Chapitre 19 : Faute avouée, à moitié pardonnée.

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Chapitre 19 : Faute avouée, à moitié pardonnée.

Vendredi 1er Décembre, 8h15.

Chambre d'Hermione Granger, cachots des Serpentards.

Quand un bruit sourd vint cogner contre les tympans d'Hermione, cette dernière sursauta vivement, et garda sa baguette pointée devant elle. Sauf qu'un air d'incompréhension venait de s'installer sur son visage encore ensommeillé.

Pourquoi quelque chose avait cogné contre la porte de la chambre de Drago?
Et pourquoi son journal n'arrivait pas jusqu'à elle?

Sans y penser, elle s'approcha du dortoir de son homologue et ouvrit la porte doucement, pour ne pas le réveiller.

Mais quand elle entra dans la petite pièce pour voir l'origine du son, elle resta interdite face aux pupilles grises de Drago. Interloquée, elle contempla longuement sa bouche, ses yeux révulsés, son air penaud qu'il affichait, son corps allongé dans le lit et tenu par un coude.

Alors, elle baissa la tête et découvrit, sur le sol, un petit carnet noir.

Même jour, 8h16.

Chambre de Drago Malefoy, cachots des Serpentards.

"Granger, je te jure, c'est pas ce que tu crois."

Hermione sembla assimiler lentement la preuve évidente qui s'étalait devant ses yeux. Dans un sursaut, elle écarquilla les yeux et demanda d'une voix faible :

"Drago... Tu as.. Lu... Mon journal.. Intime?"

Le garçon ne put qu'acquiescer. A quoi ça servait d'essayer de lui mentir? Il avait en face de lui la sorcière la plus intelligente de sa génération, elle ne croirait pas une seule seconde en quelconque de ces balivernes. Alors, il décida de lui répondre, la fixant de son regard sûrement grisé :

"Granger... Je suis désolé. Sincèrement. J'aimerais te dire que j'ai pas fais exprès, mais c'est faux. Oui, je l'ai lu. Et putain... J'ai aucune idée de pourquoi j'ai fais ça."

Hermione, la bouche légèrement entrouverte, garda sa place près de la porte l'espace d'un instant. Le Serpentard pouvait voir d'ici les rouages de son cerveau tourner à toute vitesse.

Et là, alors qu'il s'attendait à ce qu'elle lui hurle dessus, qu'elle l'insulte de tous les noms ou qu'elle rentre dans sa chambre sans un mot, Hermione émit un sanglot étouffé.

Aussitôt, le coeur de Drago se serra et il esquissa un mouvement pour se lever, mais elle le retint d'un simple regard noir.

Merlin. Il haïssait cette situation. La voir pleurer, de sa faute, et rester impuissant face à elle. C'était la pire punition au monde, et même s'il savait qu'il l'avait amplement mérité, il aurait tant voulu qu'elle se rallonge dans le lit et qu'elle lui répète que tout va bien en lui caressant le dos de la main.

Un amour haineux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant