Chapitre 1

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Chapitre 1

Il revenait d'une de ces missions « simples » ou plutôt dois-je dire de ces massacres. Son moral était au plus bas, il ne voulait pas se rendre au Sanctuaire. Il savait que l'ambiance y était froide depuis leur retour à la vie. Pas d'énervement, non, jamais mais de la culpabilité. Tous avaient des raisons de s'en vouloir, ils étaient frères mais ne l'étaient plus, la grande famille des gold s'était disloquée.

La guerre contre Hadès était terminée. Seuls les dix bronzes s'en étaient sortis mais les cinq divins étaient mal, très mal. Seiya ne se réveillait pas, un blocage psychologique selon les médecins. Shun déprimait et se lassait mourir au grand damne d'Ikki qui cachait son désespoir derrière un grand sourire qui sonnait faux. Hyoga lui c'était cloitré dans son Isba ou seul Yakoff osait pénétrer pour lui apporter de quoi manger et Shiryû passait sa journée à méditer aux 5 pics. Le Sanctuaire était au plus bas, toute attaque ennemie lui serait fatale. Ils avaient été victorieux par rapport à Hadès mais perdant par rapport à eux même. Et lui avait décidé de remettre du bonheur en ce lieu sacré. Lui-même s'en fichait mais ses amis souffraient, ses élèves souffraient mais surtout son Milo souffrait.

Il fut sorti de ses tergiversions par un cri strident, un cri de terreur pure poussé par un enfant. Le pauvre. Il en avait entendu des cris d'effroi, beaucoup même. Mais jamais il n'en avait entendu de tels. Ses adversaires criaient pour implorer sa pitié, une bande d'hypocrites. Mais ce gosse avait un cri venant du cœur, il n'implorait personne, il s'implorait lui-même.

Camus partit jusqu'à la source des cris. Les bâtiments et les arbres défilaient devant lui mais il s'en fichait : sa priorité était de sauver cet enfant. Il sentait qu'on avait besoin de lui ; qu'il était appelé. Il arriva devant un orphelinat. Cela faisait des années qu'il n'était pas rentré dans un tel établissement.

En fait depuis que son maître l'avait adopté. Il y avait passé les pires années de sa vie, subissant des moqueries à cause de ses cheveux et de son air d'intello : comme le disait les autres. Oui, il était roux ! Oui il était intelligent ! Mais était-ce une raison pour subir cela. Son maître l'avait bel et bien sauvé ; il l'avait sorti de cet enfer.

Début du flash-back

Il était arrivé un jour de pluie. Un jour où, il était tombé malade et où il était cloué au lit. Il ne s'en plaignait pas. Au moins il était en sécurité. Personne ne pouvait l'embêter.

C'est à ce moment-là que cet homme était apparu devant lui, il l'avait pris dans ces bras et ils étaient restés comme ça. Le temps avait beau passé ils ne le voyaient pas. La seule chose que l'enfant savait c'est qu'il pouvait enfin pleurer. Et il avait pleuré. Il avait libéré ses sentiments. Et c'était laissé bercer par ses bras froids mais qui dégageaient tant de chaleur humaine. Il avait pleuré des heures avant de s'endormir dans cette douce étreinte.

Le lendemain, à son réveil tout était fini, il n'était plus à l'orphelinat mais dans un grand lit. L'inconnu l'avait libéré. En plus, ce lit était confortable et les couvertures étaient douces contrairement au lit de fortune dans lequel il dormait à l'orphelinat. La chambre dans laquelle il s'était réveillé était spacieuse. Les murs étaient d'un jaune chaud qui donnait une impression de grandeur à la pièce. Devant lui, se trouvait une grande télévision qui semblait neuve. Il s'attarda un peu plus sur le plafond au milieu du quel trônait un lustre rouge.

Sous la télé, se trouvait une table avec une valise posée dessus : surement celle de l'inconnu. Mais l'objet qui attira le plus son attention fut la grosse boite doré dont émanait une douce fraîcheur, cette boite attirait son regard avec ce grand vase graver dessus.

Destinée croiséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant