Hidden Attirance

Hidden Attirance - 8

Il n'y a que moi pour me retrouver dans des situations étranges après une fête, apparemment, je me suis endormie sur la banquette arrière de la voiture du connard, ce qui explique pourquoi j'ai mal partout. Après m'être réveillée, Jorge, déjà installé sur le siège conducteur, nous a conduis chez moi pour que je puisse me changer, vers 8h je remonte dans sa voiture et nous partons en direction du campus. Je préfère ne pas lui demander ce qui m'est encore arrivée hier soir. Il se gare et je descend, tous les regards se tournent vers nous, beaucoup me regardent avec tristesse, d'autre me sourient faussement.

Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

Je commence à avancer lentement, les autres me fixent encore, Jorge a disparu je ne sais où, je passe par mon casier pour récupérer mes affaires, sur mon passage, des chuchotements se faisaient entendre, je me précipite en cours de maths. J'entre en classe, tous les élèves se tournent vers moi, Valeria et ses sbires rient comme des poufiasses.

Bordel, qu'est ce que j'ai raté ?

Je ne leur prête aucune attention et m'installe au fond de la classe. Le cours se passe très rapidement, je me rend ensuite aux autres cours, tout au long de la journées plusieurs filles rigolaient ou chuchotaient quand je faisais apparition, ce qui devenais de plus en plus agaçant. À la fin des cours je me dirige vers mon casier, dans les couloirs, je me dépêche de ranger mes affaires pour aller voir Jorge, il m'avais manqué, je dois avouer. Mercedes range ses livres dans son casier, à côté du mien, elle me parle de tout et n'importe quoi, je referme mon casier et tourne la tête, Valeria est adossée au casier de Jorge, quand il fait apparition elle lui saute au cou, il la repousse, et elle lui parle en souriant, je n'arrive pas à les entendre. Je m'approche rapidement d'eux en fronçant les sourcils.

-Jorge ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Valeria me regarde, puis me sourit faussement.

-Oh rien d'important, je voulais juste remercier Jorge pour hier soir.

Elle dit ca avec une voix sensuelle, mais qu'est ce qu'elle raconte ?

-De quoi est-ce qu'elle parle Jorge ? Dis-je en me tournant vers lui.

Il se gratte nerveusement la tête, je fronce encore plus les sourcils.

-Il ne te l'a pas dit ? Demande Valeria avec un air faussement outré.

-Qu'est-ce qu'il devait me dire ?

-Hier soir, après que tu sois partie, nous nous sommes vraiment amusés, n'est-ce pas Jorginou ? Dit-elle en faisant glisser ses doigts sur son torse.

Je devient pâle. Ils l'ont fait.

-Vous avez...

Je ne réussis pas à terminer ma phrase.

-Nous avons couché ensembles toute la nuit, Martina.

Valeria semble si fière de me l'avoir annoncé comme ca. Je veux pleurer toutes les larmes de mon corps, je le hais, je le regarde, il est gêné,il me dégoûte.

-Martina,je...

-Non, je ne veux rien savoir, le coupé-je.

Il essaie de me prendre la main mais je l'esquive.

-Ne me touche pas. Ne m'approche plus jamais, tu me dégoutes, ne m'adresse plus jamais la parole tu m'entends.

Il fallait absolument que je sorte de là, comment a-t-il osé me faire ça ? Je sors en vitesse de cet endroit, je cours, je ne veux plus jamais le revoir, je dois rester forte et ne pas pleurer, j'arrive très vite chez moi, en une dizaine de minutes au lieu de 20. J'entre et claque la porte, je remarque les escarpins noirs de ma mère jetés devant l'entrée, je suppose qu'elle est rentrée de son séminaire à Rome, cela me soulage, elle sort de la cuisine, une tasse de thé à la main.

-Tini, comment vas-tu ?

Elle me sourit chaleureusement, je craque, je me met à pleurer à chaudes larmes, elle pose sa tasse rapidement et vient me prendre dans ses bras, je veux me défouler, vider mon sac. Ma mère me propose de monter me reposer, elle m'apporterait le dîner dans ma chambre, elle comprit que c'était un chagrin "d'amour", elle ne me pose aucune question, je monte et ferme la porte de ma chambre, je veux tout détruire, je me remet à pleurer, ma colère monte de plus en plus, je pousse tout ce qui est sur mon bureau, je fais tomber tous les cadres sur les murs, je ne veux plus jamais le voir,je m'écroule en larmes au pied de mon lit, ma main appuyée sur mon front, mes genoux repliés contre moi.

Pourquoi ? Pourquoi il m'a fait ca ?

Je pleure de plus en plus, nous n'étions même pas vraiment ensembles, pourquoi cela m'affecte autant ?

Parce que tu l'aime.

N'importe quoi, c'est faux, je ne ressens rien d'autre que de la haine pour lui, je ne peux plus le voir en peinture.

Menteuse.

C'était évident, j'étais tombée amoureuse et il m'avais brisé le coeur,il m'avais brisée.

Peut-être pas amoureuse, mais je ne sais pas.