Chapitre V : Le retour

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Cela faisait déjà deux jours que le ''testeur'' était parti, et s'il ne revenait jamais et que de sa famille s'inquiétait, comment ferait-il pour leur expliquer, il n'aurait aucune preuve, il était parti avec la machine, avec la preuve elle même, il pourrait aller en prison pour meurtre, mais sans corps il serait dur de le prouver, on le soupçonnerait juste car ce serait sûrement la dernière personne qu'il est vu.

Les jours passèrent, puis les semaines, l'inquiétude le gagnait mais il pouvait y avoir pleins de raisons pour lesquelles il ne puisse revenir, peut être en profitait-il pleinement avant de revenir, peut être était il mort, 1862 était un temps de guerre, il aurait pu atterrir en plein milieu d'un champ de bataille et être pulvériser par un boulet de canon ou fauché par un tir de mousquet, mais il préférait écarter cette idée de sa tête, il aurait perdu sa machine ET son ''testeur''.

*

Il ouvrit les yeux doucement. Le soleil était déjà haut dans le ciel, et il faisait chaud. Son corps le faisait souffrir, il avait l'impression d'être passé sous un camion, même s'il n'avait jamais testé. Testé ? Il se rappelait maintenant. Il défit sa ceinture et descendit de la machine. Il était en vie, et entier. La machine ne semblait pas avoir été endommagée par quoi que ce soit. Il regarda autour de lui, de la plaine à perte de vue. Seul un panache de fumée se discernait au loin. Il fit deux pas en avant, ses jambes lui firent mal, il s'assit et se reposa.

« - HEY ! Vous là bas ! »

Ce cri le sortit de sa torpeur, il se releva, surpris. Il vit au loin deux hommes venir vers lui. Il repéra un grand buisson, sortit le petit couteau qu'il avait toujours avec lui et arracha le buisson qu'il plaça devant la machine. Quand il finit il se retourna et se trouva face à face avec deux soldats tout habillé de bleu :

« - Vous êtes qui ? cria l'un d'eux »

« - Je m'appelle Maxime Collin, je viens de Détroit »

« - C'est bon, tu viens du Nord. Suis nous, dit le deuxième »

« - Mais je peux pas là, on m'attend quelque part »

« - Oui, c'est ton pays et ton président qui t'attendent. Suis nous de gré ou on sera obligé d'utiliser une autre manière »

« - Ok c'est bon, je vous suis, céda Maxime »

*

Un jour où John s'était endormi, le sol commença à vibrer puis la pièce tout entière et soudainement sa machine apparu dans le même long éclair blanc qui l'avait fait disparaître la première fois avec le ''testeur'' installé dedans avec un uniforme de soldat de l'Union et avec sa main plaqué contre le bas de son ventre.

« - Quoi ! Qu'est ce qui se passe ?! s'écria John »

« - Monsieur Wilder, dit il. Aussitôt que je suis arrivé des soldats de l'Union m'ont vus, m'ont rejoint et m'ont dit qu'ils avaient besoin de moi, le lendemain j'étais en train de tirer sur des confédérés. Malheureusement, au bout d'une heure de combat je me suis pris une balle dans le ventre, mais ce n'est rien, appelé plutôt une ambulance, on ne sait jamais »

John se leva et partit appelé une ambulance, quand il revint il le vit sur son canapé neuf qu'il avait acheté le lendemain de son retour de New York pour remplacer un vieux canapé où les ressorts commençaient à sortir, il eut envie de lui dire de se lever mais en repensant à ce qu'il venait de lui dire il le laissa, s'approcha de lui et il se remit à parler.

Voyage dans le TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant