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Les semaines sont passées. Depuis plus de vingt jours, Tom n'a pas remis les pieds dans la clinique. Il a beaucoup réfléchit à tout ce qu'il s'est passé. Il a pensé à un moyen d'aborder son frère. Il n'a pas trouvé de solution infaillible étant donné la réaction de l'homme en face de lui. Il parler un peu plus aux médecins pour apprendre à connaître le dénommé Bill.

Le dreadé a fini sa journée de cours. Il est 16 heures. il marche tranquillement vers la clinique, profitant du peu de soleil et de chaleur encore présent mi-septembre. Il arrive trop rapidement à son goût. Il appréhende encore de voir cet homme qu'il l'a attaqué sans aucune pitié ni sans comprendre la raison de sa venue. Mais cette fois ça sera différent, le médecin sera la pour le défende.

Il entre dans l'enceinte et monte directement vers la chambre. Il n'est venu qu'une fois mais se souvient très bien du chemin. Aile psychologique, 4ème étage et porte numéro 483. En arrivant près de la porte, il remarque que le soigneur est présent devant la porte, prêt à accueillir le frère de son patient. Il sourit chaleureusement au blond et lui ouvre la porte. Il est invité à rentrer en premier dans l'espace de Bill. Il marche à pas de loup, lentement mais sûrement, encouragé par la main du médecin sur son épaule.

Le brun est encore posté devant sa fenêtre. Il a une vision globale des toits de Paris. Il observe le monde du dessus, voyant cette immensité de ciel seulement coupée par la grâce de la Tour Eiffel. Il soupire, ne prêtant aucune attention aux personnes pénétrant dans son "chez-lui".

Le médecin se racle la gorge pour attirer l'attention du brun. Il se tient à côté du guitariste, la main toujours posée sur son épaule en signe de soutien. Lorsque le "malade" se retourne et qu'il voit Tom, sa réaction est immédiate ! Il se jette sur lui sans pour autant le toucher. Il colle son visage contre celui du blond terrifiée et hurle la gorge serrée par la rage.

"ICH HABE RAUS GESAGT !!!" (j'ai dis dehors)

Tom allait pour reculer, tremblant comme une feuille mais le soigneur le retient et pousse Bill pour qu'il s'écarte. Il n'a jamais vu le brun se mettre dans un tel état de colère auparavant. Enfin oui, une seule fois, quand un psychologue lui a posé des questions sur son passé, sa famille et précisément sur son petit frère, mais ça remonte à plus de 15 ans.

Bill serre les poings, ses jointures blanches, ses ongles se plantent dans ses paumes mais il s'en moque. Il veut juste cogner cet homme qui s'introduit "chez lui" pour lui rappeler son passé. Le médecin s'approche de lui et le fait s'asseoir sur le lit. Il lui parle en français, ce que Tom n'arrive pas encore à bien maîtriser. De ce qu'il comprend, il lui demande de se calmer et de lui laisser le temps de s'expliquer. Apparemment, il n'a pas l'air d'accord mais il ne bronche pas plus, un simple soupir.

Tom est invité à s'asseoir sur une chaise non loin du lit où se trouve le brun. Il ne dit mot alors que le médecin s'occupe de poser quelques questions à son patient et de lui faire un examen rapide.

"Je vais sortir te chercher tes médicaments, n'attaque pas Tom"

Il roule les yeux en guise de réponse. Le médecin s'eclipse, les laissant seul dans une ambiance plus que tendue.

(La conversation suivante se passe en allemand)

"Alors c'est comme ça qu'elle t'a appelé ? Tom ?"

L'interpellé lève les yeux vers son aîné. Il n'ose pas parler. Il s'occuper simplement de hocher la tête pour lui répondre. 

"Elle était pas motivée la salope" Le brun avait craché ça sans aucune émotion.

"Comment tu parles de ma mère ?!" Le dreadé s'était levé, le dernier mot sonnant dangereusement à ses oreilles. 

"C'est une salope c'est tout. T'es même pas le fils de Jörg"

"QUOI ?!!"

"Bah ouais maman t'as pas dis ? Elle avait un amant à l'époque"

"Tu racontes n'importe quoi ! T'es juste un putain de jaloux qui a pas supporté qu'ils aient un deuxième enfant !"

Bill se lève lentement et se rapproche de Tom qui est encore debout. Il le surplombe et le dreadé s'assoit, apeuré. 

"Tu connais rien de moi. T'amène pas comme ça en croyant que tu peux m'insulter. Déjà que tu me craches mon passé à la tronche ! J'ai vraiment pas besoin d'un parasite ici !" 

A chacune de ses phrases, le ton du brun avait croit. Il est maintenant penché au dessus du blond. Il le domine. Tom prend ses affaires et sort rapidement de la pièce. Les larmes perlent sur ses cils. Il va craquer mais pas ici. Il veut être le plus loin possible de son aîné. Il court presque, prenant les escaliers pour descendre au plus vite. Une fois dehors, il se relâche complètement, laissant couler les larmes qui se mélangent à le pluie. Il se pose contre un des murs de la clinique et sort une cigarette. Il avait promis à sa mère qu'il avait arrêté mais maintenant qu'elle n'est plus là pour le surveiller, il peut s'y remettre. Il allume le tube blanc et s'empresse de tirer sur le poison. Il laisse la nicotine s'immiscer dans son organisme, le détendre lentement. Finalement c'était une mauvaise de venir ici. Il regrette presque d'avoir fait autant de voyage pour se retrouver en face de cet odieux personnage. 

Il soupire. Il envisage grandement de repartir dans son pays natale, mais avant ça il doit parler sérieusement à sa mère.


The Shadow of my SonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant