[Eldarya, before]

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"La création est une roue qui ne peut se mouvoir sans écraser quelqu'un." Victor Hugo

Vous est-il déjà arrivé de ne pas vous sentir à votre place ? De penser, que vous n'auriez peut-être pas dû naître au sein de ce monde ? J'espère que non. Parce que, je peux vous assurer que ce n'est pas une sensation agréable, loin de là. Mais tout cela va changer. Enfin, c'est ce que la plupart des Faeries disent. Mais je sais que, pour moi, la vie n'en sera que plus triste.

Il y a quelques jours, un jeune esprit des bois a disparu dans son domaine. Il fallut des heures de recherche pour le voir réapparaître comme par enchantement. Ce petit l'avait trouvé. Ce que les peuples de. Faeries recherchaient depuis des siècles. Il avait trouvé le portail. D'après les légendes, il était censé nous mener à un autre monde. Un monde où nous pourrions vivre en paix, nous, les non-humains. Nous n'étions plus en sécurité ici et cela depuis de nombreuses années déjà. En plein milieu du 17e siècle la chasse aux sorcières battait son plein et toutes les personnes qui n'entraient pas dans les critères de la norme étaient torturées et pendues. De nombreuses Faeries avaient déjà subi ce sort. Maintenant, nous n'avions plus le choix, nous devions partir.

Vous devez sans doute vous demander pourquoi j'avais dit que, pour moi, la vie n'en serait que plus triste, n'est-ce pas ? En fait, c'était assez simple. Je n'étais pas vraiment une faerie. J'étais une féelienne qui appartenait à une catégorie très rare. À vrai dire, je ressemblais sans doute trop à une humaine. J'étais une demi-déesse. Mon père, Apollon, le dieu grec de la lumière, avait assez d'autorité pour que je puisse participer à ce voyage, mais tout le monde n'était pas vraiment d'accord avec cela. Le pire, dans cette histoire, était que je devais quitter ma mère qui, elle, était purement humaine. À deux, mes parents avaient réussi à me convaincre que je serai plus en sécurité dans le Nouveau monde. Mais malgré cela, je ne pouvais m'empêcher d'être immensément triste. Heureusement, je n'étais pas seule. Je ne vivais pas avec mon père, lui résidant sur l'Olympe, domaine des dieux ; mais j'avais deux amis extraordinaires qui m'aidaient en toutes circonstances.

Alors que je marchais dans la forêt, un sac sur le dos, me dirigeant vers le portail, j'entendis des bruits de sabots derrière moi.

" Heureux de te voir Lya. Pendant un instant, j'ai cru que tu ne viendrais pas. "

La personne qui me parlait ne descendit pas de son cheval. À vrai dire, elle ne pouvait pas. Daren était un centaure. Un beau jeune homme aux courts cheveux bruns et aux yeux de la même couleur jusqu'à la taille et un fier étalon alezan jusqu'aux sabots. Il avait dix-huit ans, soit un an de plus que moi. Fort, courageux et un peu blagueur, il était un combattant hors pair.

" Au fait, tu n'aurais pas vu Elésis ? Me demanda-t-il.
- Pourquoi ? Tu comptes te déclarer ? Répliqu'ai-je.
- Idiote... Tu sais bien que je n'ai pas de tels sentiments à son égard.
- À d'autres ", lui répondis-je en riant.

À vrai dire, je n'avais pas vu Elésis de la journée. Ni elle, ni le reste de sa famille. Ils devaient encore se cacher.

" Nous en nous cachons pas. Tu le sais bien Lya ", dit une jeune fille qui venait d'apparaître à côté de moi.

En fait, elle n'était pas vraiment "apparue", elle était déjà là. Elésis était une fée. Elle avait la capacité à changer de taille. La plupart du temps, elle avait la taille d'un insecte, mais quand elle était avec nous, elle grandissait. Ne vous fiez pas à son physique. Malgré sa taille fine, ses longs cheveux châtain clair et ses yeux verts scintillants de jeunesse, elle avait 105 ans. L'équivalent d'environ dix-sept années humaines. Alors qu'elle repliait ses fines ailes rosées, je lui répondis.

" Mais oui, je sais. D'ailleurs si tu pouvais arrêter de lire dans mes pensées, ce serait fort appréciable.
- Désolée ", me répondit-elle en souriant de toutes ses dents.

OS (Eldarya & autres)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant