Avant-goût

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[ 2 ans auparavant ]

Je descends du taxi à toute allure, en oubliant même de payer le chauffeur.

— Voyou ! Vous n'avez pas payé ! crit-il en sortant de la voiture.

Je n'ai pas le temps de me préoccuper de ses paroles, il fallait absolument que je la trouve.

Je cours vers le bâtiment n°16 et tape le code que je connais si bien. La porte fait un clic et je la pousse violemment.

Tout va bien Hayden...Cet appel n'était qu'un mensonge, une vulgaire blague.., me répétais-je sans cesse.

Mais quelque chose n'arrêtait pas de me préoccuper, comme-ci mon instinct me dictait un mauvais signe.

J'entre dans l'immeuble et appuie précipitamment sur le bouton de l'ascenseur qui n'arrivera qu'après trois étages.

L'attente est trop longue donc je décide de monter les sept étages à pieds.

Je cours jusqu'à en perdre haleine.

Arrivé en haut, les poumons en feu et la respiration saccadée, je longe vite le petit couloir pour me rendre enfin devant la dernière porte.

Je fouille rapidement les poches de mon jean pour en sortir les clées.

J'insère la clée dans la serrure mais je n'arrive pas à ouvrir cette fichue porte.

Merde, la porte était verrouillée de l'intérieur. Mon cœur tambourine tellement fort dans ma poitrine que j'ai l'impression d'avoir courru un marathon.

Je relève mes manches et recule de quelques pas, avant de donner un gros coup de pieds sur le verrou de la porte. J'enchaîne les coups jusqu'à ce que la serrure cède.

J'entre en trombe dans la maison, pour y voir le cadavre saignant de celle que j'aimais.

J'eus un haut le cœur, paralysé de stupeur. Son faible corps gisait parterre dans une marre de sang, devant moi, sans vie, un poignard planté en pleine poitrine.

Je tombai à genoux et posai délicatement sa tête, arrachée de toutes pensées, sur mes cuisses.

— The...Theresa..., réussis-je seulement à bégayer avant de fondre en larme.

Jusque là, elle était la seule personne sur cette Terre qui me comprenait, qui était comme moi.

Je l'aimais pour nos points communs, pour avoir tous les deux le même pouvoir. Contrôler le temps.

Je regarde son beau visage, ses cheveux blonds soyeux et son visage pâle. Je repasse en revu dans ma mémoire tous nos moment passés ensembles, bons comme mauvais. Puis sans le vouloir, j'éclatai de nouveau en sanglot.

Une tristesse infime et un vide inchangeable se filtrèrent dans mes veines et m'allèrent droit au cœur.

Perdre Theresa revenait à perdre une partie de moi-même. Et je venais de me perdre.

**

La police arriva quelques minutes plus tard et me prirent à part. Je fus soumis à un interrogatoire sans fin.

— Quel était votre lien avec la victime ? me demande un policier en s'asseyant en face de moi.

— C'était ma petite-amie, répondis-je sèchement, les yeux rouges à force d'avoir pleuré.

Il me regarde avec désolation, avant de noter mes réponses sur un block note.

— Cela fait combien de temps que vous êtes en relation ?

— 6 mois, dis-je en soufflant tristement.

— Étiez-vous en bons termes ces temps-ci ? me demande-t-il en fronçant des sourcils, comme-ci ma réponse pouvait tout changer.

À ce moment là, je ne sûs ce qui me prit, mais une immense colère s'empara de moi.

Je plantai un coup de poing dans la table et me levai brûtalement de la chaise.

— Theresa se trouvait morte devant moi ! Et tout ce qui vous intéresse c'est de savoir si on s'entendait bien ? Mais vous êtes complètement bouché du cul ou c'est l'oxygène qui arrive pas au cerveau ?! Qui a tué Theresa, putain ?! je cris en serrant la mâchoire.

Je mis une main dans mes cheveux avant de fermer les yeux. J'inspirai et expirai fortement avant de rouvrir les paupières.

— Calmez-vous jeune homme. On allait passer aux autres-, commença-t-il avant qu'un officier n'arrive en courant pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille.

Le visage du policier devant moi se décomposa.

— Quoi ?! Êtes-vous sûr et certain ? On ne rigole pas avec ça ! s'écria-t-il en levant le doigt.

— Oui, monsieur. On a aussi trouver ce papier entres les doigts de la victime, répondit-il en lui tendant un morceau de papier taché de sang.

— Passez le moi, dis-je d'un ton froid.

Les deux officiers échangèrent un regard avant que le supérieur acquiesce.

Il me tendit une petite feuille plier en quatre. Je la déplia en me tachant les doigts de sang.

Une écriture appliquée, purement masculine y était inscrit, avec une simple phrase signée d'une lettre.

" Sa vie pour la tienne. #L "

Coucou ! :) J'espère que ce début vous a plû. ^^

Avis ? ♡

- SombreLunatique

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