Deuxième Partie: Sombres Prémonitions: Un peu de repos?

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Je reçois un coup dans la nuque. Je m’évanouis une fois de plus.

Un nouvel endroit. Une pièce. Assez petite. Claire et lumineuse. Bondée. Des visages anxieux. Des tables. Deux tableaux : l’un à feutre, l’autre à craie. . Ah, je sais ! Je suis en classe. Je me demande ce qui s’est passé. Et, là, tout me revint en masse. La vision. Les deux visages de Mr M. et de Rayane. Le kidnapping. Tout !

Je refermai les yeux, espérant sans espérer que, lorsque je les rouvrirai, tout serait normal et que je recopierai ma rédaction comme si rien ne s’était passé. Mais il y a maintenant bien longtemps que je sais que rien ne sera plus jamais normal pour moi. Pas après ce que j’ai vécu. Donc, bien sûr, rien de tout cela n’arriva. Je me retrouvai juste à l’administration avec Yasmine en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Avant que ma mère n’arrive, je fus autorisée (après avoir recouru en force aux supplications, yeux doux et autres vannes made in moi !) à recopier mon texte.. La moitié de la classe se demandait d’ailleurs pourquoi j’insistais tant, alors que j’aurais pu en être dispensée. Tout simplement parce que j’avais bien travaillé ! Mr M. réussissait peut-être à gâcher ma vie personnelle, mais, pour ce qui était de mes études, hors de question qu’il les sabote !

Tandis que Lyna et Yasmine s’évertuaient à essayer de comprendre comment je pensais (la réponse était : comme une fille dont la seule bouée de sauvetage se trouve dans les études et le travail.), Lydia me félicita pour ma détermination. Wissem, quant à elle, resta silencieuse. Pour la deuxième fois en moins de 2 heures, je leur racontai mes problèmes. A la fin, j’étais convaincue que Rayane ET Mr M. n’étaient pas complètement étrangers. Yasmine, comme d’habitude, défendit Rayane (c’était à se demander si… Oh ! Et puis, c’est pas le moment !) avec Wissem et Lyna, tandis que Lydia, comme d’hab, se rangea de mon côté. Petit à petit, à force d’arguments et de simili-preuves, Lyna finit par adhérer. Mais Wissem fut trop difficile à convaincre, tout comme Yasmine.

Ce soir-là, en rentrant à la maison, j’étais plutôt perturbée. Ma mère ut justifier mon arrêt soudain de bavardage (habituellement incessant : je parle MEME quand je dors !) auprès de mon père (en passant, les adultes sont bizarres : ils passent leur temps à nous demander de se taire, et le jour où on dit rien, ils essaient de nous faire parler !). Heureusement, elle mit cela sur le compte de mon malaise matinal. Mon père, qui et persuadé que je devrais manger plus le matin (à le croire, faudrait que je mange comme 4 !), en profita pour m’obliger à avaler quelque chose en me levant. Je sens que je vais passer du malaise matinal aux nausées matinales !

Avant d’aller me coucher, j’allai faire un tour au bureau pour prendre un PC avec moi (mes deux parents étant architectes, ce n’est pas ce qui manque à la maison). Je choisis finalement le plus et le plus léger, c’est-à-dire le plus pratique lorsque l’on prévoit de rester au lit avec un ordi sur les genoux ! Comme moi !

Une fois confortablement installée au lit, le PC sur les genoux, j’ouvris mon compte Skype. Je discutais avec les filles de futilités de filles quand mon téléphone sonna. Je me levai pour répondre. C’était Bella.

Bella est une amie de ma mère, et aussi une de ses cousines éloignées. Je l’a-do-re ! C’est une personne formidable. Elle est actrice aux U.S.A. (en passant, elle a changé de nom pour mieux s’intégrer) et a incarné des rôles mineurs dans mes séries et sagas préférées (Twilight, The Vampire Diaries, Harry Potter…). Elle connaît personnellement beaucoup de mes idoles (les One Direction, Ashley Greene, Ian Somerhalder, Nina Dobrev, Joseph Morgan, Candice Accola, Peter Faccinelli…). Elle est rarement en Algérie, mais possède une très grande maison à Hydra qu’elle a la gentillesse de mettre à ma disposition. Pour moi, cette maison relève du rêve le plus total. 

Ma sombre destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant