Mon corps entier me faisait mal, c'était comme si j'avais fait une chute de plusieurs mètres ... - Ou que ma grande tente ce soit allongée sur moi cette histoire réveillait, dès le début, des traumatismes d'enfances. - Mes yeux fermés, une peur innommable me tétanisait à nouveau. Ouvrir mes paupières était bien plus dur que ce que vous ne pensez. Était-ce l'inconnu qui m'attendait à présent ? Ou bien, me réveillerai-je dans mon lit, bien au chaud et à l'abri de tout danger ? L'angoisse me tenait les tripes, mais le doux suspens porteur d'espoir devenait insoutenable. J'aurais aimé rester sur ce matelas fleurie indéfiniment. Les pétales me chatouillaient, bougeant au grès de la légère brise, apportant à mon nez un délicieux parfum qu'il n'avait jusque lors jamais senti, délicate odeur, raffinée, digne d'être portée par une star de cinéma. Ou, du moins, j'osais plutôt espérer que ce ne soit que ma fenêtre ouverte et mon chat couché sur mon cou. Oui, je savais déjà où j'étais. Mais j'aimais me bercé d'illusion. Après tous, cela ressemblait tellement à un rêve, voire plutôt à un cauchemar.
« Wake up, you can't still here » ( Réveille toi, tu ne peux pas rester ici. )
Me susurra une petite voix impatiente à l'oreille. Cette voix, je la connaissais, bien malheureusement. Vous, vous l'avez déjà compris, pas vrai ? Chara était à mes côtés. Voilà de quoi ensoleiller ma journée, haha.. Je fronçais les sourcilles et me buter à rester couché, membres au repos.
« I said; wake up, lazy Frisk! » ( J'ai dis réveille toi, fainéante de Frisk ! )
Frisk ? Elle venait de m'appeler Frisk ? Interloqué, je me levais d'un bon mais c'était une bien mauvaise idée. J'avais des courbatures partout ! Tel un vieillard je me courbais de douleur.
« Aiiiiiie ! » Hurlai-je.
« Idiote. »
Chara camoufla un petit rire, sous son aire supérieur, dissimulé par son haut vert olive, rayé jaune. J'en viens à me demander si elle était réellement la même personne que j'avais vue pleurer quelques temps plus tôt. Je la fixais, l'aire ahuri. La brunette semblait si innocente, même gentille ainsi. Son pull trop grand pour elle, masquant toute trace de féminité – impossible de réellement savoir si je devais bien parler de cette personne en tant que il, ou elle – était bien plus mignon en 3D qu'avec les pixels. Ses joues rosées, un peu rondes, ne donnaient qu'une envie: les lui tirer. En bref, à mes yeux, je ne voyais qu'une petite fille charmante.
« You're not going to stay here, are you? » ( Tu vas pas rester là, si ? )
« Ah. »
Perdu dans mes pensées j'en avais oublier ce léger problème... Ou suis-je ?! Dans l'underground, bien évidemment, mais pourquoi ? Comment ? Depuis quand ? Qui suis-je ? Je baissais la tête vers les paumes de mes mains que je tendais devant moi. Ma peau pale, dont j'étais si fière autrefois, était teintée d'une couleur jaunâtre. Dites-moi que c'est la lumière qui fait ça.
« Où suis-je ?! »
« Tiens, la muette à parlée ! C'est rare que tu prenne la parole, surtout pour me parler. Et tout ce que tu trouve à dire, c'est ça ? Et beh, la chute à due être dur partenaire, tu t'es cognée la tête contre un caillou ? Pauvre chou ! »
Elle parlait en français ! Traduire était compliqué. Quelle joie de ne plus avoir à se fatiguer les méninges pour puiser dans mes connaissances minimes en anglais. J'aurais bien voulu sauter de joie, mais mes muscles n'étaient pas en accord avec mes émotions. J'étais tellement occupé à me réjouir de la traduction proposée par cet univers, que je ne remarquais que quelques minutes plus tard qu'elle semblait ne pas se souvenir de notre discussion à travers l'écran de mon ordinateur.
« Bref, tu vas bouger, ou t'attend le déluge ? »
« Le déluge, c'est pas si mal. » Soupirais-je lançant un sourire triste à mon interlocuteur.
« Oh. Une Frisk déprimée. Comme c'est inhabituel. J'aime ça ! Ah, et n'oublie pas que sans détermination, tu crèves, Frisk. ~ »
Ça semblait l'amusée, ma possible mort.. Rien que de l'imaginer, j'en avais la chaire de poule. Je n'avais jamais été aussi près de la mort derrière cette porte au bout du couloir, c'est comme si elle me tendait les bras ! Et dire que je suis sûr que des milliards de gens payeraient pour ressentir ces sensations fortes, tendit que moi, dans ce moment précis, je ne souhaitais que m'échapper. Je ne suis pas particulièrement aventureux, ou courageux, plutôt fainéant et pas vraiment serviable, rester chez moi des mois entiers ne me dérangeraient pas et me voilà, obligé de partir à l'aventure, dans un monde inconnu, avec une destiné inconnue, un futur nuageux ! J'ai beau l'avoir fait des dizaines de fois, je suis sûr que je suis encore ignare de cet univers. Je soupirais.
« Fait quelque chose ! Je m'ennuie. » S'énerva t-elle.
A ses mots, silencieux, je fis un pas, puis un autre, de lourds pas, comme si un boulet était attaché à mes pieds. Enchaîné au poids de mes crimes, que je devais trimbaler. Mes épaules s'affaissaient, je n'avais aucune envie d'y aller. La boule au ventre, je me dirigeais vers ma guillotine, sous l'aire intriguée de Chara.
Je me tenais devant le hall, je tentais une première chose passer juste ma tête pour essayer d'apercevoir Flowey qui devait m'attendre, mais rien. Je ne pouvais strictement rien voir, tout était si sombre. J'imagine que même si le jeu est devenu réel, il respecte les codes des jeux vidéo : tu ne verras point tant que tu ne changeras point de salle. Arg. Aller traverse ! Détermination qui loge dans mon âme, vient à moi ! Désespéré, apeuré, je m'en remettais à quelques clichés des neketsu que je me plaisais à imiter. Je respirais lentement et bruyamment, planter comme un piquet devant cette porte, peu à peu j'arrêtais de réfléchir, balayant d'une grande claque mes hésitations. Je prenais une grande inspiration et ni une ni deux, je fonçais à l'intérieur.
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Repentale
FanfictionAprès des dizaines de routes génocides, le joueur doit répondre de ses actes. Pour cela, il sera envoyé dans l'underground à la place de Frisk, le monde se détraque, l'histoire change, rien ne va. Comment sortir d'un univers que tu as détruit de tes...