Chapitre 3

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Je sursautais, en sueur dans mon lit. Je regardais autour de moi, comme si l'homme allait revenir. J'avais mal à la tête, tout mon corps me faisait mal. J'avais seulement fait un rêve, rien de plus et pourtant j'avais la sensation d'avoir couru autant que dans ce rêve. Je regardais l'heure : 7 heure. Je me levais encore secouée.
J'étais tellement courbaturée que j'en étais presque à boiter. Je me l'aimanterais plus tard, je devais me préparer pour aller au lycée.
Je me dirigeais vers la salle de bain et m'y déshabillais lorsque mon regard se posa sur mon coup : une marque... non un tatouage était dessus.
Je ne m'étais jamais tatouée! Il était certes très beau mais il n'avait rien à faire là! Il s'étalait de mon coup jusqu'à mon épaule droite. Il y avait comme un diamant turquoise qui était incrusté dans ma peau au milieu au milieu de ce fameux tatouage.
J'allais passer un très sale quart d'heure si quelqu'un le voyait. Je me préparais et ajoutais une grosse écharpe cachant tout mon coup et m'enveloppais de mon manteau pour aller à l'université de Vailer (nom complètement inventé).
Je marchais seule, livrée à moi même, cela ne changeait pas. Je passais toujours en encore des quartiers mal fréquentés.
Au début, les gens qui s'y trouvaient me regardaient mal, mais maintenant, je connaissais tout le monde et je suppose que tout le monde m'aimait bien à présent.
Je saluais les quelques personne qui étaient déjà réveillés et continuais mon chemin. Je récupérais au passage quelques unes de mes amies. J'arrivais enfin devant l'université.
Cela faisait maintenant 2 ans que j'y étais. J'avais su me faire respecter des mon premier jour et cela malgré le fait que j'ai souvent de bonnes notes, ce qui pour certains signifiait sans vie.
Mon enfer n'étais pas là, il était chez moi. C'était aujourd'hui la rentrée, j'allais voir des nouveaux visage, rencontrer de nouveaux amis... J'étais déjà surexcitée à cette idée!
-Alana!
Je voyais Gabrielle, ma meilleure amie s'avancer vers moi, illuminant mon visage.
Cette fille avait le don de me faire changer d'humeur très facilement. Il me suffisait de la voire pour me rendre heureuse. J'étais très attachée à elle, nous nous connaissions depuis la sixième.
Certes, je ne lui avait pas raconté les parties sombres de ma vie mais appart ça, elle savait tout sur moi.
Nous nous dirigions bras dessus bras dessous vers un tableau indiquant dans quelle classe nous étions. J'essayais de me frayer un chemin parmi toute cette foule lorsqu'on m'interpella.
Je me retournais et vis Jake, mon petit-ami. Nous étions ensemble depuis deux ans, je l'aimais sans doute plus que tout, sans compter Gabrielle.
Je courais dans sa direction et lui sautais dans les bras avec une grimace due à la douleur qui m'échappa. Nous ne nous étions as vu de toutes les vacances.
Il m'avait dit qu'il partait en vacances. Je l'embrassais comme si cela faisait des années que je ne l'avais pas vu. Il m'avait manqué. Je rompis le baiser et collais mon front contre le sien :
-Tu m'avais manqué, me dit-il.
Je souriais, l'embrassais une dernière fois et me décollais de lui pour l'entraîner dans la foule.
Jake dut comprendre ce que je voulais faire car il me dépassait et arrivait sans difficulté devant les affiches, ce qui n'était pas mon cas. Je le voyais froncer les sourcils, signe chez lui qu'il se concentrait, puis sembla contrarié.
Il revint en quelques enjambées vers moi et me tira hors de la foule.
-On est pas dans la même classe... me dit il froidement en partant.
J'étais choquée par son comportement. Il semblait énervé mais ce n'était pas une raison pour me parler ainsi! Je n'en revenais pas.
Il ne m'avait jamais parlé comme ça. J'essayais de le suivre mais fus vite distancée. Je n'essayais pas d'aller plus loin et retournais voir mes amis.
La journée semblait avoir duré une éternité. Les professeurs nous avaient parlé de choses sans grandes importance pendant la journée qui maintenant touchait se fin. J'étais sur le chemin, avec une peur qui me rongeait.
Je devrais avoir l'habitude maintenant, avec le temps, mais rien n'y faisait. J'étais devant la porte de la maison qui l'abritait, où j'étais censée me sentir en sécurité. Je restais encore cinq bonnes minutes avant de rentrer.
Je fus d'abord accueillie par ma belle mère qui descendait les escaliers, semblant vouloir faire le plus de bruit possible. Lorsqu'elle me vit, un sourire affreux vint s'installer sur son visage disgracieux. Elle s'avança vers moi et me poussa contre la porte que je venais tout juste de refermer.
Elle me donna un coup dans le tibia. Je me pliais de douleur et c'est à ce moment là qu'elle me prit mes cheveux et tirait un grand coup dessus, me faisant m'écraser par terre.
-Ton père t'attends, me cracha-t elle à la figure.
Elle repartit, comme si de rien n'était dans la cuisine.
Le pire restait à attendre. Mon père était un ancien catcheur et je pouvais dire qu'il me prenait pour son sac de sable. Je m'approchais, doucement de sa chambre et tapais le plus délicatement la porte.
Je fus d'un seul coup projeté contre le mur en face de la porte. Je lâchais un gémissement.
-Comment as tu osés?
Mon père avait un trouble mental, il revivais tous les jours la mort de ma mère et, à mon plus grand malheur, me prenait pour celle qui m'avait tué.
Je ne disais rien, j'avais bien trop peur pour parler, je me contentais de subir car sinon, c'était bien pire.
Il me prit le coup et me souleva. J'étais à présent sur mes pied. Il commença à taper de toute sa force mon pauvre ventre meurtrit par les précédents coup puis à me taper le ventre.
C'est lorsque je commençais à cracher du sang que ma belle mère s'interposa.
-C'est bon Dean, elle n'en vaut pas la peine, dit elle, un regard méprisant sur les lèvres.
Mon père empestait l'alcool. Je rampais difficilement jusqu'à ma chambre et m'endormais sur le sol, incapable de me relever pour aller où que ce soit. J'avais réussi à cacher à tout le monde ce secret.
Personne n'était au courant. J'avais une chambre de princesse. J'avais appelé la police une fois avec mon frère, les ayant dénoncés. Ils étaient tellement en colère contre contre nous qu'ils nous ont battue jusqu'à l'évanouissement. J'étais allée à l'hôpital et m'étais faite opérée. Mon frère n'avait pas survécu. J'avais été traumatisé par cet événement. Mes parents avait déclarés que nous avions volé une voiture et que nous avions eu un accident.
Tout le monde y avait cru et me prenait pour une menteuse, pour celle qui avait tué son frère. Après cela, nous avions déménagé, et c'est dans cette ville que j'ai rencontré Gabrielle et Jake. Ils avaient un peu été comme mon rayon de soleil dans cette vie misérable.

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