Chapitre 32 : Vue d'en haut

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Chapitre 32 : Vue d'en haut

Mercredi 19 février, 21h00.

Cachots.

La cape de Rogue traînait sur le sol dans un bruit de frottement. Les traits graves, son visage cireux tordu dans un rictus d'angoisse, il ne cessait d'avancer jusqu'au bureau de Dumbledore. Sa main était plongée dans sa poche et Drago aurait pu jurer qu'il agrippait sa baguette. Lui, trottinait derrière son professeur, la lettre de Pansy froissée dans son poing. Des pensées morbides lui traversaient la tête, et il essayait de penser à autre chose.

En réalité, il avait peur. Peu importe ce que Pansy lui avait fait subir, il avait peur pour son amie. En ce moment, il était énervé contre elle, mais qui ne le serait-pas? En plus, il y avait une sacrée grande différence entre être en froid avec quelqu'un, et le voir mort.
Or, Drago n'avait absolument pas envie que sa camarade de classe se suicide. Elle était chiante, collante, débile et vulgaire, mais au delà de ça, elle avait été sa première amie. Les vacances d'été, c'était elle qui prenait de ses nouvelles, c'était elle qui connaissait ses parents, c'était avec elle qu'il avait passé une plus grande partie de sa vie.

Et il trouvait ça terriblement stupide de s'en rendre compte que maintenant.

Au début, il culpabilisait à cause d'Hermione. Il avait eu peur qu'elle se renfrogne, qu'elle soit jalouse. Mais vue comment elle avait insisté pour qu'ils redeviennent amis, il éloigna bien vite cette idée. Elle aurait eu peur, elle aussi, en voyant le demi-adieu écrit à la va-vite. Jamais elle ne le blâmerait pour ça.

Le blond fut interrompu dans ses réflexions par la voix sifflante de Rogue à ses côtés :

"Réglisse."

La gargouille, à l'entrée de l'escalier en colimaçon. Le professeur l'incita à monter, et bientôt, ils se retrouvèrent devant la grande porte en bois massif. Rogue frappa par des coups brefs et la voix fatiguée de Dumbledore leur répondit :

"Entrez."

Ils entrèrent, et virent Dumbledore, assis derrière son bureau. Il portait une longue cape bleu nuit parsemée d'étoiles, et il était visiblement réveillé depuis longtemps. Drago se demanda s'il dormait, ou s'il prenait des potions pour être en alerte à chaque seconde.

"Monsieur, Pansy Parkinson est en danger." débuta Rogue.

Drago, sans dire un mot, s'approcha et tendit au directeur la lettre qu'il déplia doucement. Quand il eût survolé le papier, ses yeux bleus n'exprimèrent aucune surprise, mais il se leva rapidement.

"Ca m'a l'air sérieux. Drago, puisque c'est à toi qu'à été adressé cette lettre... Quand, déjà?"

"Ce soir. Mais j'ai aperçu son hibou sur la poste de Pré-Au-Lard."

"C'est pour ça qu'elle était introuvable toute la journée." dit Rogue avec dédain.

Pendant ce temps, Dumbledore se rendait aux quatre coins de son bureau et parlait aux tableaux à demi-voix, perplexe. Au bout de quelques minutes, et depuis que le directeur tournait en rond comme un lion en cage, il se redressa et dit à lui-même :

"C'est bien ce qu'il me semblait."

Rogue et Drago échangèrent un regard. La peur montait au fur et à mesure chez Drago, qui commençait à souffler beaucoup trop fort. Ils devaient faire vite !

"Drago !" s'écria le directeur, déjà plus pressé.

"Oui?"

"Tu vas m'accompagner en transplanage d'escorte. Pendant ce temps-là, Rogue, vous allez réunir les Serpentards dans la Grande Salle pour leur expliquer où est leur camarade."

"Monsieur..."

"Non, Rogue, pas de contestations je vous prie. Nous sommes dans une urgence, pas le temps de tergiverser."

Le Maître des Potions foudroya le vieil homme du regard, mais il avait déjà l'attention ailleurs. D'un coup, il attrapa Drago par le bras et le conduisit jusqu'à la tour d'Astronomie. Même si les escaliers étaient ardus, Dumbledore les monta d'un trait et sans aucun essoufflement qu'ils parvinrent à son sommet.

"Bien, Drago. J'ai besoin que tu te concentres. Rogue est en bas, en train d'essayer de minimiser la panique. Je ne veux pas te mettre la pression, loin de moi cette idée. Mais il faut que tu me répondes. Où pourrait-elle être?"

Le Serpentard fixa sans ciller le regard bleuté de son directeur. Il n'eût même pas besoin de fouiller dans ses souvenirs pour lui donner la réponse. Combien de fois Pansy lui avait parlé de ce pont magnifique où ses parents et elle se promenaient quand elle était encore enfant?

"Au pont Vert, dans le Winconsin."

Le vieil homme approuva d'un signe de tête, et lui présenta son bras. Dès que le garçon s'en saisit, il fut aspiré dans un tourbillon de chaleur, où son nombril était attiré. Il atterrit difficilement, vacillant d'un pied sur l'autre. Enfin, quand il retrouva sa vue, il chercha le directeur du regard, qui était installé sur un banc, sur le petit chemin à côté du pont.

"Monsieur? Pardon de vous presser, mais Pansy ne doit pas être bien loin, je pense qu'on devrait y aller..."

"Pas "ON", Drago. "TU."

Quand le garçon vit dans son regard de l'amusement, il voulut resté bouche-bée. Comment pouvait-il s'amuser dans cette situation?!

"Je..."

"A qui s'adressait cette lettre?"

"A moi mais..."

"Il n'y a pas de mais. Ce n'est pas moi que Pansy attend de voir. Tu es le destinataire de cette lettre. Si il y a bien une personne par qui elle pense être sauvée, c'est bien toi. En ce moment, je suis très fier de toi Drago, de ton évolution, de tes idéologies. Je sais que tu es capable de faire revenir ton amie sur Terre."

Comme Drago semblait partagé, il rajouta avec un petit sourire :

"Et sache que Miss Granger est d'une bonté sans nom, elle saura comprendre le but de cette mission."

Alors, sans un mot, Drago se retourna et s'avança sur le pont. La peinture verte, sous les rayons lunaires de ce mois hivernal, s'écaillait à vue d'oeil. Sous ses pas, les graviers s'entrechoquaient, seul son dans le silence total de la nuit.
Tandis qu'il parcourait la moitié du pont, le blond se demanda s'il n'avait pas eu tort. Peut-être avait-il mal interprété cette lettre? Peut-être que ce n'était pas du tout cet endroit?

Pourtant, au fond de lui, il savait qu'il avait raison. C'est d'un pas décidé qu'il s'avança vers le milieu du monument, l'appréhension formant une drôle de boule dans sa gorge.

Enfin, il la vit.

Elle était penchée contre dans la rambarde, les yeux plongés sur la surface lisse de l'eau. Ses yeux marrons étaient éteints, comme si plus aucune trace de vie n'y régnait.
Ses cheveux noirs étaient collés à ses joues à cause de ses larmes. Elle sanglotait doucement, brisant le silence dans lequel ils étaient plongés. Elle ne l'entendit pas, trop occupée à fixer résolument l'eau.

Il se demanda si elle sauterait. Sans faire un bruit, il s'arrêta, contemplant son visage légèrement éclairé. Il jugea son long manteau gris, ouvert sur son chemisier. Elle devait être gelée, surtout si elle était là depuis un bout de temps.

Après quelques minutes, où Drago attendait calmement son amie qui ne l'avait toujours pas remarqué, un bruit de crapaud s'éleva dans l'air. Alors, et comme s'il s'agissait d'un signal, Pansy plongea sa main blanche dans sa poche et y retira sa baguette, qu'elle jeta derrière son épaule. Puis, elle leva la jambe, pour la faire passer de l'autre côté.

Elle n'en eût pas le temps.

"Pourquoi tu fais ça?"

La surprise, en voyant le blond dans l'ombre, se dessina rapidement sur le visage de Pansy. Elle écarquilla ses yeux, entrouvrit les lèvres et stoppa tout mouvement.

"Tu.. Es vraiment là?"

"Bien sûr que je suis là. Où penserais-tu que je sois, après cette lettre?"

"Dans les bras de Granger."

"Oh, Pansy, arrête. Je sais très bien que tu ne crois pas un seul mot de ce que tu dis. Tu es mature. Tu es intelligente. Cela fait combien de temps que je suis amoureux d'Hermione? Je sais que tu t'en es remise."

"Comment tu peux en être aussi sûr?"

"Parce que ça faisait très longtemps que tu n'avais pas ce regard."

"Quel regard?"

"Celui de défi, de fierté. Celui de Serpentard. Celui de Pansy. De MA Pansy."

Ils gardèrent le silence, et doucement, Pansy enleva sa jambe de la rembarde. Elle soupira et regarda l'eau, puis sa baguette, puis de nouveau Drago.

"J'ai... J'ai froid."

"Viens là."

Il enleva son pull gris qu'il lui tendit, qu'elle s'empressa de mettre en frissonnant. Elle essuya ses joues, marbrée de larmes, tandis que le blond reprenait sa baguette.

"Tu m'as manqué, Pans'."

"Toi aussi Dray."

Même jour, 21h00.
Couloirs des Gryffondors.

"Mione?"

"IL N'Y A PAS DE MIONE QUI TIENNENT ! Oh non, oh non. J'en reviens pas. Je suis immonde."

"Techniquement, Mione, t'y es pour rien."

"TAIS TOI TOI !"

"Et c'est pas comme si tu m'avais rendu mon baiser."

Elle regarda, sans aucune pitié, la joue rouge et cuisante de Fred. Il faut dire que la gifle qu'elle lui avait lancé avait valu son sac de gallions. Peut-être même plus forte que celle réservée à Drago, en troisième année.

"Qu'est ce que je vais dire à Drago.."

"La vérité. Que je t'ai embrassé, que tu m'as repoussé, que tu m'as frappée et que j'en suis encore désolé. Sincèrement, Hermione."

Il avança d'un pas, mais la jeune femme recula précipitamment et se raccrocha à la rampe de l'escalier le plus proche. Elle avait véritablement peur de lui. Elle se sentait mal, comme si le voir était inconfortable.
Le pire, c'est qu'elle avait encore la sensation des lèvres sur la sienne, et ça la faisait frissoner de gêne. Jamais elle n'aurait voulu qu'il l'embrasse, et certainement pas de force.

Quand elle avait reculée, un pli avait apparu entre les deux sourcils roux de Fred. En prenant une voix plus douce, il déclara doucement :

"Pardon, Hermione. Je ne sais pas ce qui m'a prit, mais tu peux être sûr que ça n'arrivera plus."

"Ca, oui, j'en suis sûre."

"Je ne vais pas dire que je ne t'aimerai plus, parce que ça va mettre du temps à disparaître. Mais on peut redevenir comme avant, comme des amis. Comme ça a toujours été..."

"Fred, je.. Non, je ne pense pas."

Et elle s'enfuit, dévalant les marches à toute vitesse, laissant derrière elle un Fred dévasté.

Même jour, 21h35.
Chambre de Drago Malefoy.

Quand elle était rentrée dans la chambre du blond et qu'elle l'avait vue vide, Hermione avait été prise de panique. Elle avait cherché partout, demander aux Serpentard, parcourir le couloir des cachots une bonne centaine de fois.

Au moment où elle passa une nouvelle fois à l'endroit où Pansy l'avait soumise au sortilège Doloris, elle croisa Blaise, seul. Elle sauta littéralement sur lui et lui demanda, la voix entrecoupée de sanglots :

"Tu n'aurais pas vu Drago?"

Le métisse la contempla longuement, comme s'il essayait de voir si elle mentait ou non. Puis, il la prit par le bras gentiment et l'emmena dans la chambre du blond. Elle s'assit sur le lit, tout en reniflant, et Blaise se positionna à côté d'elle.

"Drago n'est pas en danger, Granger. Mais... Il s'agit de Pansy."

"Pansy? Qu'est ce qu'il se passe?"

"Rogue nous as réunis tout à l'heure, dans la Grande Salle. Il a dit que Pansy était à deux doigts de se suicider et qu'un de nos camarades était parti l'aider avec Dumbledore."

"Drago..."

"Oui. On l'a vite compris quand on a vu qu'il n'était pas dans les rangs. Mais je t'en prie, ne sois pas jalouse. Je sais que l'amitié entre eux est douteuse mais je tiens à Pan..."

"Jalouse? Comment je pourrais l'être?" demanda-t-elle tristement pour elle-même. Puis, elle leva les yeux et ajouta : "Merci. Je l'attendrai."

"D'accord. Tu veux que je reste un peu avec toi?"

La brune refusa poliment, et après lui avoir certifié que tout se passera bien, il quitta prestemment la pièce. Malgré tout, elle savait qu'il était anxieux quant à son amie.
Jamais elle n'aurait pu penser que Pansy était à ce point désespérée. Jamais elle n'aurait pu être jalouse de Drago dans ces conditions, au contraire, elle était fière !

Les pensées embrumées, elle décida de sortir un peu avant d'exploser. Elle décida d'aller prendre un thé dans les cuisines. Sur le chemin, tout se brouillait devant ses yeux : Fred, le suicide de Pansy, Drago, Dumbledore, Harry et Ron... Elle avait l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules frêles.

Quand elle arriva devant le tableau, elle chatouilla la poire à l'aide de sa main et entra. Aussitôt, une foule d'elfes de maison vinrent à elle avec un grand sourire, et elle ressortit avec une énorme tasse de thé à la menthe entre ses doigts glacés.

Elle retourna à la chambre, pressée de retrouver la "chaleur" de la pièce. Elle était inquiète. Si Drago n'avait pas eu le temps de la secourir? S'il s'était blessé?

Heureusement, dès qu'elle emprunta le couloir des cachots, elle reconnut le garçon devant elle, de dos. Il se tenait la tête entre les mains et ses cheveux blonds étaient balayés dans tous les sens. Il se retourna en entendant les pas de la jeune femme et sans attendre, il la prit brutalement dans ses bras, renversant au passage du thé.

"Oh, tu es là... J'ai eu peur."

"J'étais partie me chercher un thé. Blaise m'a tout raconté. Comment ça s'est passé?"

"Viens, je vais te raconter."

Drago se retourna et ouvrit la porte, puis, s'assit sur le lit. Hermione sentait les rougeurs monter sur ses joues. Maintenant qu'elle avait moins peur pour le garçon, elle avait eur de sa réaction. Car elle comptait lui dire pour Fred, mais sachant la jalousie qui allait le consummer, elle avait terriblement peur. Alors, elle se racla la gorge et déclara tout bas :

"Moi aussi je dois te dire quelque chose. Mais commence, s'il te plaît."

Il ne sembla pas préoccupé par son ton. Dès qu'elle s'assit dans le fauteuil, il débuta son récit, plongé dans ses récents souvenirs. Il lui raconta tout : Rogue qu'il avait cherché, Dumbledore qui l'avait escorté, la manière dont il s'était rappelé où elle pouvait être, comment elle avait réagi, leur conversation. Hermione écoutait avec un intérêt non fein. Quand il eût terminé, elle avait fini son thé, mais sa gorge était sèche. Et si c'était la dernière fois qu'il voudrait la regarder? Et s'il ne lui pardonnait jamais? Son coeur rata un battement et elle serra étroitement les paupières quand le blond détourna le regard.

"Mais... Comment Dumbledore a pu transplaner? Je croyais qu'on..."

"Le directeur a certains pouvoirs dans Poudlard. Il peut transplaner dans certains endroits du château, en normal et en escorte."

"Hmm.." murmura le blond, pensif.

"Pourquoi personne ne lit "L'histoire de Poudlard"?"

"Parce que tu le fais pour nous."

Il l'embrassa discrètement sur la joue qui s'enflamma à son contact et ouvrit son armoire pour changer de T-shirt.

"Oh, et tu voulais me dire quoi tout à l'heure?"

Il était si détaché...

"Je dois te dire quelque chose. D'important."

Il comprit que c'était sérieux au ton qu'elle employa et il croisa son regard. Il avait froncé les sourcils, mais ses traits étaient détendus. Il fouilla dans son armoire, et après qu'elle ait inspiré un grand coup, elle chuchota :

"Fred m'a embrassée."

Drago cessa tout mouvement. Il fixa le fond de son armoire, et l'information monta lentement jusqu'à son cerveau. Quand il l'eût assimilé, il serra le poing dans son pauvre t-shirt et serra les dents.

"Pardon?"

"Je le pensais pas.. On parlait, normalement, et d'un coup, il m'a embrassée."

"Tu as fais quoi?"

"Je l'ai repoussé évidemment !" s'écria-t-elle, indignée. "Je l'ai giflé, et il s'est excusé, et je suis partie en courant. J'étais perdue, je ne savais pas quoi faire.."

"Tu sais ce que ça me rappelle?" coupa-t-il.

Elle ne s'attendait pas à ce qu'il reprenne la parole, surtout avec une voix beaucoup plus douce.

"Euh.. Non?"

"Pansy. Quand elle m'a embrassée devant toi, au Nouvel An. Wohou, j'avais complètement oublié ça. T'étais tellement jalouse..."

Hermione ne dit rien, choquée de voir qu'il se contrôlait à ce point. Jamais elle n'aurait pensé qu'il réagirait de cette manière, si calme et posé.

"Oui..."

"Je ne t'en veux pas, Hermione."

Il se rapprocha d'elle et le regard confiant dans lequel elle plongea ses yeux n'avait jamais été aussi réconfortant.

"Bien sûr, je suis énervé." continua-t-il. "J'ai envie de lui arracher chacune de ses dents et de les enfoncer dans ses narines. Mais je ne le ferai pas. J'ai confiance en toi, et je sais que tu m'aimes. S'il t'as embrassé, soit. C'était la dernière fois, parce que désormais, tu es à moi entièrement."

Et il plongea sa tête dans son cou et la poussa contre son lit.

Jeudi 6 mars, 12h22.
Jardins de Poudlard.

"Et là, Harry a répliqué..."

"Ron. Je n'ai pas "répliqué". J'ai juste répondu."

"Ouais, ouais, c'est pareil. Et, donc, là, Harry répliqua à ce vieux crapeau..."

Hermione sourit devant la joie intense de Ron, qui décrivait la scène en classe devant Ombrage comme héroïque, avec des grands gestes pour illustrer ses dires.
On aurait pu penser que personne ne l'écouterait. Pourtant, Pansy buvait littéralement ses paroles, fixant les lèvres du rouquin qui se mouvaient. Elle était accro.

Tout le monde l'avait deviné, sauf Ron, bien évidemment. S'ils se mettaient ensemble, Hermione serait la première ravie. Une autre couple Gryffondor/Serpentard, ce serait parfait !

Elle regarda son propre Serpentard à elle, qui lui tenait la main. Il parlait d'Harry à propos de Quidditch, et ils riaient en se rappelant d'une figure acrobatique. Luna et Blaise discutaient, à quelques mètres plus loin, et Ginny regardait furtivement le survivant avec des yeux passionnés.

Si on avait pu montrer ce tableau à la brune lors du premier jour de sa rentrée, jamais elle ne l'aurait cru. Elle aurait envoyé la personne en question à St Mangouste pour le restant des ses jours. Seulement, maintenant, la situation paraissait normale. Même Fred, qui était doucement revenu dans son coeur en tant qu'ami, parlait avec George derrière elle, un sourire jusqu'aux oreilles.

Elle aimait ses amis. Nouveaux comme anciens. Elle était ravie de cette situation, où chacun vivaient en harmonie, mettant leur rancoeur de côté.

"Mione, ça s'appelle comment déjà, ce sortilège..."

Elle se pencha vers Blaise et ils discutèrent en souriant, tandis que, quelques mètres plus haut, un directeur un peu loufoque regardaient cette scène, un petit sourire espiègle sur son visage ridé.

Un amour haineux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant