièce.

Frissonnant, il contempla un instant le paysage totalement blanc de neige et sourit : le vœu de Remus était exaucé, la neige tiendrait encore longtemps, à en juger par les lourds nuages qui cachaient le soleil. Finalement, il dut refermer à la hâte pour ne pas geler sur place dans son pyjama. Lame, le hibou de Sirius, s'était déjà posé sans faire de façon sur son bureau et attendait en lissant ses plumes à la teinte presque métallique, qui lui valaient d'ailleurs son nom, que l'adolescent daigne s'occuper de lui.

James le rejoignit rapidement et le déchargea du message de son meilleur ami :

" Argh ! James, tu n'en croirais pas tes yeux. C'est l'enfer, ici ! Si seulement j'avais encore un elfe de maison pour nettoyer tout ça… Je n'avais jamais réalisé que la poussière se déposait aussi vite ! Il y en a une de ces couches… J'en ai pour des jours et des jours pour tout remettre en ordre, alors je ne sais vraiment pas quand je pourrais venir. Encore heureux qu'on puisse maintenant se servir de nos baguettes pendant les vacances, ou je serais devenu fou ! Rappelle-moi ce qui m'a pris d'acheter une maison, déjà ?

Enfin bref, et chez toi, tout baigne ? Tu as commencé " l'opération séduction ", j'espère ? Nyark, il va falloir t'y mettre, vieux frère, il n'y a pas un instant à perdre ! Même si j'imagine que tu lui as sûrement à peine dit quelques mots depuis que je vous ai quitté devant King's Cross… C'est ça, d'être indispensable, j'imagine… Enfin, tiens-moi quand même au courant, des fois qu'il y aurait un miracle !

Patmol "

' Si tu crois t'en tirer comme ça, mon vieux Patmol, tu te mets le doigt dans l'œil' pensa James, un sourire narquois aux lèvres. 'Tu vas venir ici, et bien plus souvent que tu ne le crois. Et je sais exactement comment y arriver…'

" Cher Patmol,

Je te souhaite tous mes espoirs de réussite pour ton ménage, même si je m'aperçois avec une grande tristesse que te demander de venir régulièrement à la maison serait plutôt égoïste, considérant tes préoccupations actuelles. Je comprends tout à fait que tu te trouves trop pris dans cette tâche pour nous rendre visite aussi souvent que tu le souhaiterais, ne t'inquiète donc pas. "

Sirius cessa brutalement de caresser Lame et fronça les sourcils sans lâcher des yeux la lettre qu'il tenait à la main. Quoi, une capitulation aussi facile ? Ca ne ressemblait certainement pas à un Potter. Il devait sûrement y avoir une entourloupe derrière tout ça, conclut-il.

James et son père savait parfaitement qu'il n'aimait pas s'imposer chez eux, car, malgré leurs multiples invitations et encouragements, il se sentait toujours bizarrement gêné de faire irruption dans une famille tellement plus unie que tout ce qu'il avait toujours connu… Ainsi donc, son expérience passée lui donnait du mal à accepter que des personnes aussi attachantes que Mr et Mme Potter puissent le considérer comme leur second fils, puisque c'était manifestement en ces termes qu'ils pensaient à lui. Mais George et James se montraient très fermes dans leur décision de l'accepter au sein de leur famille et ne le laissait jamais fuir bien loin.