The Shadow of my Son

#11

Quand Tom se réveille, il n'a vraiment pas envie de bouger. Il éteint son réveil et ferme les yeux en repensant à la veille. Il avait déblatéré son chemin jusqu'ici à un Bill dans le coma. Après ça il était resté à regarder le cardiographe dessiner des pics plus ou moins régulièrement. Les infirmières étaient venues lui dire de partir vers 21h. Le dreadé n'avait pas voulu rentrer chez lui mais avait docilement obéit. En rentrant à son appartement, il a profité d'avoir de la connexion internet pour envoyer la photo de lui et Bill à sa mère. Elle avait essayé de lancer un appel vidéo mais le blond n'a jamais voulu répondre. Il avait pris une douche et s'était faufilé dans ses draps pour plonger dans les bras de Morphée. Sa nuit avait été régulée par les cauchemars, la peur de perdre son dernier pilier. Donc par conséquent le réveil a 7h de matin n'a pas été bien accueilli. 

Il pense à aller voir le médecin qui s'occupe de son frère pour qu'il lui rédige un mot comme quoi Tom reste au chevet de son aîné dans le coma pour quelques jours mais le médecin n'acceptera surement pas de faire ça. Déjà qu'il aide le blond à relié des liens, il ne va pas en plus jouer le papa. 

Tom se lève finalement et s'habille. C'est décidé il n'ira pas en cours. De toute façon il veut juste jouer de la musique, la théorie scolaire et le solfège il s'en fou. Aujourd'hui il passera la journée avec Bill, lui racontant sa jeunesse, ses conneries, ses gaffes et d'autres anecdotes. 

Il prépare son sac avec de quoi charger son téléphone ou écouter de la musique s'il s'ennuie et la boîte précieuse de Bill. Il se sait toujours pas ce qu'il y a dedans mais il ne va pas regarder pour autant. Sa curiosité l'avait poussé à regarder le coffre dans ses mains pour en détailler les gravures. Apparemment, de ce qu'il en a compris, c'est Bill lui même qui la customisée. Elle porte son nom et plusieurs mots allemands en rapport à la liberté et à ses sentiments. 

Tom range la boîte doucement et ferme son sac. Il a pris de l'argent qu'il a faim ou soif sur place. Après il n'habite pas loin il peut revenir mais il perdrait du temps avec son frère, ce qu'il ne veut pas risquer. 

Le musicien marche doucement alors que la pluie commence à tomber. Il se moque d'être trempé, il sait que le médecin n'arrivera pour lui ouvrir la porte que dans plus d'une heure. 

Une heure et 3 cigarettes plus tard, Tom est devant la porte de la chambre. Il attend que le soigneur ouvre la porte et s'engouffre dans l'espace. Le bip de la machine continue à un rythme régulier. Le blond s'assoit sur la chaise qui n'a pas bougée depuis la veille et observe l'homme devant lui. Son visage semble crispé. Le guitariste lui prend la main doucement dans les siennes et la caresse. Il est glacé. Le visage du brun semble se détendre lentement alors que Tom le réchauffe comme il peut, il apportant de l'attention. 

Ils restèrent comme ça pendant une petite heure avant que Tom ne rompe le silence pour lui raconter tout et rien. Il parle de ses cours, de ses profs casse pieds. Il se plaint que le français est une langue trop compliquée et qu'il a du mal à suivre les cours. 

Le temps passe trop vite à ses yeux. Lorsqu'il regarde son téléphone pour la première fois, il est déjà 16h. Il soupire et se lève pour aller se chercher un café. Il n'a pas faim même qu'il n'a rien manger depuis la veille. Quand il revient, le café tombe au sol, le brûlant au passage mais il s'en moque. Il reste ahuri et stoïque. Ca n'est pas possible....