OS (Eldarya & autres)

[Eldarya, Ezarel]

" Un jour, une personne te serrera si fort dans ses bras que tous tes morceaux brisés se recolleront." 

Dans le monde magique d'Eldarya, dans la garde d'Eel et plus précisément dans la salle de bain de sa chambre, un elfe prenait une douche tout en pensant à un nombre incalculable de choses. Ezarel, de son nom, se posait en effet beaucoup de questions. Cela faisait quelques mois qu'une jeune humaine avait rejoint sa garde. Enfin, humaine, maintenant nous savions que ce n'était pas si simple mais bon. Là n'était pas la question et ça aurait été tellement plus simple si ça l'avait été. Si il pouvait répondre à cette question scientifiquement, grâce à une quelconque potion. Mais non, c'était impossible.

Ezarel frappa du poing contre sa douche. Il avait déjà eu affaire à des centaines de problèmes différents ; plus compliqués les uns que les autres. Mais là, ça n'avait rien à voir. Cette fille, Haynata, elle hantait ses pensées, il rêvait d'elle la nuit. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à elle à chaque instant. Tous les matins quand il entrait dans le laboratoire, la première chose qu'il faisait c'était vérifier qu'elle était bien là, parmi les autres absynthes. Il avait passé des heures à la bibliothèque pour essayer de trouver une maladie qui pourrait correspondre mais rien. Il n'avait rien trouvé. Finalement il s'était résolu à aller voir Eweleïn et à lui poser directement la question : Était il malade ? Elle avait été claire, il n'avait rien, absolument rien. Il était en pleine forme. Mais si il allait bien, alors d'où venait ce pincement au cœur qu'il avait si souvent ? Pourquoi pensait-il si souvent à cette féelienne ?

Contre toute attente c'est Nevra qui lui donna la réponse. Quand Ezarel sortit de l'infirmerie il le regarda d'un air amusé et le lui dit franchement, sans s'y prendre par quatre chemins. Il lui dit, qu'il était amoureux. Qu'il était désespérément amoureux d'Haynata. Sur le coup, l'elfe de le cru pas. Surtout que ce n'aurait pas été la première fois que le vampire se moquait de lui à propos de ses histoires de cœur. En effet, au contraire de Nevra qui enchaînait les conquêtes, Ezarel était libre comme l'air, n'était jamais tombé amoureux et n'avait pas prévu de l'être, jusqu'à aujourd'hui.

Le gardien à la crinière bleue sortit de sa douche, se sécha, s'habilla, attacha ses cheveux en queue de cheval, comme à son habitude, et sortit prendre l'air. Malheureusement ou heureusement pour lui, il ne le savait pas, au bout de quelques pas dans les jardins il tomba nez à nez avec celle qui hantait ses pensées, Haynata. Comme d'habitude, la jeune fille était dans ses rêves si bien qu'elle ne vit Ezarel qu'à la dernière seconde, alors qu'ils n'était plus qu'a quelques centimètres l'un de l'autre.

- Oh, pardon Ezarel. Je réfléchissais.

Alors que l'elfe allait lui demander à quoi elle réfléchissait, il vit ce qu'elle avait en main, son carnet de poèmes. Ce n'était pas la première fois que la féelienne marchait en cherchant désespérément l'inspiration. Sans comprendre exactement ce qu'il faisait, Ezarel prit Haynata par le bras et lui demanda de le suivre. Haynata ne comprenait pas trop ce que faisait son chef de garde mais elle le suivit, elle avait confiance.

Au bout de quelques minutes, où Ezarel n'avait pas lâché le bras de l'élue de son cœur, ils arrivèrent dans la forêt qui longeait la garde d'Eel. Haynata avait fini par comprendre que l'elfe l'avait emmené là pour qu'elle puisse trouver l'inspiration. Elle sourit tous en le remerciant pour son aide. Ce sourire, à la fois si beau et si naïf chamboula le gardien qui du se retourner pour ne pas qu'elle le voit rougir. Au bout de quelques minutes adossé à un arbre, il prit sa décision, il allait dire ce qu'il ressentait à la poétesse. Il ne pourrait pas se sentir bien avant de l'avoir fait. Et même si elle ne ressentait pas la même chose à son égard, lui, se sentirait plus léger. Alors qu'il allait se lancer il entendit un son bien particulier, qu'il ne connaissait que trop bien. Haynata s'était relevée de là où elle était assise et d'un commun accord avec son supérieur, se mit à courir vers l'origine de ce son, un son de combat.